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Nouvelle-Calédonie

un film sur le massacre d’Ouvéa privé de sortie en Nouvelle-Calédonie

Un film évoquant le drame d’Ouvéa en 1988 risque de ne pas pouvoir être diffusé en Nouvelle Calédonie.

Michel Rocard, dont le gouvernement est à l’origine des accords de Matignon, en 1988, s’est exprimé sur le refus du Cinécity de diffuser L’Ordre et la morale. « Je regrette profondément cette décision, a indiqué l’ancien Premier ministre. J’ai vu ce film. Il dit l’histoire et il la dit très correctement. Il est vrai que ce message est douloureux, mais il est vrai aussi qu’aucun peuple ayant été tragiquement divisé ne peut travailler à sa propre réconciliation sans assumer son histoire, et donc la connaître. » Michel Rocard a poursuivi en évoquant l’Afrique du Sud, qui « a su donner de cette conduite un exemple ». « Même en France il nous a fallu travailler sur Vichy, mieux connaître pour mieux comprendre », a rappelé l’ancien Premier ministre, pour qui « la société Hickson a choisi la régression culturelle ».1.

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Kanaky/Nouvelle-Calédonie

Nouvelle Calédonie : «pas de paix civile sans justice sociale»

Après les violents incidents du début du mois, la situation est revenue progressivement au calme en Nouvelle Calédonie. Le 12 août une importante manifestation, constituée en majorité d’Européens, s’est déroulée à Nouméa pour exprimer le refus des violences.

De son côté, l’USTKE continue à réclamer la libération de son président et appelle à une journée de mobilisation le 22 août.

La Ligue des Droits de l’Homme et du citoyen de Nouvelle-Calédonie appelle les partis politiques, les syndicats, les associations et les citoyens à «tirer dans le même sens» dans le cadre de l’Accord de Nouméa afin de mener une véritable politique de réduction des inégalités sociales, de plus grand respect mutuel et de meilleur partage des richesses.

[Première mise en ligne le 10 août, mise à jour le 13 août 2009]

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vive tension en Nouvelle Calédonie

Des troubles se développent en Nouvelle-Calédonie depuis plus d’une semaine. Lundi 3 août, de violents affrontements ont fait une trentaine de blessés parmi les forces de l’ordre ; mercredi, six personnes, dont deux gendarmes, ont été blessées, l’un des deux gendarmes ayant été touché par une balle. Paris a décidé mercredi de dépêcher un escadron supplémentaire de gendarmes mobiles.

Le syndicat indépendantiste USTKE (l’Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités) multiplie les manifestations et les blocages d’entreprises pour protester contre l’incarcération fin juin de cinq de ses membres, dont le président, Gérard Jodar. L’USTKE bénéficie du soutien en France du syndicaliste et député européen José Bové et d’Olivier Besancenot du NPA. Reprochant au gouvernement d’avoir ignoré des « signaux d’alerte » visibles selon lui depuis des mois en Nouvelle-Calédonie, Olivier Besancenot a estimé qu’il était « grand temps que l’État français lâche la grappe […] au peuple kanak, qui a arraché de haute lutte le droit à l’autodétermination. »

Le statut de large autonomie de la Nouvelle-Calédonie avait été accordé à la fin des années 1980 après des affrontements sanglants entre indépendantistes et forces de l’ordre, qui ont fait 21 morts en 1998. Selon les accords conclus entre la France et les différentes forces politiques, l’archipel doit se prononcer entre 2014 et 2018 sur son indépendance, à l’occasion d’un référendum d’autodétermination. La situation sociale est marquée par de fortes inégalités sociales.

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Kanaky/Nouvelle-Calédonie

Recensement «ethnique» en Nouvelle-Calédonie

« Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a émis un avis favorable au projet de décret fixant la date et les modalités d’organisation d’un recensement général de la population de Nouvelle-Calédonie en 2009. Le recensement se déroulera en juillet et août 2009 et contrairement à celui de 2004 comprendra des questions relatives à l’appartenance à une communauté.»3

La question devrait être : « à quelle(s) communauté(s) estimez vous appartenir ? », à laquelle on pourra répondre en cochant une ou plusieurs des neuf cases proposées (Européenne, Indonésienne, Mélanésienne, Vanuatuaise, Tahitienne, Vietnamienne, Wallisienne-Futunienne, Autre Asiatique et Autre tout court).

Cette façon de procéder, dans un pays où « le climat [reste] tendu »4, est-elle un signe que l’on est décidé à entendre ceux qui disent : « Ne pensez plus pour nous. Laissez-nous venir à notre façon dans l’histoire du monde. Avec notre propre conscience de la terre, notre conception de la vie et du bonheur, de la place de l’homme parmi ses frères et du mode de satisfaction de ses véritables besoins. Laissez-nous poser notre pierre personnelle à l’édifice d’un pays multiracial. 5 » ?

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