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Édition du 1er juillet au 15 juillet 2024

Décristallisation

Dé-cristallisation : une nouvelle stratégie de spoliation

A la suite d’une décision du Conseil constitutionnel, l’Etat français s’est trouvé dans l’obligation d’abroger avant le 1er janvier 2011 les lois iniques de cristallisation des pensions des anciens combattants et fonctionnaires originaires de l’ex-empire colonial français. Nicolas Sarkozy a annoncé solennellement la décision de mettre fin à la cristallisation le 13 juillet 2010, lors du déjeuner offert aux chefs d’Etat africains pour la commémoration du cinquantenaire des indépendances.

L’article 211 de la loi de finances pour 2011 a permis de procéder formellement à cette décristallisation, mais dans des conditions telles que, selon toute vraisemblance, bien peu de bénéficiaires potentiels pourront voir leur pension rattraper le niveau de celle des Français.

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Nicolas Sarkozy annonce la prochaine “décristallisation” des pensions des anciens ressortissants des colonies

Le Conseil constitutionnel a rendu le 28 mai 2010 sa décision concernant la conformité aux droits et libertés garantis par la Constitution de dispositions législatives relatives au régime spécial des pensions applicable aux ressortissants des pays et territoires autrefois sous souveraineté française.
Il a déclaré inconstitutionnelles, car contraires au principe d’égalité, des dispositions qui prévoyaient, pour les titulaires de pensions civiles ou militaires de retraite, des conditions de revalorisation différentes suivant leur lieu de résidence au moment de l’ouverture de leurs droits1.

Suite à cette décision du Conseil constitutionnel, le président de la République a annoncé le 13 juillet 2010, lors du déjeuner offert aux chefs d’Etat africains invités d’honneur du 14 juillet, que, dès la prochaine rentrée parlementaire, un projet de loi serait présenté en vue d’aligner les pensions servies aux anciens combattants avec un taux unique, indépendant de la nationalité et du lieu de résidence.

Une décision que les anciens combattants des colonies apprécieront2 – mais combien d’entre eux sont encore en vie ?

[Mise en ligne le 28 mai 2010, mise à jour le 16 juillet]

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La “cristallisation” des pensions versées aux anciens combattants coloniaux respecte-t-elle le principe d’égalité ?

Depuis la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008, les justiciables jouissent d’un nouveau droit : en application du nouvel article 61-1, ils peuvent désormais soutenir qu’une loi déjà entrée en vigueur porte atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution. Si les conditions de recevabilité de la question sont réunies, il appartient au Conseil constitutionnel, saisi par le Conseil d’État ou par la Cour de cassation de se prononcer et, le cas échéant, d’abroger cette disposition législative. 3.

Parmi les premières QPC – questions prioritaires de constitutionnalité – sur lesquelles le Conseil constitutionnel devra se prononcer figure le problème des pensions militaires versées aux anciens ressortissants des colonies : leur “cristallisation” est-elle compatible avec le principe d’égalité ?

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Vers la "décristallisation" du statut des anciens combattants coloniaux ?

Ils demandent la “dé-cristallisation” de leurs pensions… on leur octroie un “diplôme d’honneur”

Le 1er avril 2010 a marqué le début des commémorations du “Cinquantenaire des indépendances africaines”. Au cours d’une conférence de presse donnée au Centre d’Accueil de la presse étrangère – aucun Africain n’était présent à la tribune –, Jacques Toubon, président de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, à qui a été confiée l’organisation de ce cinquantenaire, a présenté officiellement une série d’initiatives à venir4.

Le point d’orgue de ces commémorations  sera un sommet « familial », auquel seront conviés, le 13 juillet, les dirigeants des quatorze pays concernés (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte d’Ivoire, Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo). Le lendemain, en hommage à la “Force noire”, des troupes africaines devraient participer au défilé du 14-Juillet sur les Champs-Élysées. Maigre consolation pour les anciens combattants des colonies, qui attendent toujours la «dé-cristallisation» de leurs pensions – « une égalité de traitement trop longtemps retardée» pour la Cour des comptes.

Pourront-ils se consoler avec le « diplôme d’honneur » que Hubert Falco, secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, a décidé d’attribuer à chacun des 250 000 vétérans de la Seconde Guerre Mondiale encore en vie ?

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Vers la "décristallisation" du statut des anciens combattants coloniaux ?

Les oubliés de la République

Commémorant le 8 mai à Sainte Maxime, Nicolas Sarkozy a rendu un «hommage particulier» aux soldats de l’armée d’Afrique qui débarquèrent aux côtés des Américains en Provence en août 1944. Mais il n’a pas évoqué les écarts importants entre les pensions versées par l’Etat aux anciens combattants selon qu’ils étaient alors des Français de métropole ou issus des colonies.

Une pétition demande au gouvernement de généraliser la décristallisation des pensions militaires de retraites, et de permettre aux anciens combattants de les percevoir quel que soit leur lieu de résidence. Plus d’information :
http://oubliesdelarepublique.blogspot.com.

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Les tirailleurs du foyer de Bondy.
Vers la "décristallisation" du statut des anciens combattants coloniaux ?

Tirailleurs sénégalais : ils sont toujours là

«Le triptyque justice, égalité et équité semble coller à sa bouche. Il [Nicolas Sarkozy] ne manque jamais l’occasion, dans ses discours, de faire part de sa détermination et de sa volonté à conserver ces valeurs. Mais, parfois, les actes qu’il pose sont en parfaite contradiction avec les valeurs dont il se réclame. L’épineuse question de la décristallisation des pensions entre les anciens combattants français et leurs frères d’armes sénégalaise ne semble pas relever, au constat, d’une injustice. Ce dossier qui avait connu un début de solution avec l’ancien Président français, Jacques Chirac, est enseveli pour ne pas être dépoussiéré devant Sarko.»

Ndiaga Ndiaye 5
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