4 000 articles et documents

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

OAS

Maryse Joissains actuel maire d'Aix et Jean-François Picheral, ancien maire, dévoilent la stèle ...
Aix-en-Provence

Aix-en-Provence, Perpignan, Le Touvet : des hommages anti-républicains inacceptables

Depuis plusieurs années, le 7 juin, anniversaire de l’exécution en 1962, de deux des quatre membres de l’OAS condamnés à mort et exécutés, des nostalgiques de l’ancienne entreprise terroriste appellent à leur rendre hommage dans les cimetières de Perpignan et du Touvet. Cette année encore, cet hommage a été interdit par le préfet des Pyrénées-Orientales qui a accédé à la demande du Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée, en interdisant « tout rassemblement aux abords du cimetière » de Perpignan.

Il n’en a pas été de même le 9 juin dernier au Touvet (Isère), où la maire (PS), en l’absence d’arrêté préfectoral, s’est contentée de fermer l’accès au cimetière et d’en confier la clé à un responsable du groupement de gendarmerie de Meylan ; ce dernier a filtré les entrées, ne laissant passer que des soutiens de l’OAS. Un hommage a ainsi pu être rendu, sous la protection des forces de l’ordre, à Claude Piegts l’un des assassins du commissaire central d’Alger, Roger Gavoury.

Les valeurs de la République ont été plus gravement bafouées le 7 juin avec l’inauguration à Aix-en-Provence d’une nouvelle stèle sur le modèle de celles de Perpignan et de Marignane, par la maire (UMP – Droite populaire) Maryse Joissains, par René Andrès président du Collectif aixois des rapatriés, et par l’ancien maire PS Jean-François Picheral. Cette cérémonie scandaleuse a provoqué l’indignation de nombreux Aixois.

Quand donc ces sortes de tumeurs cesseront-elles de se multiplier dans le Midi méditerranéen ? Les responsables politiques vont-ils enfin prendre conscience des dégâts commis dans la société française par la complaisance qu’ils continuent à manifester envers ces nostalgiques de la France coloniale dans ses aspects les plus violents ?

Lire la suite »
laprovence_8juin2013.gif
Aix-en-Provence

Maryse Joissains inaugure une stèle en l’honneur des “martyrs de l’Algérie française”

La France est «le seul pays au monde qui a été dans d’autres pays et qui n’a pas été dans une colonisation dure» a déclaré Maryse Joissains, lors de l’inauguration d’un monument à la Maison des rapatriés à Aix-en-Provence. Le mot OAS n’a pas été prononcé, mais il était dans tous les esprits : la stèle, analogue à celles de Perpignan et de Marignane, est érigée en l’honneur des «martyrs» qui ont défendu l’Algérie française.

Lire la suite »
La tombe de Claude Piegts, au cimetière du Touvet (Isère)
Aix-en-Provence

Le Touvet, Aix-en-Provence : Non à de nouveaux éloges de l’OAS

Au moment où s’ouvraient les négociations d’Evian pour mettre fin à la guerre d’Algérie, deux activistes, Albert Dovecar et Claude Piegts, membres des commandos delta de l’OAS sous les ordres de Roger Degueldre, participaient à l’assassinat de Roger Gavoury, commissaire central d’Alger, dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1961. Condamnés à mort, Dovecar et Piegts ont été exécutés le 7 juin 1962.

C’est précisément le 7 juin 2013 que le Collectif aixois des rapatriés – le CAR –, a choisi pour inaugurer à Aix-en-Provence un monument de même nature que ceux de Nice, Toulon, Perpignan, Béziers et Marignane. La stèle sera installée dans la cour de la Maison du maréchal Alphonse Juin, une propriété de la ville d’Aix, qui en a confié la gestion au CAR qu’elle subventionne abondamment. Coutumier des éloges de la colonisation et de l’OAS , le président du collectif, René Andrès, lance un appel pour l’inauguration d’un espace « appelé à devenir le haut lieu de la mémoire, et de la conservation, de la vérité du peuple Pied-Noir et Harkis».

L’Association de défense des anciens détenus de l’Algérie française (ADIMAD) soutient cet appel. Ces irréductibles de l’Algérie française ont prévu de se retrouver, comme chaque année, début juin autour de la tombe de Claude Piegts au Touvet, dans l’Isère. L’hommage initialement prévu le dimanche 2 juin 2013, a soulevé de nombreuses protestations ; il vient d’être interdit par la préfecture de l’Isère1. Ses initiateurs l’ont reporté au 9 juin, deux jours après la cérémonie d’Aix.

Certes les condamnations auxquelles ont donné lieu les faits célébrés
lors de ces rassemblements ont été amnistiées, mais cela n’autorise pas à faire l’apologie de ces crimes. Le négationnisme qui accompagne ces cérémonies est intolérable à beaucoup.

Les organisations qui le souhaitent peuvent cosigner un communiqué “Non à de nouveaux éloges de l’OAS”.

[Mis en ligne le 1er juin 2013, mis à jour le 5]

Lire la suite »

Un ancien membre de l’OAS privé définitivement de sa Légion d’honneur

Jean-François Collin, responsable de l’ADIMAD, vient de se voir privé de sa décoration de chevalier de la Légion d’honneur qui lui avait été décernée par un décret du Président de la République en date du 5 mai 2011 – voir cette page.

Plusieurs associations s’étaient indignées de cette nomination et des conditions dans lesquelles elle avait été officiellement remise le 1er novembre 2011, lors d’une cérémonie devant la stèle des fusillés de l’OAS au cimetière Saint-Laurent-Imbert de Marignane.

Lire la suite »
La base BA140 de Blida.
Affaire Kubasiak

Il ne s’est “rien” passé le 24 juin 1962

Lors du putsch du 21 avril 1961, le colonel commandant la base aérienne BA140 de Blida fut interpellé par des hommes de troupe sur sa position personnelle par rapport au putsch ; comme il tardait à répondre, ils le “destituèrent”. Compte tenu de l’indisponibilité du colonel, le commandant Joseph Kubasiak aurait pris le commandement de la base. Les parachutistes du 1er REP de Hélie Denoix de Saint Marc tentèrent de s’emparer de la base, dont les avions Noratlas leur auraient permis d’envoyer des unités vers la France. Ils en furent empêchés par les appelés du contingent … 2

Une fois les troubles apaisés et le commandement légitime ayant retrouvé sa place, le commandant Kubasiak fut mis aux arrêts de rigueur ; il purgea une peine de prison d’un mois pour prise illégale de commandement, puis il fut mis en retraite anticipée.

De retour en France, il s’installa à Aix-en-Provence et, le 24 juin 1962, alors qu’il était dans son jardin avec son beau-père, un commando de l’OAS, commandé par Gilles Buscia, vint les assassiner tous les deux, devant sa femme, tandis que ses enfants étaient enfermés dans leur chambre.

Cinquante ans plus tard, Jacques Lambour, qui était à la base de Blida en avril 1961, nous adresse ce texte d’hommage.

Lire la suite »

Ces ex-terroristes décorés et indemnisés par l’Etat

Un article bienvenu du Canard nous rafraîchit la mémoire à propos des honneurs récemment rendus à un certain nombre de ceux qui ont pris les armes contre la République.

Et il nous rappelle opportunément qu’en dehors de l’article 4 qui demandait aux programmes scolaires de reconnaître «le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord», la loi du 23 février 2005 comporte un autre article qui n’a pas été abrogé. En effet son article 13 prévoit l’indemnisation de civils de l’OAS qui ont fui à l’étranger et qui sont rentrés en France après les lois d’amnistie… l’un des membres de la commission d’indemnisation étant un ancien activiste de l’OAS !

Lire la suite »
Oran 1962 - d'après Guy Pervillé, Atlas de la guerre d'Algérie (éd. autrement 2003)
Oran 1962

L’OAS a fait un millier de victimes civiles algériennes à Oran

Le massacre des Européens d’Oran au moment de l’indépendance algérienne commence à être connu en France, et reconnu par les pouvoirs publics. Certains rapatriés d’Algérie en avaient fait une de leurs revendications mémorielles fondamentales.

L’historien algérien Fouad Soufi écrivait en novembre 2000 : « Le 5 juillet 1962, alors que partout la population algérienne célèbre la fête de l’indépendance, dans le centre de la ville d’Oran, des hommes, des femmes et des enfants algériens et européens trouvent la mort dans des conditions atroces, non encore élucidées, tandis que dans un quartier périphérique des Européens sont sauvagement assassinés.3»

Dans Le Monde diplomatique de janvier 2012, Pierre Daum revient sur le sujet : «[…] la fête se transforma soudain en tuerie. Pendant quelques heures, une chasse à l’Européen s’organisa, et des dizaines, voire des centaines d’hommes et de femmes furent massacrés à coups de couteau, de hache et de revolver.»

D’autres attentats meurtriers intervenus auparavant sont, en revanche, à peu près complètement ignorés en France : ceux visant des civils algériens que l’OAS a multipliés à Alger et à Oran au cours de la période allant de début janvier à début juillet 1962.

À Oran, l’historien algérien Saddek Benkada a dénombré 859 victimes civiles algériennes, entre le 1er janvier et le 30 juin 1962. Un événement particulièrement traumatisant fut l’explosion simultanée de deux voitures piégées, le 28 février 1962, un soir de ramadan, au cœur du quartier algérien de Medina Jdida – c’était le premier attentat de ce type dans l’histoire de l’Algérie. Il y eut ce jour-là 78 morts, sans compter les corps non identifiables… Ci-dessous, un petit dossier sur
cet aspect mal connu de la fin de la guerre d’Algérie.

[Mis en ligne le 26 février 2012, mis à jour le 27]

Lire la suite »

Colloque LDH de Nice en février 2012 : lettre ouverte d’André Nouschi à Christian Estrosi

André Nouschi, «Juif, Pied noir » et professeur d’histoire, a été scandalisé par le communiqué de Christian Estrosi manifestant son opposition au colloque organisé par la Ligue des droits de l’Homme les 10 et 11 février derniers. Il a adressé le texte ci-dessous au Patriote Côte d’Azur qui l’a publié dans le courrier des lecteurs de son édition du 17 février 2012.

Après ce texte qu’André Nouschi nous autorise à reprendre comme une lettre ouverte au maire de Nice, vous pourrez prendre connaissance du compte-rendu du colloque de la LDH publié dans le même numéro de cet hebdomadaire, puis de la lettre de soutien qu’André Nouschi avait adressée fin janvier au collectif Non à un hommage officiel à Bigeard.

Lire la suite »
© Aurel
Oran 1962

“Oran, 5 juillet 1962…”, par Pierre Daum

Il y a cinquante ans, le peuple algérien accédait à l’indépendance. En juillet 1962, les journées de liesse ne furent entachées d’aucune violence envers les Français encore présents. Sauf à Oran, où des dizaines de pieds-noirs furent tués par la foule. Depuis un demi-siècle, les principaux récits de ce massacre ignorent les témoignages des Algériens.

Pierre Daum, journaliste, auteur notamment du livre “ni valise ni cercueil”, est allé enquêter sur place. Voici ce que cet envoyé spécial du Monde Diplomatique a publié dans l’édition de janvier 2012 du mensuel.

Lire la suite »
La petite Delphine Renard
1962, la fin de la guerre d'Algérie

il y a cinquante ans, le 7 février 1962, un attentat de l’OAS…

Le 7 février 1962,

La petite Delphine Renard
La petite Delphine Renard
dix charges de plastic explosent à la porte du domicile parisien d’hommes politiques, d’intellectuels, de journalistes. Sept blessés.
Parmi les blessés une fillette âgée de quatre ans et demi, Delphine Renard. Elle jouait dans sa chambre quand une charge de plastic destinée à André Malraux, qui habitait le même immeuble de Boulogne-sur-Seine, explose devant ses fenêtres. Delphine est gravement atteinte, elle finira par perdre la vue.

Plusieurs syndicats et partis de gauche appellent à une manifestation à Paris pour le lendemain, 8 février 1962, afin de protester contre cette vague d’attentats de l’OAS. Ce sera Charonne.

Aujourd’hui, Delphine Renard prend la parole pour dire sa révolte devant les «attentats à la vérité [commis] en honorant ceux qui ont eu recours à la barbarie pour tenter de renverser l’ordre démocratique», devant le négationnisme entretenu au plus haut de l’État. Nous reprenons sa tribune, pour l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS – Anpromevo 4 –, publiée le 7 février sur LeMonde.fr. 5

Lire la suite »
Une insulte à la République.
Jean-François Collin

La légion d’honneur à Jean-François Collin : une insulte à toutes les victimes de la guerre d’Algérie

Jean-François Collin, président de l’Association de défense des intérêts moraux des anciens détenus (ADIMAD), composée d’anciens activistes de l’OAS, a été nommé chevalier de la Légion d’Honneur, par un décret du 5 mai 2011.

Plusieurs associations, telles l’ANPNPA (Association des pieds-noirs progressistes et leurs amis) et la 4ACG (Association des anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre), s’indignent de cette nomination et des conditions dans lesquelles elle a été officiellement remise le 1er novembre 2011, lors d’une cérémonie devant la stèle des fusillés de l’OAS au cimetière Saint-Laurent-Imbert de Marignane.

On ne peut oublier le terrorisme auxquels se sont livrés il y a une cinquantaine d’années les membres de cette organisation de tenants de l’Algérie française responsables de plus de 2 200 morts.

Les membres de la Commission « Mémoire-Histoire » de la FNACA (Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie), réunis à Paris le 11 octobre 2011, ont déclaré cette distinction insupportable, à quelques mois du 50e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie. La commission rappelle dans un communiqué que « la complaisance affichée publiquement, par certains représentants de l’État, aux anciens activistes de l’OAS, les hommages rendus à leurs représentants, ne peuvent que choquer profondément les Algériens et les Français qui en ont été victimes. Ces comportements font obstacle à la réconciliation. Ils fragilisent la mise en œuvre de relations [apaisées entre les] deux pays.»

De son côté, Jean-François Gavoury, président de l’ANPROMEVO, interpelle les autorités concernées.

[Mis en ligne le 2 novembre 2011, mis à jour le 8]

Lire la suite »