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Édition du 1er au 15 octobre 2024

Essais nucléaires au Sahara

Le scandale des essais nucléaires français du Sahara

Alors que l’Organisation nationale des moudjahidine vient de sortir de son long silence évoquant, dimanche dernier, 30 000 victimes des essais nucléaires français dans [le Sahara algérien] (1960-1968), les habitants des régions irradiées à In Ekker continuent, cinquante après, de souffrir des retombées de ces catastrophes humaines et écologiques. Un drame que ni l’Algérie ni la France ne semblent vouloir affronter. Reportage.

Un dossier publié dans El Watan, le 17 février 20121.

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Les essais nucléaires français étaient-ils quasiment inoffensifs ?

C’est la première question qui vient à l’esprit quand on prend connaissance des conclusions de la Commission d’Indemnisation des Victimes des Essais Nucléaires (CIVEN) : elle vient de rejeter 127 demandes d’indemnisation sur les 129 dossiers qu’elle a examinés.

Mais ce n’est pas l’avis de l’Association Vétérans des essais nucléaires, qui se battent avec les forces qui leur restent pour obtenir une indemnisation de toutes les personnes contaminées au cours de ces essais.

Ce n’est pas non plus l’avis du Docteur Christian Sueur qui met en cause, dans un article très documenté, le manque d’impartialité dont a fait preuve l’État français en confiant le suivi sanitaire des essais nucléaires au Ministère de la Défense : «Il est donc urgent de mettre en place, de façon indépendante des autorités militaires et du Service de Santé des Armées, une telle enquête scientifique, afin d’objectiver la réalité de ces pathologies génétiques transmises de façon transgénérationnelles, et de prévoir la mise en place des structures sanitaires de dépistage et de soins médico-psychologiques, et des structures médico-éducatives nécessaires pour ces enfants et leurs familles.»2

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Réunion de vétérans des essais nucléaires à Nice (Franck Leclerc)
Les essais nucléaires français en Algérie

Essais nucléaires français : 45 morts en 2010

Les essais nucléaires français du Sahara et du Pacifique continuent à tuer. L’Association des vétérans des essais nucléaires (AVEN) annonce le bilan pour 2010 : 45 morts – auxquels il faut ajouter les morts de Polynésie et d’Algérie, anciens travailleurs sur site et population locale –, près de 800 nouveaux malades…

Mais aucune indemnisation en application de la loi Morin du 5 janvier 2010…

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Indemnisation des victimes des essais nucléaires français : des dispositions contestées

Après la publication du décret 2010-653 du 11 juin 2010 3, les premières indemnisations pourraient être versées d’ici la fin de l’année à des victimes des essais nucléaires français.

Mais de nombreuses dispositions de ce décret sont contestées par les associations AVEN (Association des vétérans des essais nucléaires) et Moruroa e Tatou, qui s’insurgent notamment contre le fait que « les zones retenues pour les essais au Sahara contournent les lieux d’habitation des populations sahariennes.»

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Adoption de la loi sur les victimes des essais nucléaires français

Après son adoption par le parlement le 22 décembre 2009, la loi relative à la reconnaissance et à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français devrait être publiée au Journal officiel d’ici le 31 décembre pour une entrée en vigueur dès janvier 20104. Le budget du ministère de la Défense prévoit une provision de 10 millions d’euros au titre des premières indemnisations.

La France a procédé à 210 essais nucléaires souterrains ou atmosphériques en Algérie (1960-1966) puis en Polynésie française (1966-1996), au cours desquels plusieurs dizaines de milliers de militaires et de civils ont pu être contaminés.

Tout en se félicitant de l’adoption de cette loi, l’association des vétérans des essais nucléaires déclare qu’elle demeurera vigilante sur son application, notamment en ce qui concerne les populations civiles. Quelques milliers de personnes ont manifesté pacifiquement le 19 décembre à Papeete pour demander une meilleure reconnaissance des conséquences des essais nucléaires. La presse algérienne de son côté évoque une «reconnaissance symbolique».

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Une loi de reconnaissance et d’indemnisation des victimes des essais nucléaires français

L’Assemblée nationale a adopté en première lecture par 300 voix (UMP et Nouveau Centre) contre 23 (PCF, Verts et Christiane Taubira, députée PRG de la Guyane), mardi 30 juin, le projet de loi accordant réparation aux victimes des essais nucléaires. Le PS et François Bayrou (MoDem) se sont abstenus. Le projet de loi avait été déposé à l’Assembée nationale le 27 mai 2009 par Hervé Morin, ministre de la défense. Après avoir été « très largement approuvé » en commission, le projet de loi avait été débattu en séance publique à l’Assemblée nationale les 25 et 26 juin5.

En ce qui concerne les Algériens, le ministre a déclaré que la France compte «considérer tous les travailleurs qui ont participé aux essais nucléaires français au Sahara entre 1960 et 1967. Toutes les victimes seront indemnisées selon des règles identiques».

[Première mise en ligne le 21 juin 2009, mise à jour le 3 juillet 2009]

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Rejet par la justice française de la demande d’indemnisation de militaires irradiés

Sans se prononcer sur le fond, la cour d’appel de Paris a, vendredi 22 mai 2009, débouté
les douze anciens militaires français qui demandaient réparation pour des maladies mortelles liées aux essais nucléaires français.

La cour a déclaré irrecevables la majorité des demandes et s’est déclarée incompétente pour les autres.

Ci-dessous un petit dossier comportant un communiqué des Verts ainsi qu’un entretien avec Bruno Barrillot publié le 23 mai dans le Quotidien d’Oran.

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Les essais nucléaires français en Algérie

Gerboise bleue, film de Djamel Ouahab

Gerboise Bleue6 raconte l’histoire des vétérans français et des Touaregs algériens victimes des premiers essais atomiques français dans le Sahara de 1960 à 1966.

Pour la première fois, les derniers survivants témoignent de leurs combats pour la reconnaissance de leurs maladies, et révèlent dans quelles conditions les tirs se sont véritablement déroulés.

La section de Toulon de la LDH organise une projection du film, suivie d’un débat, jeudi 9 avril à 20 h, au cinéma Le Royal. Le débat sera animé par Georges Reynier, représentant en PACA de l’AVEN (Association des vétérans des essais nucléaires), sur le thème :

Essais nucléaires français du Sahara :

le désert n’était pas inhabité

Une affichette de présentation téléchargeable : http://www.ldh-toulon.net/IMG/pdf/affichette_gerboise_bleue.pdf.

[Mise en ligne le 29 janvier, mise à jour le 31 mars 2009]

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Les essais nucléaires français en Algérie

Le 13 février 1960 à Reggane : Gerboise bleue

Le 13 février 1960, à 7h04, au fin fond du Sahara algérien, la France procédait au premier de ses essais nucléaires atmosphériques, dénommé « Gerboise bleue ». Une vidéo replace cet événement dans le contexte de l’époque.

Cette première expérimentation dans l’atmosphère devait être suivie de trois autres, puis de treize essais souterrains à In-Ekker. Certains de ces essais – le plus connu étant Beryl – ont été l’occasion de rejets radioactifs dans l’environnement.

Le désert était habité et, un demi-siècle plus tard, les populations en subissent toujours les effets. Lors d’une journée d’étude organisée récemment à Alger par la Fondation du 8 mai 1945, un chercheur en physique nucléaire, a mis en évidence un lien entre les fausses couches, malformations, cancers et autres maladies rares observées dans la région et les essais nucléaires effectués par l’armée française entre 1960 et 1966. Il a également insisté sur «la nécessité d’ouvrir des centres de recherche spécialisés pour pouvoir traiter les effets de ces essais et prendre en charge médicalement les populations».

Après que différentes propositions de lois aient été présentées par des parlementaires, le gouvernement a décidé de soumettre au Parlement un projet de loi d’indemnisation des victimes des essais nucléaires français.

Les victimes algériennes seront-elles prises en compte ? On est en droit de se poser la question à la lecture de la version du 30 janvier 2009 de l’avant-projet de loi que nous reproduisons plus bas.

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Après des décennies de refus, l’Etat indemnisera les irradiés de ses essais nucléaires

Longtemps, l’Etat français a refusé d’admettre les conséquences sur les personnes de ses essais nucléaires au Sahara ou dans le Pacifique. Il s’est battu contre les demandes de dédommagement présentées devant les tribunaux – 355 au total.

Cette époque semble révolue : le ministre de la Défense a annoncé le dépôt d’un projet de loi d’indemnisation au cours du printemps prochain, et une délégation ds associations représentatives des victimes a été reçue le 22 décembre 2008 au ministère de la Défense.

[Mise en ligne le 25 décembre 2008, complétée le 6 février 2009]
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La France envisage d’indemniser les victimes de ses essais nucléaires

Il aura fallu attendre 2008 pour que la France commence à envisager de reconnaître sa responsabilité dans l’incidence des essais nucléaires sur la santé des personnes qui y ont participé dans le Sahara algérien ou en Polynésie entre 1960 et 1996, ainsi que sur celle des populations algériennes ou polynésiennes.

On notera que ce début de reconnaissance intervient quelques mois après le vote par le Parlement d’une loi sur les archives selon laquelle « les archives publiques dont la communication est susceptible d’entraîner la diffusion d’informations permettant de concevoir, fabriquer, utiliser ou localiser des armes nucléaires… » sont désormais «incommunicables». Sur ce sujet, on pourra lire cette page.

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Le tir Canopus au-dessus de Fangataufa, le 24 août 1968.
Les essais nucléaires français en Algérie

Pour la reconnaissance des conséquences des essais nucléaires français

Les États-Unis admettent que leurs expériences nucléaires ont fait des victimes ; ils ont voté en 1988 une loi pour indemniser tant les vétérans civils et militaires que les populations voisines de leurs anciens sites d’essais.

Une étude scientifique récente 7 vient de mettre en évidence, chez les vétérans néo-zélandais des essais nucléaires britanniques de 1957-58, un pourcentage d’anomalies de l’ADN trois fois plus élevé qu’habituellement.

Mais le ministère français de la Défense, qui a effectué 210 essais nucléaires dont 50 atmosphériques tant au Sahara algérien qu’en Polynésie française, continue à affirmer qu’ils ont été « propres» et sans conséquences sur la santé des personnes. Pour éviter toute remise en cause de ce “dogme”, les archives des essais nucléaires viennent d’être classées dans la catégorie orwellienne de celles qui sont «incommunicables», sans limitation de temps.

Depuis des années, deux associations, l’Association des vétérans des essais nucléaires (Aven) et l’association Moruroa e tatou, se battent pour obtenir la vérité sur les essais nucléaires français et la justice pour les victimes. Elles demandent :

  • le vote d’une loi sur le suivi sanitaire et environnemental des essais nucléaires ;
  • la création d’un fonds d’indemnisation pour les victimes ;
  • la levée du secret défense sur les documents portant sur le niveau des retombées radioactives […] des essais nucléaires de la France au Sahara et en Polynésie française, entre 1960 et 1996.

Elles ont lancé une pétition.

Pour tout renseignement : ">.

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