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Jacques Massu

Les mouvements nationalistes

Une grève générale anticoloniale algérienne :
la « grève des 8 jours » en 1957

Qui sait que, deux ans après le début de l’insurrection, le FLN a organisé et réussi une massive mobilisation populaire non violente ? La « grève des huit jours » (28 janvier-4 février 1957) fut très suivie dans toute l’Algérie et dans l’émigration en France. Mais, dans la colonie, elle ne pouvait être tolérée et fut réprimée avec une brutalité sans précédent par les parachutistes du général Massu. Le pouvoir français parvint aussi à l’invisibiliser et installa durablement la fiction de son « échec ». Plus rien de tel ne put être tenté par la suite par le FLN. Dans cet article publié par Orient XXI, l’historien Fabrice Riceputi, en se fondant notamment sur les archives coloniales de la répression, fait l’histoire de ce tournant majeur de la guerre d’indépendance algérienne.

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Algérie coloniale (1830 - 1962)

Algérie, 1958 :
quand l’armée poussait des musulmanes
à retirer leur voile malgré elles

Le quatrième sujet abordé par la série « Flashback », publiée par lemonde.fr, qui traite d’épisodes historiques associés à certaines images qui ont frappé les esprits, est le dévoilement de femmes algériennes en mai 1958 sous la pression des manifestants européens et des chefs de l’armée française. Les journalistes Karim El Hadj, Marceau Bretonnier et Adrien Vande Casteele ont retrouvé plusieurs photos qui illustrent comment l’armée et les autorités coloniales ont fait de l’« émancipation » des femmes musulmanes un instrument de propagande pour tenter de prolonger « l’Algérie française ». Ci-dessous, l’analyse par l’historienne Malika Rahal de cet épisode mythifié et les liens vers d’autres articles sur ce sujet.

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La reconnaissance des crimes coloniaux 1830-1962

Il y a vingt ans, la redécouverte
par la société française
de la torture dans la guerre d’Algérie

Au lendemain de la remise du rapport de Benjamin Stora, la journaliste Florence Beaugé raconte dans un article du 26 janvier 2021 dans Le Monde son enquête sur la torture par l’armée française durant la guerre d’Algérie. Nous le reproduisons ci-dessous, ainsi que l’Appel des douze publié le 31 octobre 2000 par l’Humanité qui demandait la reconnaissance officielle de « ce mal absolu » qu’est la torture. Comme en témoigne un article de Libération, la presse française rendit aussi largement compte de la soutenance de thèse de l’historienne Raphaëlle Branche, suivie de l’édition d’un livre chez Gallimard. C’est en réaction à ce retour mémoriel, qui suivait celui opéré peu avant sur le massacre du 17 octobre 1961, que commença à être formulée la notion de « repentance » pour disqualifier toute vision critique de la colonisation, notion très présente aujourd’hui dans le débat public.

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Les méthodes de l'armée française

Où sont-ils
général Massu ?
par Jules Roy

Dans ces terribles pages adressées en 1972 au général Massu, l’écrivain Jules Roy a égrené en une saisissante litanie, une liste de noms d’Algériens disparus entre les mains des parachutistes durant la « bataille d’Alger ». Bon nombre d’entre eux ont été identifiés depuis septembre 2018 sur le site 1000autres.org. Quelques décennies plus tard, son apostrophe, « Où sont-ils ? », en espagnol, « ¿ Dónde Están ? », sera tragiquement reprise pour accompagner, d’autre litanies de noms, ceux des disparus victimes des dictatures militaires d’Amérique latine. L’exigence de vérité sur les crimes dont tous ont été victimes est une demande universelle, à Alger comme à Santiago.

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Germaine Tillion et la guerre d’Algérie

Après y avoir effectué de nombreux séjours en tant qu’ethnologue à partir de 1932, puis en 1955 pour y fonder les Centres sociaux éducatifs, Germaine Tillion a tenu à revenir en Algérie en juin 1957 avec une Commission internationale d’enquête sur les lieux de détention1. Dans cette guerre qui s’amplifiait, elle voulait être à l’écoute de toutes les souffrances.

Dans les trois textes repris ci-dessous, Germaine Tillion dénonce violemment la torture et évoque sa rencontre avec Yacef Saâdi en juillet 1957, en pleine “Bataille d’Alger”2. Germaine Tillion est intervenue en faveur de membres du FLN ou de l’OAS. «Elle rejette le terrorisme aveugle dirigé contre les civils européens, et exprime dans le même temps sa préférence pour une solution politique permettant de sortir du système colonial. » (Benjamin Stora3)

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Aix-en-Provence : le rond-point Bigeard rebaptisé Maurice Audin

Le 25 septembre dernier, une cinquantaine de militants ont symboliquement débaptisé le Rond-point Général Marcel Bigeard d’Aix-en-Provence et l’ont renommé Maurice Audin en hommage au jeune mathématicien disparu depuis son arrestation par des parachutistes du général Massu, le 11 juin 1957 à Alger.

Les noms des généraux Bigeard et Massu sont associés à l’utilisation de la torture pendant la guerre d’Algérie. Et l’enquête menée par Pierre Vidal-Naquet a établi que Maurice Audin est mort sous la torture. Mais la vérité n’a toujours pas été reconnue par les autorités françaises : en juin 2007, sa veuve, Josette Audin, s’est adressée à Nicolas Sarkozy nouvellement élu président de la République pour lui demander de faire la lumière sur la mort de son mari, mais sa lettre n’a pas reçu de réponse à ce jour.

Le Conseil municipal d’Aix-en-Provence n’avait pas attendu le décès du général Bigeard pour attribuer son nom à un rond-point de la commune. Lors de sa réunion du 12 avril 2010, il avait adopté par 40 voix pour, aucune voix contre et 13 abstentions, une délibération en ce sens que Maryse Joissains-Masini, députée-maire d’Aix, connue pour ses positions favorables aux thèses de l’Algérie française, avait proposée – elle répondait ainsi à une demande de l’Union Nationale des Parachutistes4.

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