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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

François Mitterrand

Rwanda

Les constats et les manques du rapport Duclert sur la France et le génocide au Rwanda

Le groupe de personnalités présidé par Vincent Duclert qui a été chargé il y a plus de deux ans par le président de la République, Emmanuel Macron, de rendre un rapport sur « la France, le Rwanda et génocide des Tutsi » a remis son rapport le 26 mars 2021. Il souligne la responsabilité accablante de la France présidée alors par François Mitterrand dans le soutien aux auteurs du génocide des Tutsi en 1994. Mais la commission Duclert n’a pas pu accéder à certaines archives comme celles de la mission parlementaire présidée en 1998 par Paul Quillès, que la présidence de l’Assemblée nationale a refusé de lui communiquer, ou à celles de Jean-Christophe Mitterrand, chargé alors des affaires africaines. Et, tout en pointant des faits gravissimes, ce rapport s’est lancé dans une étrange définition de la notion de « complicité » afin de ne pas l’appliquer à la politique française avant, pendant et après ce génocide.

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Rwanda

Rwanda juillet 1994 :
un document confirme l’ordre de la France
de laisser s’enfuir les génocidaires

En juillet 1994, les principaux membres du gouvernement rwandais responsable du génocide des Tutsis sont entrés dans la Zone Turquoise contrôlée par l’armée française. Leur arrestation est possible et même réclamée par le commandement militaire de cette Zone, qui a connaissance des fortes présomptions qui pèsent contre eux. Grâce à la décision du Conseil d’Etat d’autoriser le chercheur François Graner à accéder aux archives de François Mitterrand, il a pu consulter un document inédit, émanant alors du cabinet du ministre des Affaires étrangères de l’époque, Alain Juppé, qui montre que la France a préféré les laisser partir. Il est signé de l’actuel patron de la DGSE. Ci-dessous l’article de Mediapart qui explique son contenu et l’émission de RFI qui a réuni François Graner et le colonel Jacques Hogard, chargé en 1994 d’organiser l’exfiltration de ces présumés organisateurs du génocide.

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L'accès aux archives coloniales

Le génocide des Tutsi au Rwanda
Des archives sur le rôle de la France dévoilées

Le chercheur François Graner, spécialiste du génocide des Tutsi qui a fait quelque 800 000 morts au Rwanda au printemps 1994, a eu accès aux documents personnels de l’ancien président François Mitterrand. Alors que ces archives sont en principe couvertes par un protocole ne permettant leur ouverture au public que soixante ans après la fin de son second septennat, le Conseil d’Etat lui a accordé en juin 2020 le droit de les consulter. Le Monde en a publié le 17 janvier 2021 une synthèse. Elles montrent la façon dont Paris a ignoré les alertes sur la menace et la montée du génocide. Selon François Graner, plusieurs documents témoignent que la France, décidée à maintenir à tout prix le Rwanda dans sa zone d’influence, a continué à livrer des armes après les accords d’Arusha le 4 août 1993, elle a fait preuve d’une complicité dans ce génocide et a couvert la fuite des génocidaires.

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La Françafrique

Les archives du président Mitterrand autour du génocide au Rwanda vont être accessibles aux chercheurs

Au terme d’une longue bataille administrative, le Conseil d’État vient d’accorder l’ouverture des archives de l’Élysée sur le Rwanda au chercheur François Graner, membre de l’association Survie, co-auteur du livre, L’État français et le génocide des Tutsis au Rwanda. Il a estimé que ses demandes présentent « un intérêt légitime au regard de la liberté de recevoir et de communiquer des informations et des idées pour nourrir les recherches historiques et le débat sur une question d’intérêt public ». Le chercheur demandait à accéder notamment aux documents de Bruno Delaye, Hubert Védrine et Dominique Pin. Cette décision créée une jurisprudence, elle pose un point général de droit qui dépasse son cas et va s’imposer pour les demandes futures sur d’autres sujets.

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Algérie

Six ouvrages importants de Benjamin Stora
réédités et réunis en un volume

Benjamin Stora, qui a quitté son Algérie natale encore adolescent, a grandi en France où il a fait des études d’histoire. Il a été l’un des premiers chercheurs à travailler dans l’université française sur l’histoire du mouvement national algérien et la guerre d’Algérie. Il a aussi écrit sur son parcours personnel et celui de sa famille, depuis son enfance dans le quartier juif de Constantine jusqu’à son engagement militant à l’extrême gauche, et ses désillusions. Six de ses livres parus entre 2003 et 2015, qui rendent compte de son itinéraire courageux, sont rassemblés par les éditions Robert Laffont dans un volume de sa collection « Bouquins » intitulé Une mémoire algérienne. Y compris son analyse sans complaisance des rapports du général de Gaulle et de François Mitterrand à l’Algérie.

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Un article de « Libération » qualifie la loi du 23 février 2005 de « loi imbécile »

A partir de la rentrée scolaire de septembre 2005, les critiques sont de plus en plus vives contre l’alinéa controversé de la loi du 23 février 2005 qui enjoint les enseignants à enseigner les « aspects positifs de la colonisation ». Le 22 octobre, un article d’Hervé Nathan dans « Libération » s’en prend au vote par la droite d’une loi imbécile sur l’enseignement de l’histoire des colonies. Il affirme que la mémoire coloniale, c’est comme le refoulé ; chassez-le, il revient au galop ; et qu’on assiste avec cette loi au resurgissement des fractures politiques anciennes, à droite comme à gauche.

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La réhabilitation des généraux putschistes, en 1982

Où l’on découvre que le seul officier supérieur à n’avoir pas été rétabli dans ses droits à la suite de la loi de réhabilitation de novembre 2002 est le général Jacques de Bollardière.

Un texte de Jean Guisnel, extrait de Les généraux – enquête sur le pouvoir militaire en France (éd. La Découverte, 1990) – fin du chapitre 3 “les généraux et la politique”, de la page 66 à la page 78.

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