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Édition du 1er au 15 octobre 2024

Florence Beaugé

La grande répression d'Alger 1957

Les viols dans la guerre d’Algérie :
une bande dessinée et un film d’animation
vont-ils marquer la fin du silence ?

Une bande dessinée et un film d’animation réalisés soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie vont-il mettre fin au silence sur les viols pratiqués par des militaires français durant cette guerre ? En juin 2000, le témoignage publié dans Le Monde de Louisette Ighilahriz, victime de viols perpétrés durant sa détention par des soldats français à Alger en 1957, avait déjà provoqué un débat public. La journaliste Florence Beaugé qui était à l’origine de ce témoignage vient, en collaboration avec le dessinateur Aurel, de signer un récit graphique et un film d’animation sur ces événements, dans La Revue Dessinée et dans Le Monde. Elle estime dans un entretien à Middle East Eye que « les viols de l’armée coloniale constituent une réalité trop gênante encore aujourd’hui pour les responsables politiques et militaires français ».

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La reconnaissance des crimes coloniaux 1830-1962

Il y a vingt ans, la redécouverte
par la société française
de la torture dans la guerre d’Algérie

Au lendemain de la remise du rapport de Benjamin Stora, la journaliste Florence Beaugé raconte dans un article du 26 janvier 2021 dans Le Monde son enquête sur la torture par l’armée française durant la guerre d’Algérie. Nous le reproduisons ci-dessous, ainsi que l’Appel des douze publié le 31 octobre 2000 par l’Humanité qui demandait la reconnaissance officielle de « ce mal absolu » qu’est la torture. Comme en témoigne un article de Libération, la presse française rendit aussi largement compte de la soutenance de thèse de l’historienne Raphaëlle Branche, suivie de l’édition d’un livre chez Gallimard. C’est en réaction à ce retour mémoriel, qui suivait celui opéré peu avant sur le massacre du 17 octobre 1961, que commença à être formulée la notion de « repentance » pour disqualifier toute vision critique de la colonisation, notion très présente aujourd’hui dans le débat public.

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Les exactions : torture, viols, exécutions extrajudiciaires

Les viols dans la répression de la guerre d’indépendance algérienne

Nous publions ici le texte et la vidéo de l’intervention de la journaliste et essayiste Florence Beaugé lors de la journée d’études du 20 septembre 2019, « Les disparus de la guerre d’Algérie du fait des forces de l’ordre françaises. Vérité et justice ? », qui s’est tenue à l’Assemblée Nationale. Elle y montre que les viols constituent l’exaction la plus cachée et la plus tue de la guerre d’Algérie, autant par les victimes que par les auteurs. Ils n’ont pas été de simples « dépassements» de la part de l’armée française en Algérie mais, au même titre que la torture et les disparitions forcées, ont eu un caractère massif entre 1954 et 1962. Sur ce point, conclut-elle, le silence officiel perdure, du côté algérien comme du côté français.

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Le Pen et la torture

Le poignard de Le Pen, égaré en mars 1957

Jean-Marie Le Pen a toujours nié avoir commis des actes de torture pendant la période de janvier à mars 1957 où il était en Algérie, engagé volontaire dans le 1er Régiment étranger parachutiste. Et pourtant, il a bien déclaré au quotidien Combat, le 9 novembre 1962 : « Je n’ai rien à cacher. J’ai torturé parce qu’il fallait le faire. 1»
S’estimant diffamé par des déclarations affirmant qu’il avait participé à la torture pendant la guerre d’Algérie, il a perdu en justice : dans une décision confirmée en appel le 6 octobre 2004 2, la justice a débouté Le Pen de toutes ses plaintes et a reconnu la «crédibilité certaine» des témoignages recueillis sur sa participation à la torture pendant la guerre d’Algérie.
Un élément matériel peut aujourd’hui être invoqué : le poignard qu’il avait égaré dans la nuit du 2 au 3 mars 1957, lors d’une de ses «virées» dans la casbah d’Alger.

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Les révélations d’un ancien para, par Florence Beaugé

Dans « Algérie, une guerre sans gloire« 3, où elle nous fait revivre de l’intérieur ses enquêtes pour le Monde, Florence Beaugé publie un nouveau témoignage accablant pour le général Schmitt, ancien chef d’état-major des armées.

Ci-dessous les extraits du livre de Florence Beaugé qui ont été publiés dans le Nouvel Observateur du 8 septembre 2005. Ils éclairent l’audience du 8 septembre 2005 consacrée à l’appel du général Schmitt contre Louisette Ighilahriz.

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© Pancho - Le Monde du 19 mars 2005
Les exactions : torture, viols, exécutions extrajudiciaires

Nouvelles accusations de torture contre le général Schmitt

La septième chambre correctionnelle de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a confirmé lundi 20 juin 2005 la peine infligée en première instance, le 2 juillet 2004, à un ancien caporal de l’armée française qui avait accusé le général Maurice Schmitt de faire l’apologie de la torture.

Au cours de l’audience du 18 mars 2005, l’ancien chef d’état-major des armées, de 1987 à 1991, avait été mis en cause par des militants FLN arrêtés pendant la bataille d’Alger au cours de l’été 1957. Le général s’est toujours défendu d’avoir participé à des séances de torture.

[Première mise en ligne, le 22 mars 2005,

mise à jour, le 20 juin 2005.]

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Une vieille femme venue se plaindre que sa fille a été violée par des militaires français près d'Aumale/Sour el-Ghozlane, en 1961 - Marc Garanger
Les exactions : torture, viols, exécutions extrajudiciaires

Le tabou du viol des femmes pendant la guerre d’Algérie commence à être levé

De toutes les exactions commises par l’armée française pendant la guerre d’Algérie, le viol est la plus cachée, la plus obstinément tue depuis quarante ans. Il n’y eut jamais d’ordres explicites de viol, et encore moins d’ordres écrits. Mais, loin d’avoir constitué de simples « dépassements », les viols sur les femmes ont eu un caractère massif en Algérie entre 1954 et 1962.

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