Casablanca, 1952,
une étape vers l’indépendance du Maroc
Avant le début de la guerre d’Algérie, les mouvements indépendantistes de Tunisie et du Maroc ont suscité une violente répression de la part des autorités françaises, jusqu’à ce qu’elles se résolvent en mars 1956 à reconnaître leur indépendance. Le 7 décembre 1952, en réaction à l’assassinat à Tunis du syndicaliste indépendantiste tunisien Farhat Hached, la confédération syndicale de l’UGSCM et le principal parti indépendantiste marocain, l’Istiqlal, lancent une grève générale. Dans le grand bidonville des Carrières centrales, dans la banlieue industrielle de Casablanca, son interdiction s’accompagne d’une répression qui fait plus de cent morts, tandis que quatre Européens et trois policiers marocains sont également tués. Mais le contrôle de la ville ne sera que provisoire. La résistance va s’y développer jusqu’à l’indépendance.