Dans le cadre d’une série « Une histoire particulière » sur les criminels de guerre, un documentaire porte sur le général Paul Aussaresses. En 1957, pendant la guerre d’Algérie, il était chargé avec une équipe de tueurs de torturer et assassiner les personnages importants de la lutte d’indépendance algérienne. Deux épisodes présentent ce rôle, le troisième son livre publié en 2001 où il reconnait sans regrets ces actes qu’il considère comme légitimes. Comment réagir à un tel éloge du crime ? L’amnistie promulguée après les accords d’Évian empêche qu’il soit poursuivi sur les faits, une plainte contre ses actes ne pouvant aboutir, la Ligue des droits de l’Homme a choisi de poursuivre son livre pour l’apologie de ces crimes. Choix difficile, car cette association défend la liberté de l’édition et les récits des crimiels sont utiles à l’écriture de l’histoire. Le procès n’a rempli que partiellement son objectif. La société française n’a pas fait son travail.