Le 1er avril 2010 a marqué le début des commémorations du “Cinquantenaire des indépendances africaines”. Au cours d’une conférence de presse donnée au Centre d’Accueil de la presse étrangère – aucun Africain n’était présent à la tribune –, Jacques Toubon, président de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, à qui a été confiée l’organisation de ce cinquantenaire, a présenté officiellement une série d’initiatives à venir.
Le point d’orgue de ces commémorations sera un sommet « familial », auquel seront conviés, le 13 juillet, les dirigeants des quatorze pays concernés (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte d’Ivoire, Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo). Le lendemain, en hommage à la “Force noire”, des troupes africaines devraient participer au défilé du 14-Juillet sur les Champs-Élysées. Maigre consolation pour les anciens combattants des colonies, qui attendent toujours la «dé-cristallisation» de leurs pensions – « une égalité de traitement trop longtemps retardée» pour la Cour des comptes.
Pourront-ils se consoler avec le « diplôme d’honneur » que Hubert Falco, secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, a décidé d’attribuer à chacun des 250 000 vétérans de la Seconde Guerre Mondiale encore en vie ?