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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Louis-Georges Tin

La restitution des objets et restes mortuaires coloniaux

Un projet de loi permettant la restitution d’œuvres pillées pendant la colonisation
ne clôt pas le débat

Un rapport a été remis en 2018 par Felwine Sarr et Bénédicte Savoy sur la restitution des œuvres du patrimoine culturel africain entrées de force dans les musées français. Le 6 octobre 2020, un projet de loi instaurant une dérogation exceptionnelle à l’inaliénabilité des collections a été adopté par l’Assemblée nationale, par 49 voix pour et aucune contre, permettant la restitution de quelques unes au Sénégal et au Bénin. Il doit être examiné au Sénat. Ci-dessous l’interview par France culture de Mame-Fatou Niang, maîtresse de conférence en littérature française à l’Université Carnegie-Mellon (Pittsburgh, USA), qui a assisté au débat, et la tribune publiée dans Libération par Louis-Georges Tin, Lova Rinel et Laurent Tonegnikes pour lesquels il s’agit d’« une restitution en trompe-l’œil ». En Belgique, le musée d’Anvers, qui détient 5 000 objets et œuvres d’origine congolaise, a organisé une exposition d’une centaine d’entre elles. Si le livret qui l’accompagne ne va pas jusqu’à proposer leur restitution, il indique que le musée est ouvert à cette question.

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La reconnaissance de l'esclavage

Pourquoi s’en prendre
aux statues de Victor Schoelcher ?

Le vendredi 22 mai, des militant(e)s ont détruit deux statues de Victor Schoelcher en Martinique, à Fort-de-France et à Schoelcher. Ce jour-là, l’île commémorait l’anniversaire de l’abolition de l’esclavage, par un décret de la Deuxième République du 27 avril 1848 pour lequel Victor Schoelcher avait longtemps combattu. Nous publions la réaction de l’historien Marcel Dorigny, ainsi que celles de trois universitaires antillais, Myriam Cottias, Louis-George Tin et Dominique Taffin, recueillies par le quotidien 20 Minutes. Ils s’interrogent sur le bien fondé de cet acte, mais aussi sur ses raisons, dans le contexte actuel de lutte contre le racisme et d’inégalités persistantes dans la société des Antilles. Nous reproduisons aussi les liens vers une vidéo qui justifie ces destructions et vers le communiqué publié à ce sujet par la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

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La reconnaissance des crimes coloniaux 1830-1962

Faut-il débaptiser les lieux publics Colbert ?

A l’initiative de Louis-Georges Tin, président du CRAN, plusieurs personnalités ont signé une tribune, publiée dans « Le Monde », afin que le nom de Colbert, ministre de Louis XIV et acteur de la légalisation de l’esclavage, soit retiré de l’espace public. Parmi les nombreuses réactions suscitées par cet appel, nous publions avec cette tribune les quatre points de vue réunis sur la question par « L’Humanité » du 3 octobre 2017.

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Monuments et passé colonial : détruire, déplacer ou ajouter ?

A la suite des polémiques aux Etats-Unis sur les statues de défenseurs de l’esclavage, des voix se sont exprimées en France pour mettre en cause la présence dans l’espace public, par exemple, des statues de Colbert, l’initiateur du Code noir, ou du général Bugeaud. Faut-il les abattre de la même façon ? ou bien les retirer pour les mettre dans des musées ? Faut-il surtout installer de nouvelles statues pour rendre hommage à des personnalités qui se sont opposées à l’esclavage et à la colonisation ? C’est un débat auquel, du fait de cette page de son histoire, la France ne peut échapper.

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Livres, films, spectacles pour la reconnaissance

Louis-Georges Tin, « Esclavage et réparations »

La colonisation et l’esclavage ont été des crimes contre l’universalité des droits de l’Homme. Plus personne aujourd’hui ne songe sérieusement à le nier. Il n’est pas question maintenant de se lancer dans de vaines querelles sur les responsabilités passées. Mais il nous reste à affronter les problèmes que ce passé pose aux vivants et à tenter de trouver des réponses aux questions qu’il soulève – et notamment : peut-on envisager des « réparations » ? lesquelles ?… C’est la réflexion qu’entreprend dans ce livre Louis-Georges Tin. Nous publions ci-dessous deux réactions à cet ouvrage et aux questions qu’il soulève.

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