
Entretien : « Mon Algérie à moi… Ils ont assassiné mon grand-père à Guelma en 1945 »
Entretien de Samia Arhab avec Sabrina Abda et Selim Abda Pour que nul n’oublie… Le 8 mai 1945, alors que la France célèbre la victoire contre le nazisme, un autre
Entretien de Samia Arhab avec Sabrina Abda et Selim Abda Pour que nul n’oublie… Le 8 mai 1945, alors que la France célèbre la victoire contre le nazisme, un autre
Le 7 mai 2025, le Centre culturel algérien de Paris a commémoré les massacres du 8 mai 1945 dans le Nord-Constantinois, avec la participation de Mohammed El Korso, professeur des
Il y a 80 ans, la France commettait l’un de ses pires massacres coloniaux dans le Nord-Constantinois. Quatre articles pour connaître et comprendre cette tragédie.
Le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord en novembre 1942 a reconfiguré les rapports de force entre les différentes parties de la population en Algérie coloniale. Donnant un coup de
Cérémonie de reddition de tribus, image du film de René Vautier, Quand Mai ensemençait Novembre Dans l’histoire coloniale, les heurts qui opposèrent, à partir du 8 mai 1945, à Sétif,
Commençons par cette affirmation frontale : les hommes issus de la Résistance française, au pouvoir depuis dix mois lors des massacres du Constantinois, ont été incapables de comprendre l’ère nouvelle qui s’ouvrait et
Le poète algérien Kateb Yacine était collégien à Sétif en mai 1945. Dans « Déjà le sang de Mai ensemençait Novembre », film de René Vautier, il raconte ce qu’il a vécu
Bonnes feuilles du livre dans lequel Sabrina Abda fait le récit de la violence meurtrière qui s’est abattue sur sa famille à Guelma en mai 1945.
« Heliopolis » retrace le début des évènements tragiques du 8 mai 1945 et les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata en Algérie durant la colonisation française. en présence du réalisateur Djaffar Gacem venu spécialement d’Alger
Le 8 mai 1945, en Algérie comme dans le reste du monde, on fête la défaite de l’Allemagne nazie. Dans plusieurs villes d’Algérie, des Algériens partisans de l’indépendance se joignent aux défilés. A Sétif, le jeune Saâl Bouzid, qui portait le drapeau algérien, est abattu par un policier et des Algériens fuyant la répression aveugle agressent à leur tour des Européens au hasard. La répression est massive et se prolonge dans tout le Nord-Constantinois. Des films et des livres éclairent cet événement qui a précipité la guerre d’indépendance, mais la République française n’a jamais reconnu officiellement sa responsabilité dans ce crime colonial. Ci-dessous la projection-débat qui a eu lieu à Paris, à l’ITS (dont les images ont été ajoutées), une émission de Dima TV, l’annonce d’un livre important paru en Algérie, d’une pièce de théâtre suivie d’une table ronde au CDN de Besançon, d’une rencontre à Saint-Denis autour du film « Héliopolis », et des initiatives organisées à Grenoble.
Si le 8 mai 1945 marque la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, cette date a une toute autre signification en Algérie, notamment dans les villes de Sétif, Guelma et Kherrata où plusieurs milliers d’Algériens ont perdu la vie, victimes de la répression française. Dont des familles de soldats algériens encore en métropole après avoir libéré la France au sein de l’Armée d’Afrique. En 2005 l’ambassadeur de France à Alger a reconnu « une tragédie inexcusable » et en 2015 le Secrétaire d’Etat aux anciens combattants est allé déposer une gerbe au pied du mausolée au jeune scout Saal Bouzid tué par un policier, ce qui déclenchera les émeutes de Sétif. Mais, 77 ans plus tard, aucune reconnaissance solennelle vis-à-vis de la société française n’a été formulée par les plus hautes autorités de la République quant à la responsabilité de l’Etat dans ces massacres de mai et juin 1945.
Les autorités algériennes, en faisant du 8 mai 1945 une journée nationale de la mémoire, ont souligné l’importance de cet épisode dans la prise de conscience des Algériens de la nécessité de l’indépendance du pays. Même si, comme en ont témoigné les présidents successifs de la Fondation du 8 mai 45, tels Bachir Boumaza, Mohamed El Korso et aujourd’hui Abdelhamid Salakdji, le régime instauré après 1962 a longtemps négligé les victimes de ce massacre comme tout ce qui a précédé la fondation du FLN en 1954. Ci-dessous, deux articles du quotidien El Watan et les échos des demandes en France de la reconnaissance de ce massacre par les autorités du pays. En particulier, en ce 8 mai 2021, une plaque commémorant « l’Autre 8 mai 1945 » a été inaugurée à Saint-Denis par le maire de cette ville et un rassemblement a eu lieu à Nanterre en présence de plusieurs élus.