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Édition du 1er au 15 octobre 2024

Exécutions sommaires

Le Monde du 21 juin 2000
Les exactions : torture, viols, exécutions extrajudiciaires

Paul Aussaresses : «je me suis résolu à la torture…»

Le général Paul Aussaresses, quatre-vingt-deux ans, personnage-clé de la bataille d’Alger, se prononce contre la repentance de la France à l’égard de la torture lors de la guerre d’Algérie.

Le général Paul Aussaresses, quatre-vingt-deux ans, a été l’un des personnages-clés de la bataille d’Alger en 1957. En janvier de cette année-là, le général Massu appelle à ses côtés ce commandant, chef de bataillon parachutiste, ancien d’Indochine, ancien du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece), fondateur du 11e Choc (bras armé de la division action des services spéciaux), pour coordonner les renseignements à
Alger. L’objectif est de démanteler les réseaux FLN et de mettre fin à la vague d’attentats qui ensanglantent le secteur.

La figure du général Aussaresses apparaît dans de nombreux récits parus ces dernières années. Dans La Guerre d’Algérie , Yves Courrières le présente sous l’appellation « commandant O ». Pierre Vidal-Naquet, dans La Torture dans la République, parle de lui comme étant le chef de file « de ce qu’il faut bien appeler une équipe de tueurs
professionnels » et souligne que son nom « ne figurera guère que dans un seul dossier publié, celui de l’affaire Audin. ». Dans Les Centurions de Jean Lartéguy, le général Aussaresses est présenté sous le nom de Boisfeuras. Il est enfin « le barbu » dans le roman de Robert Escarpit, Meurtre dans le pignadar.

Propos recueillis par Florence Beaugé, Le Monde du 23 novembre 2000
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