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Édition du 1er au 15 octobre 2024

Disparitions forcées

Les exactions : torture, viols, exécutions extrajudiciaires

La disparition forcée,
arme de guerre de l’armée française durant la « bataille d’Alger »,
par Malika Rahal et Fabrice Riceputi

Le projet historiographique Mille autres documente depuis 2018 l’usage par l’armée française de la disparition forcée durant l’année 1957 à Alger. Après l’avoir fait plus longuement dans la revue les Annales en 2022, ses animateurs Malika Rahal et Fabrice Riceputi montrent dans cet article publié en juin 2023 par la revue Orient XXI qu’elle fut l’arme privilégiée des parachutistes dans une répression politique par la terreur, visant à éradiquer toute activité indépendantiste dans la population algérienne. En se fondant à la fois sur des archives coloniales et sur des récits de familles victimes de cette pratique recueillis en nombre, ils achèvent de déconstruire le mythe de propagande diffusé depuis 1957 par l’armée selon lequel la « bataille d’Alger » aurait été une simple opération « antiterroriste ».

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La reconnaissance des crimes coloniaux 1830-1962

Un « podcast » de « France culture »,
sur le procès de Paul Aussaresses,
un criminel de guerre cynique et bavard

Dans le cadre d’une série « Une histoire particulière » sur les criminels de guerre, un documentaire porte sur le général Paul Aussaresses. En 1957, pendant la guerre d’Algérie, il était chargé avec une équipe de tueurs de torturer et assassiner les personnages importants de la lutte d’indépendance algérienne. Deux épisodes présentent ce rôle, le troisième son livre publié en 2001 où il reconnait sans regrets ces actes qu’il considère comme légitimes. Comment réagir à un tel éloge du crime ? L’amnistie promulguée après les accords d’Évian empêche qu’il soit poursuivi sur les faits, une plainte contre ses actes ne pouvant aboutir, la Ligue des droits de l’Homme a choisi de poursuivre son livre pour l’apologie de ces crimes. Choix difficile, car cette association défend la liberté de l’édition et les récits des crimiels sont utiles à l’écriture de l’histoire. Le procès n’a rempli que partiellement son objectif. La société française n’a pas fait son travail.

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