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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Extrême droite

Articles

« Ratonnade » : le retour d’un mot du racisme colonial

« Ratonnade » : ce mot terrible revient depuis peu dans le débat public pour qualifier l’expédition de groupuscules néo-nazis dans un quartier populaire de Romans-sur-Isère le 25 novembre 2023. L’historien Alain Ruscio rappelle ici qu’il s’agit d’un mot du racisme colonial, forgé au XXème siècle en Algérie à partir de « raton », une injure animalisant les colonisés.

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Séquelles politiques postcoloniales

Des violences racistes en France
à la suite du match France-Maroc
de la Coupe du monde de football

Au soir du match France-Maroc de la Coupe du monde de football, le 14 décembre 2022, des manifestants d’extrême droite se sont rendu coupables de violences racistes contre des Français et des résidents étrangers d’origine maghrébine de notre pays, des violences qui s’enracinent dans les pratiques et les représentations léguées par l’époque coloniale. Ci-dessous : le témoignage du journaliste Pierre Daum qui en a été témoin à Montpellier, l’alerte lancée par le quotidien Libération, la chronique « média et politique » du journal L’Humanité et une dépêche de l’AFP. Par ailleurs, un commando d’extrême droite se revendiquant du Rassemblement national et d’un groupe intitulé « La cocarde » a tenté de s’opposer le 8 décembre à la Sorbonne à une rencontre organisée par le syndicat Solidaires étudiants, en lui reprochant d’avoir, comme notre site l’a annoncé, projeté le film « La Bataille d’Alger » dans un amphi de cette université. Vigilance et solidarité.

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Les nostalgiques de la colonisation

À Perpignan, un collectif d’associations
réagit à l’extrême droite
qui organise trois jours de célébration
de l’Algérie française

À Perpignan, l’extrême droite ayant organisé trois jours de célébration de l’Algérie française, un collectif d’associations pour une histoire franco-algérienne non falsifiée a réagi en dénonçant une manipulation de l’histoire par le Cercle algérianiste et le Rassemblement national, fondée sur un récit mensonger de la colonisation et sur l’éloge des terroristes criminels de l’OAS et des factieux qui ont désobéi aux institutions de la République : le titre de citoyens d’honneur a été remis par la municipalité RN à trois militaires condamnés par la justice de la République pour leur implication dans le putsch d’avril 1961. De son côté, le collectif a organisé un hommage à toutes les victimes de la guerre d’Algérie ainsi qu’une réunion publique animée par l’historien spécialiste du colonialisme, Gilles Manceron, à laquelle Benjamin Stora a adressé un message.

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Le racisme postcolonial

Le « Grand remplacement » :
une peur qui vient de loin,
par Alain Ruscio

Les références au « grand remplacement » qui ont surgi à l’extrême droite lors de l’élection présidentielle de 2022 ne sont que la reprise d’un fantasme qui date de l’époque coloniale. Alain Ruscio montre dans un article publié par Mediapart que nous reproduisons ici que ce fantasme fut un filon politique abondamment exploité du XIXe siècle à nos jours. Dès que la colonisation a provoqué une immigration de travailleurs coloniaux en métropole est apparue la peur d’un « grand remplacement » en France des Blancs chrétiens par des non-blancs, souvent musulmans. Ce sentiment d’encerclement est antérieur à la guerre d’Algérie, mais celle-ci a accentué encore ce sentiment de crainte puisque les Algériens qui étaient nombreux sur le territoire de la métropole étaient désormais devenus des ennemis de l’intérieur.

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Enzo Taverso : “l’islamophobie est à la source du nouveau populisme de droite”

Le mot «populisme» a beaucoup servi ces derniers mois. Il a été prononcé à propos des attaques contre l’islam de Marine Le Pen, de la dénonciation des élites de Jean-Luc Mélenchon, de la transformation des Roms en boucs émissaires par Nicolas Sarkozy… De quoi est donc fait ce populisme qui frappe les démocraties occidentales ? Libération a sollicité trois philosophes: Jacques Rancière, Bernard Stiegler, et Enzo Traverso dont nous reprenons la contribution qui s’inquiète de la montée de l’islamophobie dans l’extrême droite européenne et une certaine droite1.

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Les victimes de la fusillade de la rue d’Isly bénéficieront-elles d’une reconnaissance refusée aux victimes de l’OAS ?

Comme l’année dernière à pareille époque, d’anciens activistes de l’OAS ont obtenu l’autorisation de participer à la cérémonie du ravivage de la Flamme à l’Arc de Triomphe, le 26 mars prochain. Il s’agit pour eux d’honorer le souvenir des victimes de la fusillade du 26 mars 1962 à Alger
2.

Une fois encore, nous nous associons à la douleur des familles, mais nous devons à la vérité de rappeler que les manifestants du 26 mars 1962 répondaient à l’appel de l’OAS, organisation terroriste qui a fait de nombreuses victimes civiles et militaires, françaises et algériennes.

La compassion envers les familles des victimes est légitime. Mais la prise en compte d’une seule catégorie d’entre elles ne doit pas être une insulte à la mémoire des autres. A ce titre, nous ne pouvons que nous élever par avance contre le projet, dénoncé par deux associations de défense de la mémoire de victimes de l’OAS, d’accorder le statut de «Morts pour la France» aux victimes de la rue d’Isly.

[Article mis en ligne le 23 mars 2008, complété le 30 juillet 2008]
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