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Mohammed Harbi

Les mouvements nationalistes

Analyser le mouvement nationaliste algérien avec lucidité

Nedjib Sidi Moussa fait partie de la nouvelle génération des chercheurs qui font progresser la connaissance de l’histoire de l’Algérie contemporaine, il est spécialiste en particulier des messalistes et du MNA pendant la guerre d’indépendance nationale. Sa thèse sur le mouvement messaliste, à paraître au second semestre 2018, ne cherche ni à le réhabiliter, ni à le stigmatiser. Dans cet entretien réalisé par Imad Boubekri et publié par Reporters, le 2 novembre 2017, que nous publions avec son accord, il examine sans idéalisation ni dévalorisation les différents courants du mouvement national algérien dans sa lutte pour l’indépendance.

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Mémoire et histoire en Algérie

Mohammed Harbi : «les archives de la guerre de Libération sont explosives»

Dans un long entretien publié dans l’édition du 26 mai 2011 du journal El Watan, l’historien Mohammed Harbi aborde de très nombreux problèmes. Il revient sur les récentes controverses suscitées par des déclarations polémiques d’anciens acteurs de la guerre de libération algérienne. Il s’exprime sur les tabous, liés aux juifs d’Algérie, aux harkis et aux pieds-noirs : le fait de ne pas avoir traité ces problèmes a « fait le lit de l’islamisme». Il évalue le nombre de harkis et goumiers à environ 100 000 hommes et il estime à quelque 50 000, les victimes algériennes des bavures du FLN/ALN, dont nombre de militants nationalistes authentiques. Préconisant une déconstruction de la pensée nationaliste, il estime que la question identitaire et celle de l’autoritarisme sont deux problèmes majeurs qu’il est impératif de dépasser pour aller vers une Algérie nouvelle et apaisée…

Les propos de Mohammed Harbi ont été recueillis par Mustapha Benfodil et publiés dans l’édition du 26 mai 2011 d’El Watan1. A la suite, vous trouverez une mise au point de Mohammed Harbi, publiée dans l’édition du 28 mai, une brève biographie de Mohammed Harbi et enfin un glossaire repris de l’édition du 26 mai.

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Abandon de loi algérienne incriminant le colonialisme français

Après avoir subi de profondes modifications par rapport à sa version initiale, il semble que la proposition de loi incriminant le colonialisme français, annoncée début février par le député FLN Moussa Abdi, ait été abandonnée. D’après le président de l’assemblée algérienne, elle n’est pas inscrite à l’ordre du jour de la session actuelle et ne le sera probablement pas de la session suivante.
Abdelaziz Ziari a toutefois tenu à rappeler que l’Algérie reste «ferme sur sa position» et exige du colonisateur français de «reconnaître ses crimes commis dans ses anciennes colonies, en particulier l’Algérie».

Interrogé sur la difficulté de «solder le passé entre la France et l’Algérie », l’historien Mohammed Harbi avait rappelé que «l’essentiel, c’est la responsabilité historique de l’État français par rapport à la colonisation». «Il y aurait certainement moins de crispation entre les deux pays si la France reconnaissait simplement cette responsabilité historique.»

[Mis en ligne le 8 mars 2010, mis à jour le 27 septembre]

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La polémique injustifiable autour du film “Hors-la-loi” : une instrumentalisation politique de l’histoire

Vendredi 21 mai 2010, Rachid Bouchareb a présenté à Cannes son film, Hors-la-loi, qui raconte le parcours de trois frères dont la famille a survécu aux massacres de mai 1945 à Sétif. Le matin même, entre 1000 et 1500 personnes se sont réunies devant le monument aux morts de Cannes. D’après nicematin.com, ces manifestants, âgés en moyenne de 70 ans, s’étaient mobilisés en réaction au film, pour un hommage aux « victimes françaises » de la guerre d’Algérie et des évènements de Sétif. Ils répondaient à l’appel du député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca qui, sans avoir vu le film, avait accusé Rachid Bouchareb de « falsifier » l’histoire et de « raviver les blessures » de manière « irresponsable ». Un rassemblement auquel participaient d’autres députés UMP – Bernard Brochand, maire de Cannes, Michèle Tabarot, Jean-Claude Guibal, Jean Leonetti (Alpes-Maritimes), Elie Aboud (Hérault, président du Groupe d’études parlementaire sur les rapatriés), Richard Mallié (Bouches-du-Rhône) –, Colette Giudicelli, sénatrice UMP des Alpes-Maritimes2, ainsi que des anciens combattants, des associations de harkis et des membres du Front national. Les manifestants arboraient des pancartes où l’on pouvait notamment lire « Non à ce film anti-français » et ils ont entonné la Marseillaise et le Chant des Africains. Ci-dessous, le dossier publié dans Le Monde sur ce nouvel épisode de la “guerre des mémoires”.

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Mohammed Harbi : “le pari des accords d’Evian n’a pas été tenu”

Il y a 48 ans, le 18 mars 1962, étaient signés les accords d’Évian. Ils comprennent deux parties :
un accord de cessez-le-feu, dont l’application était fixée au lendemain, le 19 mars 1962 à midi, et des déclarations portant notamment sur la période de transition3.

Le cessez-le-feu officiel ne marqua malheureusement pas la fin des combats, et cette guerre devait faire encore de très nombreuses victimes civiles ou militaires au cours des mois qui ont suivi. L’indépendance de l’Algérie sera proclamée le 5 juillet, après 132 ans de “présence” française.

Dans un entretien publié dans le quotidien algérien El Watan, l’historien Mohammed Harbi tente d’expliquer pourquoi les Etats français et algérien ne parviennent toujours pas à dialoguer sereinement de leur passé commun.

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Patrick Buisson

La guerre d’Algérie française de Patrick Buisson

On ne présente plus Patrick Buisson, ardent conseiller de Nicolas Sarkozy, de la chaîne Histoire et des cabinets Publifact et Publiopinion, naguère de l’hebdomadaire d’extrême-droite Minute. Si l’histoire vraie s’écrit en confrontant des documents d’origines différentes, le luxueux album de Buisson ne montre que des photos militaires françaises conçues comme armes de guerre psychologique.

Deux historiens, Gilbert Meynier et Mohammed Harbi, analysent ci-dessous l’album La guerre d’Algérie, 1954-1962 où Patrick Buisson raconte l’Algérie dont il a rêvé4.

Ce texte a été repris sur LEMONDE.FR le 22 décembre sous une forme abrégée, avec les signatures de 7 universitaires.

[Mise en ligne le 13 décembre 2009, complétée le 22 décembre]

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Les habits neufs de Patrick Buisson, par Mohammed Harbi

Le “conseiller spécial” du président Sarkozy a publié récemment un album consacré à La Guerre d’Algérie, qui présente «une vision apologétique de l’Algérie coloniale et de l’action des militaires», et qui a bénéficié d’une promotion de la part des pouvoirs publics – voir notre article.

L’historien Mohammed Harbi réagit en rappelant que « les “haines rentrées” alimentent la discorde entre les peuples toujours à leur détriment».5

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(Photo : le Midi libre)
Ecrire et enseigner l'histoire coloniale

Benjamin Stora et Mohammed Harbi à Alger : “écrire l’histoire”

La rencontre-débat, modérée par Ouanassa Siari Tengour et Abdelmadjid Merdaci, organisée le 28 avril dernier au Centre culturel français d’Alger autour des deux historiens a attiré un public très nombreux et attentif.

Benjamin Stora, professeur d’Histoire du Maghreb à Paris XIII, a traité de «La guerre d’indépendance algérienne : usages de ce passé en France, entre histoire et mémoire». L’historien a insisté sur le développement considérable de la connaissance de cette séquence auquel on assiste en France depuis une dizaine d’années, notamment à la suite de travaux universitaires. Mais il s’est interrogé sur le fait que cette histoire savante n’arrive pas à freiner les usages abusifs du passé s’exprimant par la puissance des revendications mémorielles, quelquefois portées par des nostalgiques du temps colonial.

De son côté, l’historien Mohammed Harbi a traité de «La connaissance de l’Algérie à l’épreuve de l’histoire contemporaine», s’interrogeant : «Où en sommes-nous dans l’écriture de l’histoire contemporaine de l’Algérie ? Comment a été élaborée son historiographie ?»
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Ci-dessous, deux articles faisant écho à cette rencontre.

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Livres, films, spectacles pour la reconnaissance

Dominique Cabrera : « Il aurait fallu vouloir une Algérie arabe, berbère, juive et pied-noire »

Le 26 mai 2008, la LDH a organisé à l’Auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris un débat à partir du film Algérie, Histoires à ne pas dire de Jean-Pierre Lledo, et du reportage « Sans valise ni cercueil, les Pieds-noirs restés en Algérie » de Pierre Daum et du dessinateur Aurel dans Le Monde diplomatique de mai 2008. Avec pour titre « De quoi les pieds-noirs ont-ils eu peur ? », il a été animé par Georges Morin, président de l’association Coup de soleil, avec Pierre Daum, Mohammed Harbi, Jean-Pierre Lledo, Gilles Manceron et Benjamin Stora. Nous reproduisons ailleurs l’intervention de Jean-Pierre Gonon sur le rôle extrêmement négatif de l’OAS, et ci-dessous celle de la cinéaste Dominique Cabrera.

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Mohammed Harbi : “La guerre d’Algérie a commencé à Sétif”

Le 8 mai 1945, tandis que la France fêtait la victoire, son armée massacrait des milliers d’Algériens à Sétif et à Guelma. Ce traumatisme radicalisera irréversiblement le mouvement national.

Cet article de l’historien Mohammed Harbi, auteur, avec Benjamin Stora, de La Guerre d’Algérie, 1954-2004, la fin de l’amnésie7, a été publié dans Le Monde diplomatique de mai 2005.

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