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Édition du 15 septembre au 1er octobre 2024

Indépendance de l’Algérie (1962)

La reconnaissance du passé colonial

Autour du 14 juillet 1953 :
les projections d’un film,
une commémoration,
et un bal pour oublier les balles

Le 10 juillet 2022 au cinéma Majestic Bastille est projeté le film de Daniel Kupferstein Les balles du 14 juillet 1953, enquête sur la tuerie policière longtemps occultée intervenue à la fin du défilé populaire qui marquait la fête nationale : place de la Nation, sept manifestants tués, dont six Algériens. Film suivi d’un débat avec le réalisateur et les historiens Gilles Manceron et Alain Ruscio. Le 13 juillet, une commémoration aura lieu avec la maire de l’arrondissement suivie d’« un bal pour oublier les balles », et le 14 juillet à 22h une projection en plein air dans un quartier populaire de Nanterre. De nombreux militants associatifs et syndicaux pensent que les 70 ans de cet événement devraient être marqués en 2023 par un défilé Bastille-Nation comme il s’en déroulait entre 1945 et 1953.

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Livres et films sur la guerre d'Algérie

Algérie 1962,
par Malika Rahal

Algérie 1962. Une histoire populaire (La Découverte et Barzakh), étend et renouvelle sensiblement notre connaissance de l’année de l’Indépendance de l’Algérie, surtout connue jusqu’ici par son histoire politique. L’historienne Malika Rahal mobilise des sources rarement exploitées, témoignages, autobiographies, images, chansons et poèmes, et brosse une fresque passionnante des espoirs et effervescences d’une année marquée par les violences extrêmes de l’OAS, le départ de nombreux Français, le retour de la population exilée ou détenue, le début de la construction d’un État. Outre un podcast de Paroles d’histoire, nous publions un entretien avec l’autrice pour le quotidien algérien El Watan, ainsi que des liens pour lire l’introduction et la conclusion.

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Mémoire et histoire en Algérie

Le hirak de 2019 fait s’interroger les Algériens sur la prise du pouvoir par l’armée au lendemain de l’indépendance

L’Algérie commémore en 2019 le 65e anniversaire du soulèvement du 1er novembre 1954 qui a marqué le début de la guerre d’indépendance nationale. Mais l’accession du pays à l’indépendance en 1962 a été marquée par une crise politique majeure au sein du mouvement national algérien (FLN, ALN, CNRA et GPRA*) qui a vu l’armée des frontières s’emparer du pouvoir en écartant les institutions construites tant bien que mal durant la guerre de libération. Nous reproduisons un texte de Mohammed Harbi du 31 octobre 2019 qui revient sur cette histoire ainsi qu’une interview filmée où il explique cette crise de l’année 1962. Et aussi le film d’un débat organisé le 22 octobre 2019 par le site Algeria-Watch sur l’histoire refoulée de l’Algérie depuis son indépendance.

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Depuis 1962

1962 : l’accession de l’Algérie à l’indépendance, par Mohammed Harbi

Au lendemain des Accords d’Evian signés le 18 mars 1962, une crise a éclaté parmi les dirigeants de la guerre d’indépendance algérienne, entre l’état-major de l’armée des frontières et le GPRA. Mohammed Harbi est revenu sur cette crise dans un interview à Algeria Watch, qu’il conclut sur l’idée que cet épisode, et son issue, ont été la consécration d’une tendance autoritaire qui, avant même 1954, a toujours existé au sein du mouvement national algérien, mais a été renforcée par la militarisation du conflit et cet affrontement de l’été 1962.

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les disparus d’Algérie, par Raphaëlle Branche

Le 5 juillet, l’Algérie a fêté le cinquantième anniversaire de son indépendance. La dure lutte qu’il a fallu mener pour arracher cette liberté à la puissance coloniale française, présente pendant plus de cent trente ans sur le sol algérien, a été commémorée dans toutes les communes d’Algérie, devant les monuments aux martyrs.

Dans cette tribune publiée dans Le Monde daté du 8 juillet 2012, l’historienne Raphaëlle Branche, spécialiste de la guerre d’Algérie et des questions de violence en situation coloniale, lance un appel pour qu’un hommage soit rendu à tous les anonymes qui y ont perdu la vie d’un côté ou de l’autre1.

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colloque d’El Watan : après l’histoire, le présent

Comme Omar Belhouchet, directeur d’El Watan, l’a déclaré le premier jour, l’un des deux axes du colloque organisé par El Watan était le bilan des cinquante années d’indépendance : « Ce 50e anniversaire de l’indépendance nous incite à la réflexion critique».
«Qu’a-t-on fait de l’indépendance ? Qu’est-ce qui a été fait depuis 1962 ? Et pourquoi en sommes-nous là ? Qu’est-ce qui n’a pas marché ? En quoi avons-nous failli ?» La troisième journée du colloque organisé par ce quotidien, intitulé « Cinquante ans après l’indépendance : quel destin pour quelle Algérie ? », a dressé un bilan sévère, que résume le titre de Une son édition du 5 juillet : « 1962-2012 : Un passé glorieux, une liberté confisquée ».

Nous reprenons les comptes-rendus par Mustapha Benfodil, parus dans El Watan du 8 juillet 2012, des interventions :

  • du juriste Madjid Benchikh, ancien doyen de la faculté de droit d’Alger, qui analyse l’évolution des droits de l’Homme en Algérie
  • du politologue Mohammed Hachemaoui, enseignant-chercheur, Université Paris 8/IREMAM (CNRS), qui passe au crible les effets dévastateurs de « la corruption politique, dernière ligne de défense du régime autoritaire ».

[Ajouté le 23 août 2012] – A la suite, vous trouverez des enregistrements vidéo de ces deux interventions.

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Malika Rahal
1962, la fin de la guerre d'Algérie

colloque d´El Watan à Alger : nouveaux regards sur l’histoire

Le colloque organisé du 5 au 7 juillet 2012 par le quotidien algérien El Watan, salle Cosmos de Riadh El Feth à Alger, a permis lors des deux premières journées à des historiens d’ouvrir de nouveaux horizons. Parmi les nombreux chercheurs venus d’Algérie, de France et des Etats-Unis dont ce journal a résumé les interventions, retenons notamment les interventions de :

Nous reprenons ci-dessous le compte-rendu publié le 7 juillet dans El Watan de la communication de Malika Rahal, chercheuse à l’Institut d’histoire du temps présent, (IHTP), sur « Le militantisme nationaliste : une expérience politique pour l’indépendance ? », consacrée à un courant politique resté trop méconnu, celui de l’Union démocratique du Manifeste algérien (UDMA). Et celui de l’intervention de Gilles Manceron qui a traité de la gêne éprouvée par la société française pour reconnaître ce que fut la colonisation et la guerre d’Algérie et dénoncé le fait que ce sont les lobbies nostalgiques de « l’Algérie française » qui dictent leur loi aux politiques, comme ils l’ont longtemps fait au temps des colonies. Pour terminer, nous reproduisons l’entretien avec Gilles Manceron sur la question des harkis que ce quotidien a publié dans son édition du 5 juillet.

[Ajouté le 23 août 2012] – A la suite de ces deux articles, vous pourrez voir les enregistrements vidéos de ces deux interventions.

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1962, la fin de la guerre d'Algérie

“guerre d’Algérie, guerre d’indépendance, paroles d’humanité”, par la 4acg

A l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, l’association Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre – plus connue sous le nom de 4acg – publie un ouvrage qui rassemble des récits divers de combattants algériens et français, harkis, pieds-noirs, réfractaires, médecins, infirmières, membres de leur famille, tous mêlés d’une façon ou d’une autre à la guerre.

Ce dont témoignent tous ces acteurs, c’est qu’aujourd’hui l’heure est venue de parler et d’écouter, de donner et de recevoir, des deux côtés de la Méditerranée. C’est le sens de ce livre : faire entendre la multiplicité des voix et contribuer à une mémoire chorale de la guerre.

Les préfaces de Raphaëlle Branche et de Ouanassa Siari Tengour encadrent la liste des témoins qui ont contribué à cette œuvre collective.

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Zineb Ali Benali (Photo : Riad)
1962, la fin de la guerre d'Algérie

libération de l’histoire au colloque d’Alger (1er–3 juillet 2012)

Ainsi que l’avait souhaité Benamar Mediene, certaines des interventions au colloque “Algérie 50 ans après : libérer l’Histoire” organisé à Alger par La Tribune et le CNRPAH du 1er au 3 juillet 2012, à la veille du cinquantenaire de l’indépendance, ont permis de sortir de « la vision sacralisante de l’histoire »2.
Au yeux de l’universitaire, la « sacralité » et l’« instrumentalisation » entravent la libération de l’histoire, en raison de la notion même de « génération de novembre » qui, selon ses propres dires, n’a pas lieu d’exister, car, « au déclenchement de la guerre de libération, il y avait des hommes et non une génération entière ».

Les interventions au colloque de deux universitaires illustrent cette évolution : Zineb Ali Benali a évoqué les femmes violées par l’ALN, et Dalila Aït-El-Djoudi a traité des prisonniers français de l’ALN. Ci-dessous les entretiens qu’elles ont accordés à La Tribune et qui ont été recueillis par Badiâa Amarni.

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1962, la fin de la guerre d'Algérie

colloques d’historiens en Algérie

A l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance, plusieurs colloques vont se tenir en Algérie. Le premier, axé sur le problème de la reconnaissance par l’État français des crimes de la colonisation, se déroulera à Alger du 1er au 3 juillet 2012.Un article de ce site lui est consacré.

Quelques jours plus tard, un colloque organisé par El Watan se déroulera à Alger du 5 au 7 juillet. Puis une rencontre-débat se tiendra les 12 et 13 juillet 2012 à Ouzellaguen, lieu du Congrès de la Soummam en août 1956 ; elle sera consacrée à cet “acte fondateur” de l’État algérien.

Ci-dessous des informations sur ces trois événements.

[Mis en ligne le 26 juin 2012, mis à jour le 30]

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Départ d'un bateau du port d'Alger, 1962 (Marc Riboud)
1962, la fin de la guerre d'Algérie

Yann Scioldo-Zürcher : il y a 50 ans, l’exode des pieds-noirs

Départ d'un bateau du port d'Alger, 1962 (Marc Riboud)
Départ d’un bateau du port d’Alger, 1962 (Marc Riboud)

1962 est un moment important dans l’histoire de la décolonisation : au cours des mois qui ont suivi le cessez-le-feu, la plus grande partie des Européens d’Algérie ont quitté le pays. Ce fut un moment de déchirement sans pareil pour des familles qui y vivaient parfois depuis plusieurs générations – voir cependant le livre de Pierre Daum.

La création en août 1961 du secrétariat d’État aux rapatriés confirme que le pouvoir politique s’attendait à un départ important d’Européens après l’indépendance de l’Algérie. Mais il n’avait sans doute pas prévu que plus de 800 000 d’entre eux débarqueraient à Marseille, Sète, Toulon ou Nice, entre avril et septembre 1962 …

Peu à peu cependant, les situations se sont régularisées. L’historien
Yann Scioldo-Zürcher, qui a consacré sa thèse à la politique d’intégration des Français d’Algérie rapatriés, écrit que « face au traumatisme de ce qu’ils vécurent comme un exil, les rapatriés d’Algérie bénéficièrent de nombreuses mesures facilitant leur intégration en France métropolitaine.» Il le montre dans une conférence qu’il a prononcée en janvier 2012 et dans un article de 2010.

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