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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Mouloud Feraoun

Max Marchand
Chateau-Royal, mars 1962

Max Marchand, Mouloud Feraoun et leurs compagnons

Le 15 mars 1962, quatre jours avant le cessez-le-feu issu des accords d’Evian (18 mars 1962), six responsables des Centres sociaux éducatifs étaient assassinés par l’OAS. Ils remplissaient leur mission éducative : organiser l’enseignement de base, ainsi que la formation professionnelle des jeunes Algériens. Les six dirigeants réunis à la direction administrative du service, à Château-Royal, dans la commune d’El Biar près d’Alger avaient pour noms : Max Marchand, Mouloud Feraoun, Marcel Basset, Robert Eymard, Ali Hammoutène et Salah Ould Aoudia.

Resté impuni, le crime d’El Biar est l’une des pages les plus tragiques de la guerre d’Algérie.

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Mouloud Feraoun, Ferdinando Camon et Primo Levi de retour à Avignon

La Compagnie Passeurs de mémoires sera présente au Festival d’Avignon 2015, avec la reprise, en alternance, de deux spectacles qui avaient profondément marqué les spectateurs, lors de leurs créations, chacun à sa manière :

  • Conversations, ou Le voyage d’Ulysse, de Primo Levi et Ferdinando Camon, les jours pairs .
  • Le Contraire de l’amour , d’après le Journal de Mouloud Feraoun, 1955-1962 , les jours impairs.

Les représentations se déroulent au Théâtre du Roi René, 4 bis rue Grivolas, à Avignon à 11 heures (du matin), du 4 au 26 juillet 2015

Réservation: http://www.theatreduroirene.com/ ou 04 90 82 24 35
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Chateau-Royal, mars 1962

L’amitié Roblès-Feraoun, par Christiane Chaulet Achour

L’association Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons a organisé le 6 décembre 2013 un colloque qui s’est tenu au ministère de l’Éducation nationale, sur le thème Mouloud Feraoun, Emmanuel Roblès : centenaire d’une amitié. Nous reprenons ci-dessous l’intervention prononcée à cette occasion par Christiane Chaulet Achour, professeur de Littérature comparée à l’Université de Cergy-Pontoise2.

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Chateau-Royal, mars 1962

Rachid Feraoun : mon père était avant tout un éducateur

Quarante-huit ans après l’assassinat perpétré le 15 mars 1962 à Ben-Aknoun par l’OAS, qui a coûté la vie à l’écrivain algérien Mouloud Feraoun et à ses cinq compagnons des Centres sociaux éducatifs, Marcel Basset, Robert Eymard, Ali Hamoutène, Max Marchand et Salah Ould-Aoudia, l’Algérie a commémoré ce triste anniversaire3.

Dans le cadre de la 10e édition du Festival culturel du film amazigh, un colloque sur la vie et l’œuvre de l’écrivain et romancier Mouloud Feraoun avait été organisé à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Un film documentaire de Ali Mouzaoui, retraçant la vie et l’œuvre de l’auteur du Fils du Pauvre, a été projeté en ouverture du festival.

[Mis en ligne le 15 mars 2010, mis à jour le 30 novembre 2013]

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Chateau-Royal, mars 1962

 2013 : centenaire de la naissance de Mouloud Feraoun

Il est intéressant, dans la mesure où cet écrivain reste assez méconnu en France – même si l’on peut saluer la réédition5, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie et de celui des Accords d’Evian, du Journal de cet écrivain en collection Seuil Points qui met ainsi à la portée de tous un écrit essentiel de cette guerre – il est donc intéressant de chercher de l’autre côté de la Méditerranée (même quand elle s’édite dans des circuits périphériques en France) ce qui s’est écrit pour le cinquantenaire de son assassinat (mars 1962) ou le centenaire de sa naissance (2013). 6

Ci-dessous un dossier établi par Christiane Chaulet Achour.

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Livres et films sur la guerre d'Algérie

Le Journal (1955-1962), de Mouloud Feraoun

journal_feraoun.jpgMouloud Feraoun a été assassiné en mars 1962 par un commando de l’OAS, quelques jours avant le cessez-le-feu. Instituteur puis directeur de cours complémentaires en Kabylie, il a été adjoint au chef du service des Centres sociaux éducatifs à Alger. Il a laissé un témoignage unique sur la guerre d’Algérie, son Journal des années 1955-1962. Cette œuvre d’un Algérien de double culture vient d’être rééditée dans une collection de poche, ce qui le rend à nouveau accessible7.

Cet ouvrage a fait l’objet d’une adaptation théâtrale : à partir d’une trentaine de pages du Journal, Dominique Lurcel a mis en scène un monologue intitulé Le contraire de l’amour, qui a subjugué les spectateurs lors de représentations données à Lyon et au Festival d’Avignon (off) en juillet dernier8.

Ci-dessous des extraits du choix scénique de Dominique Lurcel, reproduits avec son autorisation (les intertitres ont été ajoutés).

[Mis en ligne le 11 août 2011, mis à jour le 29]

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Chateau-Royal, mars 1962

À la mémoire d’un humaniste, Max Marchand

Enseignant originaire de Normandie, Max Marchand (1911-1962) est nommé en 1948 en Algérie, pays où il tissera de forts liens. Enseignant, il s’attache à promouvoir l’histoire et la culture algériennes et s’inscrit clairement dans le camp des Européens « libéraux » qui prônent une émancipation de l’Algérie. Franc-maçon, il a appartenu aux loges “Union africaine et Raison réunies” et “Hippone” du Grand Orient de France.

Inspecteur d’Académie, président de la Ligue de l’Enseignement en Oranie et directeur des Centres sociaux éducatifs, il est assassiné à El Biar (Alger) le 15 mars 1962, quatre jours avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, avec cinq de ses collaborateurs – Mouloud Feraoun, bel écrivain de langue française de renommée internationale, Marcel Basset, Ali Hammoutene, Robert Eymard et Salah Ould Aoudia – par un commando de l’OAS qui abat en leurs personnes des symboles du rapprochement des communautés et des apôtres de la fraternité entre les hommes.

Le texte ci-dessous a été écrit par Michel Lambart, à partir de l’allocution qu’il a prononcée le 24 juin 2010 lors de l’inauguration, en l’hôtel Cadet du Grand Orient de France, d’un temple dédié à Max Marchand9.

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Toulon et Cagnes-sur-Mer : contestation de cérémonies commémorant les “barricades d’Alger”

Plusieurs associations protestent contre les célébrations en région Provence-Alpes-Côte d’Azur du 50e anniversaire des Barricades de janvier 1960 à Alger10. Ces tragiques journées apparaissent en effet comme le début d’une guerre civile qui culmina avec le putsch des généraux d’avril 1961, avant de se poursuivre par le combat sans issue de l’OAS qui devait anéantir toute chance d’un règlement humain de la guerre d’Algérie.

A la suite des communiqués de l’ANPNPA, de l’ANPROMEVO et de l’association Les amis de Max Marchand de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons, nous reprenons une tribune dans laquelle les présidents des deux dernières associations s’interrogent devant «la mise en œuvre d’une politique de mémoire adossée à la valorisation du fait colonial». Ils demandent si «la France ne serait pas entrée en voie de repentance pour avoir permis la décolonisation de l’Algérie ?».

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Page 159 de Challenging De Gaulle.
Chateau-Royal, mars 1962

Le massacre du 15 mars 1962 à El Biar : qui étaient les assassins ?

Il y a une vingtaine d’années, l’historien américain Alexander Harrison a réalisé des entretiens avec d’anciens activistes de l’OAS, pour le livre Challenging de Gaulle – The OAS and the conterrevolution in Algeria – 1954-1962 qu’il a publié en 198911. L’ouvrage comporte des informations précises concernant l’assassinat des six inspecteurs des Centres sociaux éducatifs à Alger le 15 mars 1962 : d’après les témoignages qu’il a recueillis, Gabriel Anglade, aujourd’hui présent sur la liste du maire sortant de Cagnes-sur-Mer, et Joseph Rizza étaient à la tête des commandos delta 5 et delta 9 de l’OAS.

L’ouvrage publie une photo, prise à Nice en 1979, qui représente l’auteur en compagnie notamment de Gabriel Anglade, dont la légende précise que ce dernier a fait feu sur l’écrivain algérien Mouloud Feraoun.

Ci-dessous : la traduction d’un extrait du livre d’Alexander Harrison, suivie du texte d’origine en anglais. Puis un extrait d’un autre ouvrage publié en 2001, réédité en 2006, qui reprend les mêmes informations.

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Mouloud Feraoun.
Chateau-Royal, mars 1962

“Mouloud Feraoun, un écrivain dans la guerre d’Algérie”, par Sylvie Thénault

Comment, au coeur de la guerre d’Algérie, concilier l’identité kabyle, la culture française et l’aspiration à l’indépendance ? A travers le cas de l’écrivain Mouloud Feraoun, assassiné par l’OAS quelques jours avant le cessez-le-feu, c’est aussi la question des violences d’aujourd’hui qui nous est ici posée.

Sylvie Thénault nous a permis de reprendre cet article publié en 1999 dans Vingtième Siècle. Revue d’histoire12.

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