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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Germaine Tillion

Pour la maire d’Aix-en-Provence, l’Algérie est toujours française

Quelques jours après l’annulation de l’exposition Camus, on apprend qu’une autre série d’événements culturels sur l’Algérie a été refusée par la mairie d’Aix-en-Provence.

La manifestation intitulée 50 ans après l’indépendance, l’Algérie ? devait se dérouler en divers lieux culturels aixois. Le prétexte invoqué par la maire, Maryse Joissains, était le risque de porter atteinte à l’ordre public dans la mesure où elle jugeait la manifestation « très pro-algérienne ».
Pour la mairie, « il était absolument hors de question de parler de l’Algérie, c’était même irresponsable d’évoquer ce sujet, d’autant que la commune compte une très importante communauté de rapatriés qu’il ne faut pas heurter »1.

Parmi les spectacles annulés : Il était une fois Germaine Tillion de Xavier Marchand…

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Germaine Tillion et la guerre d’Algérie

Après y avoir effectué de nombreux séjours en tant qu’ethnologue à partir de 1932, puis en 1955 pour y fonder les Centres sociaux éducatifs, Germaine Tillion a tenu à revenir en Algérie en juin 1957 avec une Commission internationale d’enquête sur les lieux de détention2. Dans cette guerre qui s’amplifiait, elle voulait être à l’écoute de toutes les souffrances.

Dans les trois textes repris ci-dessous, Germaine Tillion dénonce violemment la torture et évoque sa rencontre avec Yacef Saâdi en juillet 1957, en pleine “Bataille d’Alger”3. Germaine Tillion est intervenue en faveur de membres du FLN ou de l’OAS. «Elle rejette le terrorisme aveugle dirigé contre les civils européens, et exprime dans le même temps sa préférence pour une solution politique permettant de sortir du système colonial. » (Benjamin Stora4)

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