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Édition du 1er au 15 décembre 2024

Michèle Villanueva

Les Européens d’Algérie, par Michèle Villanueva

Durant huit années, du 1er novembre 1954 aux 19 mars (accords d’Evian) et 3 juillet 1962 (reconnaissance par la France de l’indépendance), la guerre d’Algérie opposa l’Etat colonial français à la population algérienne, mais aussi, plus insidieusement, les Algériens qui étaient chez eux et les Européens qui se croyaient chez eux.

Née à Oran dans les quartiers populaires espagnols d’Eckmühl, Michèle Villanueva a raconté, trente ans plus tard, dans un livre attachant L’Écharde, chronique d’une mémoire d’Algérie (éd. Maurice Nadeau, 1992, réédition 1998), la vie pendant la guerre d’Algérie et la complexité des rapports entre les communautés.
Dans un texte écrit en 2014, cette historienne brosse ci-dessous, à grands traits, l’histoire des Européens d’Algérie, en s’attardant sur la période de la présence française.

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l’Algérie, cinquante ans plus tard, par Michèle Villanueva

Il y a un an, un éditeur libraire m’a proposé de faire partie d’un projet collectif à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance algérienne. Sous-forme de témoignage, il s’agissait d’évoquer notre ressenti ou notre vécu, “Nous et l’Algérie”, par un texte personnel – toutes les formes littéraires étant acceptées à l’exception de la fiction.

À mon premier envoi, on m’a signifié que mon texte faisait une part trop importante à l’Histoire. Je l’ai modifié trois à quatre fois, mais cela n’a pas suffi. Il est vrai que je ne peux évoquer mon passé en faisant abstraction du canevas tragique de la décolonisation qui en a constitué la toile de fond. Voici donc mon témoignage où s’entremêlent, de façon indissociable, ma vie personnelle et l’Histoire.

Michèle Villanueva

auteure de L’écharde3

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Oran 1962

Oran revisitée par la peste, par Michèle Villanueva

« Je suis née à Oran, dans les quartiers populaires espagnols d’Eckmühl. J’ai d’abord enseigné, de 1962 à 1965, au lycée Ben Badis d’Oran. Trente ans plus tard, me plongeant dans la guerre d’Algérie, j’ai relu Camus. Et j’ai eu le choc de La Peste qui m’est alors apparu comme ce que j’avais vécu à Oran.»

Michèle Villanueva 4

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