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Madeleine Rebérioux

Le rôle des historiens

Madeleine Rebérioux,
une historienne engagée
pionnière des travaux sur le fait colonial

A l’occasion d’un hommage à Madeleine Rebérioux (1920-2005), à l’occasion du centenaire de sa naissance, organisé le 12 septembre 2020 par la Ligue des droits de l’Homme, La contemporaine (ex-BDIC) et le Musée de l’histoire vivante, plusieurs interventions ont porté sur les travaux de cette historienne sur l’histoire coloniale. Ci-dessous le texte de celle d’Alain Ruscio, sur « Madeleine Rebérioux, de l’anticolonialisme à l’anti-impérialisme » et, après un interview d’elle, les vidéos de deux autres contributions. Celle du président de la Société d’études jaurésiennes Gilles Candar, qui traite de son intérêt pour Jean Jaurès, en grande partie déterminé, dans les années de la guerre d’Algérie, par l’évolution de celui-ci « vers l’anticolonialisme », et celle de Gilles Manceron, qui présente l’apport de cette historienne engagée à cette association. L’ensemble des films de cet hommage sont visibles sur le site de la LDH.

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Histoire et mémoire des anticolonialismes

En finir avec l’ignorance de l’engagement de Jaurès vers l’anticolonialisme

Quand on évoque la pensée de Jaurès sur la question coloniale, on cite immanquablement une conférence qu’il a donnée à l’âge de 24 ans reprenant les idées colonialistes de Jules Ferry. Or, il a évolué de 1898 à sa mort vers un anticolonialisme résolu. La propagande coloniale de la IIIe République l’a soigneusement occulté et les nostalgiques de la colonisation continuent à annexer Jaurès à leur discours. Les légendes à ce sujet sont encore reprises un peu partout au mépris des travaux historiques. Un travail de vérité est nécessaire.

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La grande répression d'Alger 1957


Lancement du site
« Alger 1957 –
Des Maurice Audin par milliers »

Au lendemain de la déclaration du président Macron reconnaissant que Maurice Audin a été torturé et tué par des militaires français, un site internet a été créé par l’Association Maurice Audin et notre site histoirecoloniale.net. Avec le soutien de « l’Humanité », « Mediapart », « Politis », « Témoignage chrétien » et « El Watan », et des associations Mrap, LDH, Acca et Sortir du colonialisme. Il publie plus de mille notices individuelles de « disparus », appelle à apporter des compléments sur les cas présentés et à en communiquer d’autres.

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La colonisation, la loi et l’histoire ; refusons toute histoire officielle, par Gilles Manceron

La loi du 23 février 2005, en raison de son article 4 qui dit que “ les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ” tend à donner aux chercheurs et aux enseignants une consigne officielle quant à leur manière d’exercer leur métier. Suite à une tempête de protestations, le président de la République a demandé le 25 janvier 2006 au Conseil constitutionnel de se prononcer sur le caractère réglementaire de cet article en vue de sa suppression. D’autres “ lois mémorielles ” ont été mises en cause. Mais leur cas est différent et il ne s’agit pas de demander leur abrogation.

[Article mis en ligne le 10 février 2006. La modification signalée dans la note (*) a été effectuée le 6 novembre 2008.]

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Madeleine Rebérioux et la loi Gayssot

La loi Gayssot du 13 juillet 1990 1 considère comme un délit « la négation des crimes contre l’humanité ». Pour Madeleine Rebérioux, historienne et ancienne présidente de la Ligue des droits de l’homme, il n’appartient ni aux juges ni à la loi de dire le « vrai » en histoire, même quand il s’agit de combattre le soi-disant « révisionnisme » qui nie l’existence des chambres à gaz et du génocide. Aux yeux de Madeleine Rebérioux, la vérité, que les historiens s’attachent à cerner, ne peut être fixée une fois pour toutes par des lois quelles qu’elles soient.

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Madeleine Rebérioux, historienne de parole et d’acte

L’historienne et présidente d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, Madeleine Rebérioux est morte chez elle, à Paris, boulevard Arago, lundi 7 février. Depuis près d’un an, elle souffrait d’une grave maladie qui l’empêchait de plus en plus d’être ce qu’elle avait toujours été, une femme savante et publique, « de parole et d’acte », pour répéter le titre d’un petit ouvrage qu’elle avait consacré en 1994 à Jaurès, inlassable objet d’étude et synthèse entre ses trois vies, d’enseignement, d’engagement et de recherche.

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