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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Nouvelle-Calédonie

Kanaky/Nouvelle-Calédonie

En Kanaky Nouvelle-Calédonie
le pouvoir colonial joue la tension

Une mobilisation massive est en cours en Kanaky Nouvelle-Calédonie sur le sort de l’usine Vale, dite usine du Sud. La multinationale brésilienne Vale a mis l’usine en vente et a annoncé le 9 décembre, l’avoir cédée au consortium Prony Ressources, contrôlé en partie par le courtier suisse Trafigura. C’est la souveraineté du peuple de ce territoire sur ses ressources minières qui est en cause. Or le pouvoir colonial joue la tension et répond par la répression. Il a été violemment mis en cause par le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS, indépendantiste), mais aussi par l’Instance coutumière autochtone de négociation (Ican). En solidarité avec les protestations en cours en Kanaky Nouvelle-Calédonie, l’Association Information et Soutien aux Droits du Peuple Kanak (AISDPK) organise un rassemblement statique à Paris le mercredi 16 décembre.

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Kanaky/Nouvelle-Calédonie

Kanaky-Nouvelle-Calédonie : avant le référendum, Mediapart a publié un livre important qui a fait l’objet d’une manœuvre perverse de dénigrement

Avant le référendum sur l’indépendance qui a lieu le 4 octobre en Kanaky-Nouvelle-Calédonie, Mediapart a publié aux éditions La Découverte, le livre Une décolonisation au présent, coordonné par Joseph Confavreux, avec un beau texte d’Edwy Plenel dont nous donnons de larges extraits. Leur force et leur qualité a provoqué une honteuse offensive de dénigrement de la part de ceux qui se proclament « loyalistes » et refusent la décolonisation. Une tribune publiée dans Le Monde le 16 septembre 2020 a cherché à utiliser le nom de l’un des fils du leader indépendantiste kanak Jean-Marie Tjibaou pour leur reprocher « un paternalisme tout à fait colonial ». Cette manœuvre perverse a suscité la mise au point cinglante d’Edwy Plenel dans Le Monde du 1er octobre que nous reproduisons ici.

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Kanaky/Nouvelle-Calédonie

Kanaky, vingt-deux ans après l’accord de Nouméa,
par Isabelle Leblic

Un référendum d’autodétermination se tiendra le 4 octobre 2020 en Kanaky Nouvelle-Calédonie dans le cadre de l’accord de Nouméa de mai 1998 qui avait engagé ce territoire dans un processus de « décolonisation dans la République ». Il fait suite à celui organisé en 2018 qui, à la question : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? », bien que le non l’ait emporté avec une majorité de 57 %, avait connu un nombre de oui qui dépassait déjà les attentes. Conformément à l’accord de Nouméa, un troisième et dernier référendum pourra avoir lieu dans les deux années à venir si le non l’emporte à nouveau en 2020. À la veille de ce deuxième référendum, la chercheuse au CNRS Isabelle Leblic fait le point sur cette consultation qui représente une étape importante dans l’histoire de la Kanaky Nouvelle-Calédonie.

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Kanaky/Nouvelle-Calédonie

La Nouvelle Calédonie va-t-elle
interrompre sa décolonisation ?

La date prévue pour le prochain référendum en Kanaky-Nouvelle Calédonie est le 6 septembre 2020. Le FLNKS, réuni le 22 mai en Bureau politique élargi, s’est prononcé pour un report de la date du référendum au 25 octobre ou au 1er novembre. Ceci, parce que le second tour des élections municipales étant fixé au 28 juin, le délai entre cette échéance et le 6 septembre est trop court pour une campagne spécifique au référendum. De son côté, le président de l’Union calédonienne a publié le 18 mai une lettre ouverte que nous reproduisons. Il constate que certains élus calédoniens et certains représentants de l’Etat ne se soumettent pas aux règles sanitaires qui régissent la sécurité des Calédoniens. S’ils devaient persister dans cette attitude, l’Union calédonienne appellera la population à protéger le pays par toutes les voies possibles et elle l’assumera.

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Kanaky/Nouvelle-Calédonie

La France recolonise-t-elle
la Nouvelle-Calédonie ?

En vertu de l’accord de Nouméa (1998), un référendum sera organisé en Nouvelle-Calédonie le 4 novembre 2018. Il s’agit officiellement d’une « consultation sur l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté ». Les « Néo-Calédoniens » sont amenés à répondre à la question suivante : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? ». Hamid Mokaddem, philosophe et auteur de plusieurs ouvrages sur la Kanaky, montre dans cet article qu’il s’agit en réalité pour la France de « maintenir le statu quo », de « dissuader » les Kanaks de « revendiquer l’indépendance ».

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Avis de la CNCDH sur la place des peuples autochtones dans les outre-mer

Au lendemain de l’adoption de la loi pour l’égalité réelle des outre-mer que la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) salue, la CNCDH souhaite apporter un éclairage sur la situation spécifique des peuples autochtones en outre-mer et appelle l’Etat français à clarifier sa position en faveur de la reconnaissance de ces peuples en tant que tels.
Dans un avis très étayé sur la place des deux peuples autochtones français, la CNCDH recommande notamment à l’Etat de reconnaître les Kanak de Nouvelle-Calédonie et les Amérindiens de Guyane comme des peuples autochtones à part entière. Cette reconnaissance est une condition essentielle pour que les membres de ces peuples puissent pleinement jouir de leurs droits et que les politiques des pouvoirs publics en leur faveur soient plus efficaces et acceptées.

L’avis de la CNCDH est téléchargeable (1 085 Ko). Sa publication a été accompagnée du communiqué de presse repris ci-dessous.

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Retour du grand chef Ataï parmi les siens

Après 136 ans passés en France, le crâne du grand chef kanak Ataï, décapité le 1er septembre 1878 en Nouvelle-Calédonie, a été officiellement restitué à ses descendants par Georges Pau-Langevin, ministre des Outre-mer, jeudi 28 août. Jean-Marc Ayrault en avait pris l’engagement il y a un an au nom de la France, tout en rendant hommage aux accords de Nouméa (1998).

L’histoire d’Ataï, figure du combat indépendantiste, débute en 1878, vingt-cinq ans après la prise de possession de l’archipel par la France. Le grand chef avait pris la tête d’une révolte dans la région de La Foa pour protester contre les spoliations foncières de l’administration coloniale. La répression a fait plus d’un millier de morts chez les Kanak.

La restitution qui vient de se dérouler est importante : les accords de Matignon signés le 26 juin 1988, qui organisaient la redistribution des pouvoirs entre caldoches et Kanak, stipulaient que la tête devait être rendue à son peuple.

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Hadj Mokrani
La conquête (1830-1871)

L’insurrection de 1871 en Algérie

Insuffisamment connue et étudiée par les historiens et les chercheurs, l’insurrection de 1871, menée par Cheikh Aheddad et Mohamed El Mokrani, a été un moment important par les bouleversements qu’elle a induits sur les plans social, politique et économique. Un important colloque international consacré à ces événements s’est déroulé à Bejaïa les 6 et 7 mai 2014. Nous reprenons le compte rendu publié dans le journal Le Matin de Rachid Oulebsir qui précise que «cet article n’est qu’une sommaire couverture journalistique, il ne saurait remplacer une revue des actes de ce colloque d’une richesse insoupçonnée.»

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La LDH de Nouvelle-Calédonie dénonce l’inexistence du “tableau annexe”

La Ligue des droits de l’Homme s’invite dans le débat sur le corps électoral de Nouvelle-Calédonie, avec une question : où est le fameux “tableau annexe” qui devait servir de base officielle, dès 1998, à l’élaboration de la liste électorale spéciale pour le scrutin décisif du 11 mai prochain?

Dans un long communiqué la LDH de Nouvelle-Calédonie dénonce l’inexistence du « tableau annexe » du 8 novembre 1998 et demande une déclaration officielle sur ce sujet. Les autorités, et en particulier l’Etat, auraient totalement « oublié » cette liste officielle d’électeurs prévue par l’Accord de Nouméa et qui aurait du être tenue à jour depuis 1998.

Une situation incompréhensible pour la LDH, car toutes les personnes susceptibles de remplir les conditions pour voter aux élections provinciales de 2014 auraient du être inscrites sur cette liste officielle. Sans cet « oubli » l’affaire des recours du FLNKS et ses conséquences politiques, juridiques et humaines n’existeraient pas aujourd’hui…

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Ataï, chef de la grande insurrection kanak.
Kanaky/Nouvelle-Calédonie

le retour annoncé du crâne du grand chef Ataï

Il dormait dans les réserves du Musée de l’Homme à Paris depuis la fin du XIXe siècle. Retrouvé en 2011, le crâne d’Ataï, chef de l’insurrection de 1878 contre les colons français, tué et décapité – lire Cannibale par Didier Daeninck –, va être restitué au peuple kanak.

Ataï, chef de la grande insurrection kanak.
Ataï, chef de la grande insurrection kanak.

Tel est l’engagement pris par le premier ministre Jean-Marc Ayrault en visite en Nouvelle-Calédonie, le 26 juillet 2013. L’occasion de rappeler que les restes mortuaires de résistants algériens à la colonisation française morts en 1849 ont été récemment retrouvés dans un musée parisien – le problème de leur rapatriement ne semble pas avoir encore trouvé de solution (voir cette page).

[Mis en ligne le 31 juillet 2013, mis à jour le 11 août]

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La Nouvelle-Calédonie et ses provinces.
Kanaky/Nouvelle-Calédonie

Nouvelle-Calédonie : deux peuples, une nation ?

Collectivité spéciale de la République, la Nouvelle-Calédonie est engagée sur la voie de la décolonisation. Autonomie de gestion ou indépendance ? Le débat politique se poursuit, sur fond d’inégalités sociales et de fossé culturel persistant.

Une présentation de Jean-Paul Caillard, citoyen calédonien, publiée dans Hommes & Libertés, revue de la Ligue des droits de l’Homme, N° 155, juillet-août-septembre 2011.

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Kanaky/Nouvelle-Calédonie

“l’ordre et la morale”, film de Mathieu Kassovitz sur le drame d’Ouvéa

Le 22 avril 1988, deux jours avant le premier tour de l’élection présidentielle qui a vu l’affrontement du président sortant, François Mitterrand, avec son premier ministre, Jacques Chirac, un commando de militants indépendantistes du FLNKS (Front de libération nationale kanak socialiste), conduit par Alphonse Dianou, avait attaqué la gendarmerie de Fayaoué, dans l’île d’Ouvéa. Quatre gendarmes sont tués et seize autres emmenés en otages dans la grotte de Gossanah.

Le 5 mai, quelques jours avant le second tour de l’élection présidentielle, l’armée et le GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) donnent l’assaut à la grotte. Deux militaires trouvent la mort et 19 Kanak sont tués, suscitant une vive controverse sur les conditions de leurs décès.

Aujourd’hui, la sortie en salle du film L’ordre et la morale de Mathieu Kassovitz relance la polémique. «Il y a eu une loi d’amnistie dans le mois qui a suivi. Je trouve cela aberrant», déclare l’ex-capitaine Philippe Legorjus. Celui qui était alors commandant du GIGN affirme que des indépendantistes ont été exécutés en 1988.

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Mais … le film pourra-t-il être vu en Nouvelle Calédonie ?

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