Comme l’année dernière à pareille époque, d’anciens activistes de l’OAS ont obtenu l’autorisation de participer à la cérémonie du ravivage de la Flamme à l’Arc de Triomphe, le 26 mars prochain. Il s’agit pour eux d’honorer le souvenir des victimes de la fusillade du 26 mars 1962 à Alger
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Une fois encore, nous nous associons à la douleur des familles, mais nous devons à la vérité de rappeler que les manifestants du 26 mars 1962 répondaient à l’appel de l’OAS, organisation terroriste qui a fait de nombreuses victimes civiles et militaires, françaises et algériennes.
La compassion envers les familles des victimes est légitime. Mais la prise en compte d’une seule catégorie d’entre elles ne doit pas être une insulte à la mémoire des autres. A ce titre, nous ne pouvons que nous élever par avance contre le projet, dénoncé par deux associations de défense de la mémoire de victimes de l’OAS, d’accorder le statut de «Morts pour la France» aux victimes de la rue d’Isly.
[Article mis en ligne le 23 mars 2008, complété le 30 juillet 2008]