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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

François Hollande

ils témoignent pour une mémoire apaisée

En choisissant d’assister aux commémorations du 19-Mars, date du cessez-le-feu en Algérie scellé par les accords d’Évian en 1962, et de rendre hommage aux victimes de cette guerre, le président François Hollande s’est attiré les foudres de la droite.

Cette date, devenue Journée nationale de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, est l’occasion de donner la parole à ceux qui tentent de lancer des passerelles au-dessus de la Méditerranée.

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commémoration de la fin de la guerre d’Algérie

Le 19 mars 1962, l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en Algérie, est une date importante : la veille, le 18 mars, les accords d’Evian étaient signés entre la France et le FLN. Ce jour n’a pas marqué la fin des combats et des massacres de populations civiles, dont beaucoup étaient dûs à la folie meurtrière de l’OAS, mais dans la mémoire collective française, le 19 mars est l’anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie. D’où la décision du président de la République François Hollande de rendre hommage le 19 mars aux victimes de cette guerre.

Le 18 mars 2016, l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a publié une tribune dans Le Figaro pour contester cette décision : l’ancien chef de l’Etat critique la date choisie par François Hollande pour commémorer la fin de la guerre d’Algérie, au prétexte que cette date ne marquerait pas la fin des combats – voyez la prise de position électoraliste de Christian Estrosi. En réalité on peut voir dans cette prise de position du leader des Républicains une manifestation de la “guerre des mémoires” dont l’objectif premier est de s’approprier le soi-disant vote pieds-noir.

Ci-dessous deux liens pour prendre connaissance du discours de François Hollande, suivis d’un communiqué de la FNACA réagissant, le 18 mars, à l’article de Nicolas Sarkozy.

Mis en ligne le 18 mars 2016, mis à jour le 21

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Monument dédié aux victimes des essais nucléaires dans le Pacifique, inauguré en juin 2014 à Papeete.
Les essais nucléaires français en Algérie

Hollande reconnaît, à Papeete, l’impact des essais nucléaires

Après sa visite à Wallis et Futuna, François Hollande était lundi à Tahiti. Il a notamment annoncé une révision du traitement des demandes d’indemnisation des victimes des 193 essais nucléaires que la France a conduits de 1966 à 1996 sur les atolls de Mururoa et Fangataufa. Des victimes qui sont d’un côté les habitants des atolls et de l’autre les militaires et expatriés présents sur les sites et exposés à de fortes doses de radioactivité.

En 2010, la loi Morin a été votée pour indemniser les victimes. Mais seuls une vingtaine de dossiers sur un millier reçus ont fait l’objet d’une indemnisation.

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L’arrêté du 24 décembre 2015 : Ouverture des archives de Vichy

Soixante-dix ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, le gouvernement français a décidé de faciliter l’accès des citoyens, de l’administration et des chercheurs aux archives de la police et de la justice du régime de Vichy 1. L’arrêté du 24 décembre 2015 portant ouverture d’archives relatives à la Seconde Guerre mondiale est entré en vigueur lundi 28 décembre 2015. Historien et enseignant-chercheur à l’École des hautes études en sciences sociales, Vincent Duclert 2 analyse ci-dessous cette décision d’ouvrir à tous ces dossiers sombres de l’histoire. 3.

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« La France est aussi un pays d’immigration. C’est le rôle du Musée que d’inscrire cette histoire dans l’Histoire de France. »
Gestion postcoloniale de l'immigration

Inauguration du musée de l’Histoire de l’immigration

Le 15 décembre 2014, le président François Hollande a inauguré le musée de l’Histoire de l’immigration, au Palais de la Porte dorée. L’institution attendait son inauguration officielle depuis 7 ans …

Nommé président du conseil d’orientation du musée en août 2014, Benjamin Stora revient ci-dessous sur ses débuts à la tête de l’institution et sur les défis auxquels il est confronté. L’historien spécialiste de l’Algérie évoque notamment le rôle pédagogique du musée et la nécessité de transmettre l’histoire de l’immigration et de ses apports à la France.

Pour Benjamin Stora, « il faut rappeler l’apport des étrangers à l’Histoire de France, en termes culturel, artistique, esthétique, économique et social ».

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de Guy Mollet à François Hollande, le tropisme colonial

«Monsieur le Président, cher François Hollande, je n’aurais jamais pensé que vous puissiez rester, un jour, dans l’histoire du socialisme français, comme un nouveau Guy Mollet», écrit Edwy Plenel dans sa lettre ouverte adressée à François Hollande le 23 juillet dernier. Le directeur de Mediapart met en cause la politique du gouvernement concernant le conflit israélo-palestinien et ses répercussions en France, et il termine en évoquant les «guerres africaines sans fin» dans lesquelles la France s’enlise.

Ci-dessous un article de Bruno Guigue 4 sur Guy Mollet, publié en septembre dernier — à l’époque, François Hollande était favorable à des bombardements sur la Syrie.

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L'archipel des Comores
Comores

Un collectif d’ONG dénonce un accord sur la circulation des personnes entre Mayotte et les Comores

Plusieurs dizaines d’ONG s’opposent à la signature d’un accord entre la France et les Comores sur la circulation des personnes entre Mayotte et les autres îles de l’archipel. Loin de rétablir la libre circulation entre les 4 îles, l’accord prévu provoquera encore des drames car selon les ONG, le gouvernement de l’Union des Comores devra s’engager à accepter le retour de toutes les personnes expulsées de Mayotte.

Ci-dessous le communiqué du collectif.

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France-Rwanda : ouvrir les archives pour établir la vérité

La France et le Rwanda restent séparés par l’un des pires drames du XXe siècle : le massacre de plus de 800 000 personnes, en très grande majorité des Tutsis mais également des Hutus modérés, par leurs voisins Hutus. Le 5 avril dernier, le président rwandais, Paul Kagamé, a formulé des accusations très graves : dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique, il a dénoncé un rôle direct de la France « dans la préparation politique du génocide » et dans « son exécution ».

La France doit se montrer capable d’affronter cette page sombre de son histoire. Depuis vingt ans, un effort de vérité a déjà été réalisé mais il reste insuffisant. Il faut permettre aux chercheurs d’éclairer les zones d’ombre et à la justice de poursuivre d’éventuels coupables. C’est au nom des droits de l’Homme et de la vision qu’elle a d’elle-même que la France doit participer à cette œuvre de réconciliation.

À la suite de l’éditorial du Monde de ce jour, nous reprenons deux documents de l’époque.

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François Hollande devant la plaque d'hommage à Maurice Audin, le 20 décembre 2012 à Alger.
Depuis 2012

Hollande reconnaît les souffrances infligées par la colonisation et dénonce le système colonial

Jeudi 20 décembre 2012, au deuxième jour de sa visite d’Etat en Algérie, François Hollande a déclaré devant les parlementaires algériens, reconnaître «les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien». Parmi ces souffrances, il a cité «les massacres de Sétif, de Guelma et de Kherrata» qui «demeurent ancrés dans la mémoire et dans la conscience des Algériens».
«Pendant 132 ans, l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste et brutal», a-t-il lancé, aux parlementaires algériens, qui l’ont applaudi. «Ce système a un nom : c’est la colonisation».

François Hollande avait affirmé la veille qu’il n’était pas venu en Algérie «faire repentance ou excuses», mais pour «dire ce qu’est la vérité, ce qu’est l’histoire». Il est revenu sur cette déclaration devant les parlementaires algériens : «Connaître, établir la vérité c’est une obligation, elle lie les Algériens et les Français. C’est pourquoi il est nécessaire que les historiens aient accès aux archives» : «La paix des mémoires à laquelle j’aspire repose sur la connaissance et la divulgation de l’histoire».

Après son discours devant le parlement algérien, François Hollande, accompagné par le premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’est rendu place Maurice-Audin à Alger pour se recueillir à la mémoire de ce jeune militant de l’indépendance de l’Algérie, arrêté par les parachutistes lors de la bataille d’Alger et mort sous la torture en juin 1957.

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D'après un dessin de Plantu, publié dans Le Monde du 2 mars 2003.
Depuis 2012

Trois appels à l’occasion du voyage de François Hollande en Algérie

À la veille du voyage officiel de François Hollande en Algérie, plusieurs appels sont lancés pour que s’ouvre une ère nouvelle dans les relations entre la France et l’Algérie.

Des historiens et des intellectuels français qui avaient été à l’initiative il y a cinq ans d’un appel pour dépasser le contentieux historique entre les deux pays 5, le cercle Nedjma, ainsi que des responsables de différentes organisations des droits de l’homme, s’expriment dans le même sens. Ils saluent les condamnations par la France des massacres du 8 mai 1945 et du 17 octobre 1961, et ils attendent une reconnaissance publique de la responsabilité historique de l’État français dans les traumatismes engendrés par la colonisation.

Ils soutiennent également les aspirations à la justice et à la démocratie qui se manifestent dans l’Algérie d’aujourd’hui afin de favoriser son évolution vers un État de droit respectueux des libertés.

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