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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Constantine

Algérie coloniale (1830 - 1962)

Algérie, 1958 :
quand l’armée poussait des musulmanes
à retirer leur voile malgré elles

Le quatrième sujet abordé par la série « Flashback », publiée par lemonde.fr, qui traite d’épisodes historiques associés à certaines images qui ont frappé les esprits, est le dévoilement de femmes algériennes en mai 1958 sous la pression des manifestants européens et des chefs de l’armée française. Les journalistes Karim El Hadj, Marceau Bretonnier et Adrien Vande Casteele ont retrouvé plusieurs photos qui illustrent comment l’armée et les autorités coloniales ont fait de l’« émancipation » des femmes musulmanes un instrument de propagande pour tenter de prolonger « l’Algérie française ». Ci-dessous, l’analyse par l’historienne Malika Rahal de cet épisode mythifié et les liens vers d’autres articles sur ce sujet.

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Algérie post 1962

Disparition de l’intellectuel algérien,
Abdelmadjid Merdaci

Sociologue et historien, Abdelmadjid Merdaci était connu pour ses ouvrages sur le mouvement national algérien, la musique algérienne du malouf au chaâbi, et l’histoire de la ville de Constantine. Arrêté en 1965 lorsqu’il était étudiant pour s’être opposé au coup d’Etat du colonel Boumediène, il a consacré son dernier essai politique, GPRA, un mandat historique, au gouvernement provisoire dont le renversement, trois ans auparavant, à l’été 1962, a marqué la première étape de la prise de contrôle de l’Etat par les militaires. Ci-dessous deux articles qui évoquent sa personnalité ainsi que le film du débat, dans le cadre du programme « La guerre d’Algérie : images et représentations », au Forum des images, à Paris, en 2012, où il avait dialogué avec son collègue et ami Benjamin Stora. Nous y ajoutons le texte que lui a consacré Hassan Remaoun, qui l’a rencontré pour la première fois en 1964, lorsqu’ils ont fondé le syndicat étudiant qui s’opposa l’année suivante à l’accession au pouvoir de l’armée.

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C’est fou ce que vous ressemblez à ma fille !

À cause de l’exil qui le questionne sans cesse, Michel Mathiot, chercheur libre en histoire, livre ses commentaires à propos du livre Hadjira, la ferme Ameziane et au-delà… » de Claire Mauss-Copeaux. Sa réflexion – insolite et insolente – porte sur la spirale infernale de la violence de guerre, les fautes du politique et le racisme, méfaits qui restent toujours d’actualité. 1

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Français, musulmans, juifs d'Algérie

Juifs et musulmans en Afrique du Nord : histoire et témoignage

Suite à la parution de son ouvrage, Les clés retrouvées. Une enfance juive à Constantine, l’association Thucydide propose une conférence-débat avec l’historien Benjamin Stora 2 sur les relations entre juifs et musulmans en Afrique du Nord des origines à nos jours.

Mardi 20 octobre 2015, de 19:30 à 21:00

Bistrot Saint-Antoine, 58 rue du Faubourg-St-Antoine, Paris 12e
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Une occasion de découvrir, à travers un témoignage vivant, une histoire des relations tour à tour fécondes ou tumultueuses entre juifs et musulmans.

Ci-dessous le prologue des Clés retrouvées, suivi d’une brève présentation de l’ouvrage coordonné par Abdelwahab Meddeb et Benjamin Stora sur les rapports entre juifs et musulmans.

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La réédition d’une œuvre “incontournable” : la thèse d’André Nouschi sur les populations rurales constantinoises

«L’Enquête sur le niveau de vie des populations rurales constantinoises d’André Nouschi4 reste une œuvre incontournable sur l’histoire de l’Algérie coloniale ; elle propose une réflexion, elle incite à la réflexion selon des vues qui, malgré les inévitables évolutions épistémologiques, ne sont pas périmées et ne peuvent l’être. Elle doit être connue de tous ceux qui veulent connaître ce passé d’échanges, traumatique mais partagé d’une rive à l’autre de la Méditerranée, par les Algériens, par les Français, de France ou originaires d’Algérie, par les métis de l’identité, par les férus d’histoire, par les citoyens d’aujourd’hui de la vivante humanité.»

Gilbert Meynier (extrait de la préface de la réédition)

Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu publié en 1962 par Robert Émerit5, de la première édition de cette analyse de la colonisation dans la région de Constantine.

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Une éducation coloniale (1944-1954) – 3. Les deux mondes

Après son passage à l’école de Châteaudun du Rhumel, puis au lycée de Constantine, Bachir Hadjadj conclut dans ce dernier extrait de son livre : «Peu à peu, nous n’avons plus eu rien à nous dire ; les dés étaient jetés. Et il me semblait bien qu’avec eux les rêves, s’il en restait encore, pour revivre dans un même monde de “liberté, d’égalité et de fraternité”, s’étaient définitivement envolés.»

Cette page termine l’évocation de son éducation à l’époque de la colonisation française6.

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L'Echo d'Alger des 21-22 août 1955.
Soulèvement et répression du Nord-Constantinois (août 1955)

Août 1955 : répression dans le Constantinois

Les journées d’émeute des 20 et 21 août 1955 dans le Constantinois constituent à bien des égards une répétition des troubles de mai 1945.

Les émeutes paraissent avoir éclaté à l’initiative de Zighoud Youssef, responsable du Nord-Constantinois dans le but de montrer la force du FLN et de contrecarrer les avances faites par Soustelle à des Algériens modérés. Dans la zone Collo-Phillipeville-Constantine-Guelma, d’une part quelques centaines de soldats de l’ALN s’attaquent sans grand succès à des gendarmeries et des postes de police, d’autre part plusieurs milliers de paysans mal armés se lancent à l’assaut d’une trentaine de villes et villages, assassinent à coup de haches et de pioches. Il y aura 123 morts dont 71 européens.

L’armée riposte avec promptitude. Comme en 1945, des milices privées sont constituées, à l’appel du maire de Philippeville Benquet-Crevaux, dont les harangues passionnées constituent autant d’appels au meurtre. Le bilan officiel de la répression s’établit à 1 273 morts. Nul doute qu’il est bien plus élevé et que le nombre de victimes se situe aux alentours de 12 000. Ce drame convertit Soustelle au tout-répressif, il laisse carte blanche à l’armée. Honni à son arrivée, il sera adulé par les colons. Les élus algériens modérés se rallieront au FLN.

Le témoignage du capitaine Edmond Valéry sur la répression de ces émeutes, et sur le fonctionnement de la justice militaire en octobre 1955, a été publié dans L’Humanité, le 4 janvier 2001.

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