L’histoire qui lie l’Algérie et la France apparaît parfois comme «l’impossible histoire», toujours en cours d’écriture, souvent conflictuelle.
À l’occasion de son 70e anniversaire, la Cimade ouvre le débat en partant de la mémoire de son propre engagement auprès du peuple algérien.
Pendant la guerre, alors qu’en métropole des équipiers de la Cimade étaient engagés auprès des immigrés algériens et dans les camps d’assignation à résidence, d’autres agissaient en Algérie, auprès des familles déplacées et regroupées sous autorité militaire.
Aujourd’hui, l’association agit auprès des migrants, dont beaucoup sont issus des anciennes colonies.
Les 4 et 5 juin, la Cimade invite à deux journées d’étude à Marseille pour interroger l’histoire et mieux comprendre les blocages du présent.
Le racisme et les conflits identitaires vécus aujourd’hui ne proviennent-ils pas de l’absence d’une histoire coloniale écrite à deux voix? Après un détour par l’engagement de la Cimade auprès des militants des colonies portugaises pour l’indépendance, l’histoire particulière de l’Algérie et de la France sera abordée pour tenter de comprendre pourquoi, malgré l’indépendance, des incompréhensions et des blocages persistent ici et là-bas.
Et au-delà de l’Algérie, quels sont les obstacles aujourd’hui à l’accès des anciennes colonies à une véritable souveraineté?