Messali Hadj, père oublié du nationalisme algérien
Par Alain Ruscio. Si les noms de Habib Bourguiba en Tunisie et de Mohammed Ben Youssef — ou Mohammed V — au Maroc sont liés, dans la mémoire collective, à
Par Alain Ruscio. Si les noms de Habib Bourguiba en Tunisie et de Mohammed Ben Youssef — ou Mohammed V — au Maroc sont liés, dans la mémoire collective, à
En ce 80e anniversaire du Front populaire, un fait est peu évoqué : la manière dont celui-ci a dissout le mouvement indépendantiste algérien l’Etoile nord-africaine (ENA). Pourtant, l’ENA avait adhéré au Pacte du Rassemblement populaire et soutenait la gauche française dans son combat antifasciste. Au sein de la LDH, quelques voix se sont exprimées pour condamner cette dissolution, mais elles sont restées minoritaires. Cette rupture de la gauche française avec le nationalisme algérien annonce ses prises de position de mai 1945 et de 1954-56. Dans une interview donnée au quotidien El Watan, l’historien Gilles Manceron considère comme indispensable aujourd’hui de revenir sur ce rendez-vous manqué. 1
Dans leur ouvrage consacré à La guerre d’Algérie vue par les Algériens2, Benjamin Stora et Renaud de Rochebrune font figurer en bonne place l’attaque de la grande poste d’Oran en avril 1949 : il s’agissait pour de jeunes nationalistes de trouver de l’argent afin de pouvoir financer les activités à venir de l’organisation spéciale (OS), bras armé du PPA-MTLD.
Ci-dessous l’extrait du premier chapitre de ce livre, où les deux auteurs narrent cet épisode peu connu de l’histoire du mouvement national algérien.
Le 8 mai 1945, tandis que la France fêtait la victoire, son armée massacrait des milliers d’Algériens à Sétif et à Guelma. Ce traumatisme radicalisera irréversiblement le mouvement national.
Cet article de l’historien Mohammed Harbi, auteur, avec Benjamin Stora, de La Guerre d’Algérie, 1954-2004, la fin de l’amnésie3, a été publié dans Le Monde diplomatique de mai 2005.
Un entretien avec Ahmed Akkache, ancien secrétaire du parti communiste algérien, publié dans El Watan le 30 avril 20064.
Ce petit fils de paysan, fils d’Alger, est entré en politique, presque naturellement, parce qu’il considérait dans les années 1940 qu’il était de son devoir de le faire, parce que l’Algérie avait besoin de tous ses enfants. «J’ai eu la chance, au collège, vers l’âge de 15 ans de trouver des livres qui parlaient de révolution et de socialisme.»
Extraits de l’entretien d’Annie Rey-Goldzeiguer 5 avec Christian Makarian et Dominique Simonnet, publié dans l’Express du 14 mars 2002.