Jean-François Bayart et la proposition de loi pénalisant la négation des “génocides reconnus”
La sympathie que l’on éprouve pour la cause de la reconnaissance du génocide arménien ne saurait conduire à approuver la proposition de loi votée par l’Assemblée nationale le 22 décembre 2011 et qui sera discutée au Sénat en séance publique le 23 janvier 2012. Elle punirait d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ceux qui « contestent ou minimisent de façon outrancière un génocide reconnu comme tel par la loi française »1. C’est le point de vue que Jean-François Bayart développe dans cet article publié originellement par Mediapart, en rappelant les dangers d’une histoire d’État.