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Messali Hadj

Algérie coloniale (1830 - 1962)

Un livre important d’Ali Guenoun
qui montre que les termes de « crise berbériste »
employés de 1949 à aujourd’hui
masquent la question de la démocratie

Cet ouvrage d’Ali Guenoun éclaire de manière essentielle une question qui a existé dans le mouvement national algérien dès son début et resurgit encore aujourd’hui à l’occasion du Hirak. En 1948, lors de la division du parti PPA-MTLD entre les partisans de Lamine Debaghine et ceux de Messali Hadj, tous deux soutenaient plutôt l’idée d’une « Algérie arabe » et non d’une « Algérie algérienne », et ils ont accusé à tort de « berbérisme », pour tenter de les disqualifier, les contestataires qui défendaient à la fois une Algérie plurielle et davantage de démocratie dans le parti. L’auteur montre que la crise de 1949 est révélatrice de certaines pratiques des nationalistes algériens qui ont privilégié l’autoritarisme et ont institué la violence verbale et physique comme mode de gestion des crises politiques.

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Commémorations

Souvenir et actualité du 14 juillet 1953 :
une projection débat avec Benjamin Stora
et un hommage place de la Nation

De 1945 à 1953, la gauche politique et syndicale organisait chaque 14 juillet un défilé de la place de la Bastille à la place de la Nation. En 1953, la police a chargé le cortège des indépendantistes algériens qui portaient des drapeaux et des banderoles pour la libération de leur leader. On a relevé 7 morts : 6 Algériens et un syndicaliste français venu s’interposer. Cette répression qui a précipité le début de la guerre d’Algérie a disparu de notre mémoire. Le film de Daniel Kupferstein, Les balles du 14 juillet, sera projeté, suivi d’un débat avec Benjamin Stora. Ensuite, place de la Nation, devant la plaque apposée en 2017 par la Mairie de Paris, la maire de l’arrondissement déposera une gerbe à la mémoire des victimes.

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1881-1944

Un livre de Christian Phéline
souligne l’importance de
de la journée du 2 août 1936 à Alger

Le livre de Christian Phéline, La Terre, l’Etoile, le Couteau, publié en Algérie par les éditions Chihab et en France par les éditions du Croquant, a le mérite de montrer l’importance de la journée du 2 août 1936 à Alger marquée notamment par le retour en Algérie du leader du mouvement indépendantiste, l’Etoile Nord-Africaine, Messali Hadj. C’est la journée où le Congrès musulman algérien, dont l’Etoile ne fait pas partie, organise un grand rassemblement au stade municipal à Belcourt, où Messali se rend cependant et parvient à recueillir un vif succès populaire sur une orientation en faveur de l’indépendance s’opposant à celle du « rattachement à la France » prônée par les organisateurs. Ci-dessous deux entretiens parus dans des médias algériens. Mais reste à souligner et à approfondir la manière dont le mouvement indépendantiste algérien, qui s’est construit dans l’émigration en France de 1923 à 1936, a conduit à ce moment essentiel.

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Première reconnaissance officielle du massacre d’Algériens à Paris, le 14 juillet 1953

En 1953, pour célébrer la fête nationale, le PCF, la CGT et les organisations proches, ont organisé un défilé populaire. Comme d’habitude, les Algériens forment un cortège autonome, encadré par le MTLD, derrière un immense portrait de leur leader, Messali Hadj, alors en résidence surveillée. Les mots d’ordre sont clairs : « À bas le colonialisme », « Nous voulons l’indépendance ». Le drame se déroule à la fin de la manifestation, place de la Nation. La police exige le retrait du portrait de Messali. Devant le refus des Algériens, une charge violente. Un cri : « Ils ont tiré à balles réelles ! » Le bilan est lourd pour les manifestants : 7 morts, 6 Algériens et un Français, 48 autres manifestants blessés par balles.

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Messali Hadj
Les mouvements nationalistes

Richesse et pluralité du mouvement national algérien, par Benjamin Stora

Auteur d’une trentaine d’ouvrages sur l’histoire de l’Algérie et du nationalisme algérien, biographe de Messali Hadj et de Ferhat Abbas, Benjamin Stora explore depuis plus de trente ans le nationalisme algérien en en disséquant les continuités et les ruptures, les réalisations et les drames. Dans un entretien donné au Quotidien d’Oran et publié le 6 juillet 2013, il met en lumière les cheminements longs, complexes et sinueux qui aboutiront au FLN. Nous reprenons ci-dessous la version de cet entretien relue et corrigée par l’auteur.

Benjamin Stora est Professeur des universités à Paris 13. Dernier ouvrage paru : Voyages en postcolonies, Vietnam, Algérie, Maroc, éd. Stock 2012. A paraître, avec Jean-Baptiste Péretié : Camus brûlant, Septembre 2013, éd. Stock.

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Mohammed Harbi : “La guerre d’Algérie a commencé à Sétif”

Le 8 mai 1945, tandis que la France fêtait la victoire, son armée massacrait des milliers d’Algériens à Sétif et à Guelma. Ce traumatisme radicalisera irréversiblement le mouvement national.

Cet article de l’historien Mohammed Harbi, auteur, avec Benjamin Stora, de La Guerre d’Algérie, 1954-2004, la fin de l’amnésie1, a été publié dans Le Monde diplomatique de mai 2005.

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