Algérie: le général Nezzar et le terrorisme d’État des années 1990
Ce texte résume remarquablement les accusations portées par des militants des droits de l’homme contre le général Khaled Nezzar et ses pairs à la tête de l’État, jugés coupables d’avoir, dans les années 1990 en Algérie, mis en œuvre un « terrorisme d’État » contre la population pour garder le pouvoir, notamment en manipulant des groupes terroristes se réclamant de l’islam qui ont été responsables de nombreux crimes contre les civils. L’analyse de cette période tragique, l’évaluation de la violence d’origine proprement islamiste qu’elle a connue et de celle de tels groupes suscités par des services de l’armée divisent encore à ce jour les Algériens comme les observateurs étrangers. De vifs reproches sont exprimés par exemple, dans une note de ce texte, à un article du journaliste Pierre Daum, « Vingt ans après les massacres de la guerre civile. Mémoire interdite en Algérie » (« Le Monde diplomatique », août 2017). Le site Histoire coloniale et postcoloniale a jugé important de reproduire ce texte tout en étant prêt à faire écho à d’autres analyses que celle de ses auteurs. La justice suisse doit bientôt trancher sur le recours des parties civiles dans l’affaire du général Nezzar, objet depuis 2011 d’une plainte pour torture. Ce sera sûrement pour nous l’occasion de revenir sur ces questions historiques et politiques essentielles.