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Jean-François Dupaquier

Une victoire pour la liberté d’expression des chercheurs : confirmation de la relaxe de J.-P. Chrétien et J.-F. Dupaquier

Deux spécialistes reconnus de l’histoire rwandaise, l’historien Jean-Pierre Chrétien et Jean-François Dupaquier, journaliste et écrivain, témoins-experts auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda en 2002, étaient poursuivis pour diffamation par un ancien ambassadeur du Rwanda en France de 1990 à 1994, qui leur reprochait d’avoir critiqué, dans un courrier privé, ses propos et écrits sur le génocide des Tutsi en 1994, en particulier sa thèse d’un « double génocide ». La Cour d’appel de Rouen a confirmé le 2 mai 2013 la relaxe prononcée en février 2012 par le tribunal correctionnel.

Plusieurs associations dont la Ligue des droits de l’Homme avaient dénoncé ce qu’elles considèrent comme une tentative d’intimidation et apporté leur soutien aux deux chercheurs. Cette victoire est celle de la vérité, de la justice et de la liberté.

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[Première mise en ligne le 25 octobre 2011, mise à jour le 30 mai 2013]

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Photos de disparus au mémorial Gisozi de Kigali [source : Reuters]
Légiférer sur l'histoire ?

Le droit à la recherche sur les génocides et sur les négationnismes, par Jean-Pierre Chrétien

L’adoption, le 23 janvier dernier, de la loi “visant à réprimer la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi” ne met pas un terme aux controverses sur ce sujet. Dans le texte repris ci-dessous, publié le 17 janvier sur le site du Comité de vigilance face aux usages publics de l’Histoire (CVUH), Jean-Pierre Chrétien, historien spécialiste reconnu de l’histoire de l’Afrique des Grands lacs, inquiet du caractère superficiel de nombreux commentaires suscités par cette loi, rappelle la gravité spécifique de la question des génocides, souligne la virulence en France d’un courant déniant la réalité du génocide des Tutsi rwandais en 1994 et demande que soit garanti « le droit de qualifier un négationnisme contre les harcèlements judiciaires, tout en refusant la pénalisation juridique de celui-ci. » Il conclut : « Ces débats ne doivent pas se régler dans des prétoires. »

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“La guerre civile au Rwanda : enjeux politiques et imaginaires ethniques”, par Jean-Pierre Chrétien

L’historien Jean-Pierre Chrétien et Jean-François Dupaquier, journaliste et écrivain, auteurs de Rwanda. Les médias du génocide et témoins-experts auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda en 2002, sont l’objet de poursuite pour diffamation de la part d’un ancien ambassadeur du Rwanda en France.
La lecture du texte de la conférence donnée par Jean-Pierre Chrétien le 10 janvier 2006 à la Bibliothèque nationale de France, dans un cycle consacré aux « Guerres civiles », permettra de mesurer la distance qui sépare le travail des historiens des calculs politiciens et d’apprécier à sa juste valeur cette “tentative d’intimidation”.

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France-Rwanda : justice et respect des droits de l’homme

A l’occasion de la visite en France de Paul Kagamé, président de la République du Rwanda, la Fédération internationale des ligues de droits de l’Homme (Fidh) et la Ligue des droits de l’Homme (Ldh) expriment certaines de leurs préoccupations communes.

Elles commencent en évoquant l’état des poursuites engagées en France contre des présumés génocidaires1.

Les deux organisations dénoncent également l’autoritarisme du régime rwandais et les violations des droits de l’Homme dont il se rend coupable. Les violations ont culminé lors de la dernière campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2010, avec notamment la fermeture de certains journaux d’opposition et de radios, et les arrestations et mises en résidence surveillée d’opposants. Parmi ces derniers, Victoire Ingabiré est jugée en ce moment pour complicité de terrorisme et atteinte à la sûreté de l’Etat ; sans prendre parti ici sur le contenu de ses positions politiques, celle-ci a droit à une justice équitable.

Les succès économiques et sociaux du Rwanda sont indéniables – Jean-François Dupaquier les met en évidence dans une série d’articles2 – mais ils ne sauraient faire oublier les aspects policiers et autoritaires du régime, son dirigisme culturel, ni le harcèlement et la répression dont les défenseurs des droits de l’Homme sont l’objet.

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Génocide au Rwanda en 1994 : l’impardonnable retard des poursuites judiciaires

« Avant de parler de “repentance ”, il s’agit tout simplement de reconnaître des faits, de réfléchir sans langue de bois, d’accepter les questions et les enquêtes transparentes, au lieu de répéter, la main sur le cœur, qu’on avait fait le meilleur choix possible, celui d’une politique préventive qui aurait échoué face à une barbarie africaine et que, si c’était à refaire, on recommencerait. »

Jean- Pierre Chrétien & Jean-François Dupaquier

[Mise en ligne le 6 avril 07, mise à jour le
28 mars 2008]

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