En 1953, pour célébrer la fête nationale, le PCF, la CGT et les organisations proches, ont organisé un défilé populaire. Comme d’habitude, les Algériens forment un cortège autonome, encadré par le MTLD, derrière un immense portrait de leur leader, Messali Hadj, alors en résidence surveillée. Les mots d’ordre sont clairs : « À bas le colonialisme », « Nous voulons l’indépendance ». Le drame se déroule à la fin de la manifestation, place de la Nation. La police exige le retrait du portrait de Messali. Devant le refus des Algériens, une charge violente. Un cri : « Ils ont tiré à balles réelles ! » Le bilan est lourd pour les manifestants : 7 morts, 6 Algériens et un Français, 48 autres manifestants blessés par balles.