France-Algérie : “le péché originel” par Georges Apap
Le texte qui suit a dix ans – il a été publié comme tribune dans l’édition du 5 janvier 2001 du quotidien L’Humanité –, et il mérite d’être relu aujourd’hui.
Son auteur, Georges Apap, né en 1926 à Djidjelli, petit port de la côte algérienne, a parcouru l’Est et le centre de l’Algérie pendant les trente huit premières année de sa vie.
Licencié en droit de la faculté d’Alger, il est avocat à Philippeville à partir de 1951 – il a vécu dans cette ville la journée dramatique du 20 Août 1955.
Devenu magistrat, il se retrouve en 1957 juge d’instance à Ain Beïda,
où il occupe de fait les fonctions de juge d’instruction et de procureur de la République.
Après l’indépendance, en 1962, il reste en Algérie pour aider à mettre en place l’organisation de la justice. A partir de 1964, il est magistrat en France pendant 28 ans dont vingt ans dans la fonction de procureur de la République. Il prend sa retraite en 1992, peu de temps après avoir été nommé avocat général à la cour d’appel de Paris.