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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Commémoration

Christian Estrosi inaugure la statue de de Gaulle, le 18 juin 2011 à Nice
1962, la fin de la guerre d'Algérie

Estrosi, “insoumis” par calcul

La volonté de récupérer des voix demande quelques contorsions et oblige à ne pas craindre les contradictions. Les prises de position de Christian Estrosi en constituent l’illustration.

Le 18 juin 2011, Christian Estrosi avait inauguré une statue du général de Gaulle. Le 20 octobre dernier, il clôturait un rassemblement de pieds-noirs en lançant un vibrant : « Vive l’Algérie française ! ». Aujourd’hui, il annonce qu’il n’appliquera pas la loi qui a institué le 19 mars Journée nationale du souvenir […] à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, comme le préfet des Alpes-Maritimes le lui a rappelé.

[Mis en ligne le 27 février 2013, mis à jour le 17 avril]

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le 19 mars devient journée nationale du souvenir

Le Parlement a adopté définitivement le 8 novembre 2012 la proposition de loi socialiste qui fait du 19 mars, date anniversaire du cessez-le-feu en 1962, la « journée nationale du souvenir » en mémoire des victimes de la guerre d’Algérie, après le vote en ce sens du Sénat1.
Le texte a été adopté par 181 voix contre 155, la gauche s’étant prononcée pour, la droite contre, à l’issue d’un débat passionné. Déjà votée en janvier 2002, et dans les mêmes termes, par l’Assemblée nationale, la proposition de loi est définitivement adoptée après le vote du Sénat et ne retourne pas devant les députés2.

Le Conseil constitutionnel a rejeté le 29 novembre 2012 les recours des députés et sénateurs UMP, la loi est donc validée3.

L’adoption de cette loi mettra-t-elle fin aux contestations violentes des commémorations du cessez-le-feu du 19 mars 1962 – comme à Claviers il y a deux ans ?4

[Première mise en ligne le 25 octobre 2012, mise à jour le 30 novembre]


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Le maire de Nice commémore la fin de la guerre d’Algérie à sa façon.
1962, la fin de la guerre d'Algérie

Nice, capitale de l’Algérie française

«Et qui dira la fraternité réelle, le compagnonnage des êtres de toutes conditions, la compréhension réciproque et les centres d’intérêts partagés, le respect mutuel entre les communautés, les affinités, les enthousiasmes communs ? 5»

C’est un hymne à l’Algérie française qu’a prononcé Christian Estrosi, le 30 juin 2012, en inaugurant un monument d’hommage aux «Français de l’autre rive». Le maire de Nice sait que les nostalgériques constituent une fraction importante de son électorat…

Il est difficile de ne pas déraper et de ne pas finir dans le burlesque, quand on tient un double langage … C’est ce qu’il est advenu au maire de Nice, le 20 octobre, quand il s’est écrié “Vive l’Algérie française !”.

[Mis en ligne le 4 juillet 2012, mis à jour le 24 octobre]

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 1962-2012 : des chrétiens engagés se souviennent

1962-2012 : cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie

Des chrétiens engagés se souviennent…

Colloque organisé par « Les amis du 68 rue de Babylone »

Samedi 13 octobre 2012

Salle des expositions, mairie du II° arrondissement,
8 rue de la Banque, 75002 Paris (métro Bourse)

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1962, la fin de la guerre d'Algérie

“la guerre d’Algérie, 50 ans après”, à Toulon

A l’occasion du cinquantenaire de la fin de la “guerre d’Algérie” – la “guerre de libération nationale” des Algériens – le Théâtre Liberté propose une programmation centrée sur ce pays voisin.

Elle commencera avec une représentation à ne pas manquer : une adaptation pour le théâtre du Journal 1950-1962 de Mouloud Feraoun, jeudi 11 & vendredi 12 octobre à 20h :
Le contraire de l’amour – mise en scène et version scénique de Dominique Lurcel qui rencontrera le public à l’issue de chaque représentation.

[Mis en ligne le 4 octobre 2012, mis à jour le 11]

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1962, la fin de la guerre d'Algérie

le congrès de la Soummam 56 ans après, quelle histoire pour 50 ans d’indépendance ?

Après les colloques d’historiens organisés à Alger, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance, par La Tribune et par El Watan, deux journées de rencontre-débats consacrées au Congrès de la Soummam se sont tenues les 12 et 13 juillet 2012 à Ifri-Ouzellaguen, lieu où s’est déroulé l’“acte fondateur” de l’État algérien en août 19566.

C’est une association de jeunes, l’AAJ Horizons d’Ouzellaguen, animés de la volonté de «libérer les activités culturelles de la commune» de la routine des «anniversaires de circonstances» et de «favoriser l’action durable et continue, où le citoyen sera constamment sollicité et sensibilisé», qui a organisé non sans mal ces deux journées et défini leur programme.

Des rencontres dont l’historien Daho Djerbal a souligné l’originalité, dans un entretien donné au quotidien L’Expression : «D’habitude, on se retrouve dans des colloques universitaires ou dans des cérémonies organisées par des partis, ou par d’autres institutions officielles de l’Etat. Donc, pas de dialogue. Mais à cette occasion, il y a eu un dialogue, “un débat entre histoire et mémoire”. Cela est le premier aspect qui est très important. Il y avait à la fois des gens âgés qui ont connu et vécu la période» et des jeunes, notamment «de l’association Horizons qui a pris l’initiative d’organiser cette rencontre.7»

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les disparus d’Algérie, par Raphaëlle Branche

Le 5 juillet, l’Algérie a fêté le cinquantième anniversaire de son indépendance. La dure lutte qu’il a fallu mener pour arracher cette liberté à la puissance coloniale française, présente pendant plus de cent trente ans sur le sol algérien, a été commémorée dans toutes les communes d’Algérie, devant les monuments aux martyrs.

Dans cette tribune publiée dans Le Monde daté du 8 juillet 2012, l’historienne Raphaëlle Branche, spécialiste de la guerre d’Algérie et des questions de violence en situation coloniale, lance un appel pour qu’un hommage soit rendu à tous les anonymes qui y ont perdu la vie d’un côté ou de l’autre8.

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il y a cinquante ans : la fusillade de la rue d’Isly

Des associations et des familles de victimes de la fusillade de la rue d’Isly à Alger appellent à un rassemblement au mémorial du Quai Branly.

Nous respectons la douleur des familles et nous rendons hommage à toutes les victimes de la guerre d’Algérie.

Ci-dessous, un rappel des faits

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Le 31 mars 1961, Camille Blanc, maire d’Evian, disparaissait, victime d'un attentat de l'OAS.
1962, la fin de la guerre d'Algérie

colloque des 17 et 18 mars 2012 à Évian : un succès

Les 
samedi 17 et dimanche 18 mars 2012 s’est tenu au Palais des festivités d’Evian un colloque intitulé « Sortir de la guerre d’Algérie : regards croisés, regards apaisés » – son programme peut être téléchargé (pdf). Malgré la présence à l’extérieur de quelques contre-manifestants qui protestaient contre la tenue de cette rencontre, les débats des deux journées se sont déroulés dans le plus grand calme devant un public d’environ 150 personnes. Comme le rapporte Le Dauphiné libéré du 18 mars 2012, Gilles Manceron, l’un des deux conseillers scientifiques du colloque9, a justifié la commémoration du 19 mars, en faisant remarquer que, comme le 11 novembre 1918 ou le 8 mai 1945, cette date n’a pas marqué la fin immédiate des combats ni de la mort de civils, mais, comme ces deux autres dates, elle a été annonciatrice de la fin d’une guerre.

Ci-dessous, un compte-rendu du colloque, précédé d’un communiqué de la Ligue des droits de l’Homme et suivi d’un entretien donné par Gilles Manceron.

[Mise en ligne le 18 février 2012, dernière mise à jour le 21 mars]

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Alger-Toulouse, d’une minute de silence à l’autre

La Ligue des droits de l’Homme partage l’émotion de tous devant les meurtres de Montauban et de Toulouse, et elle exprime dans un communiqué sa solidarité aux proches des victimes.

Une minute de silence a été observée aujourd’hui, mardi 20 mars 2012 vers 11 heures dans les écoles de France, en hommage aux victimes de la tuerie de Toulouse.

Cet hommage en rappelle un autre : il y a cinquante ans, le 19 mars 1962, une minute de silence avait été observée dans toutes les écoles de France à la suite de l’assassinat barbare à Alger, par des commandos OAS, de six inspecteurs des centres sociaux éducatifs. On trouvera ci-dessous le communiqué du ministre de l’époque.

On ne peut pas reprocher aujourd’hui à un adolescent d’avoir refusé alors de s’associer à cet hommage. Par contre, il est déplorable que, devenu conseiller du président de la République, Patrick Buisson se soit abstenu de répondre au fils d’un de ces fonctionnaires de l’Éducation nationale qui l’avait interpellé en 2009 à ce sujet.

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cinquantenaire du cessez-le-feu : apaiser les mémoires

Il n’y aura pas de commémoration officielle du Cessez-le-feu aujourd’hui en France, pas plus qu’il n’y en a eu hier pour le cinquantenaire des Accords d’Evian. Ainsi en a décidé Nicolas Sarkozy, cédant au lobby des ultras rapatriés, minoritaires mais très actifs et introduits jusqu’au plus haut de l’Etat français.

Seule la FNACA appelle à des rassemblements partout en France pour célébrer cet anniversaire. Pour l’Ile de France10 :

  • 16h45 : cérémonie au mémorial national, quai Branly (près de la Tour Eiffel)
  • 17h45 : rassemblement à l’angle rue Balzac / Champs Élysées (métro George v)
  • 18h30 : ravivage de la flamme à l’Arc de Triomphe.

Pour Claire Mauss-Copeaux11, historienne de la guerre d’Algérie, dont les recherches ont trait aux mémoires et aux représentations de la guerre, ce sont les historiens algériens et français qui permettront d’apaiser les mémoires.

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