Bertrand Delanoë, maire de Paris, a officiellement inauguré le 29 novembre 2007, un carrefour du nom de Jacques Pâris de Bollardière à quelques pas de l’Ecole militaire. Le Conseil de Paris avait pris cette initiative en hommage à l’ancien compagnon de la Libération, devenu en 1956 le plus jeune général de l’armée française, dont le nom reste associé au combat contre la torture pendant la guerre d’Algérie. Pour avoir dénoncé publiquement l’utilisation de «méthodes contraires aux traditions de l’armée», ce “Juste” avait été condamné à soixante jours de forteresse.
Jeudi, aux côtés de Simone de Bollardière, la veuve du général, et de ses trois filles, se tenaient de nombreux Algériens, ainsi qu’André Gazut. Ce cinéaste a réalisé en 1974 un film sur le seul officier supérieur français à avoir condamné ouvertement la pratique de la torture pendant la guerre d’Algérie. Ce film, jamais diffusé sur une chaîne nationale de télévision française, a été projeté à Toulon le 17 octobre 2001 en présence du réalisateur et de Simone de Bollardière qui avait notamment déclaré : « il faut savoir désobéir, apprendre à dire NON ! ».