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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Commémoration

Musées et créations contemporaines

Le Tata de Chasselay, dans le Rhône,
et la mémoire vive des tirailleurs sénégalais,
par William Robin-Detraz

Depuis la sortie de Tirailleurs dans les salles de cinéma, les tirailleurs ont fait la une de l’actualité, à la fois avec une polémique montée de toutes pièces autour de propos d’Omar Sy et par les annonces opportunistes du gouvernement concernant les pensions de vieillesse des derniers tirailleurs. Peu de temps avant la sortie du film, une autre polémique, à la portée médiatique moindre, a marqué la commémoration des tirailleurs assassinés dans la région lyonnaise en juin 1940 et reposant à la nécropole du Tata de Chasselay. Ce cimetière particulier, édifié pendant la guerre en souvenir des soldats du 25e régiment de tirailleurs sénégalais, cristallise depuis les enjeux autour de la mémoire des tirailleurs. Retour sur ce lieu et sur les commémorations qui s’y déroulent depuis ce tragique mois de juin 1940.

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Les pieds-noirs « nostalgériques »

Le chant des « indigènes »
enrôlés dans l’armée française,
annexé par les nostalgiques de la colonisation,
par Alain Ruscio

Le 5 décembre 2021, dans de nombreuses villes de France, les cérémonies officielles en hommage à la mémoire des soldats « morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie » se sont terminées comme à l’habitude par la reprise en chœur du fameux « Chant des Africains ». Alain Ruscio explique dans cet article pourquoi il s’agit d’une sorte de « larcin mémoriel » puisque ce chant dont la première version date de 1915 et qui était entonné par les « indigènes » de l’armée française est devenu durant la guerre d’Algérie un signe de ralliement des partisans de la colonisation. Et il le reste aujourd’hui pour les « nostalgériques ». Bien qu’il contienne les paroles, « lorsque finira la guerre, nous reviendrons dans nos gourbis », qui ne sont guère à la gloire du bilan de la colonisation…

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Commémorations

Nombreuses commémorations
en banlieue parisienne et en régions
du massacre du 17 octobre 1961

Le massacre des manifestants algériens désarmés du 17 octobre 1961, longtemps dissimulé par les autorités françaises et dont la connaissance n’a commencé à émerger que dans les années 1980, est commémoré en 2020, cinquante-neuf ans après, par un nombre croissant de rassemblements et d’initiatives diverses. Cette multiplication des commémorations de cet épisode tragique qui remonte à la fin de la guerre d’Algérie doit être probablement mis en rapport avec l’indignation que suscite la persistance aujourd’hui au sein d’une partie des forces de l’ordre de comportements manifestement hérités du racisme colonial. Ci-dessous, à Paris, en banlieue parisienne, à Lille, Rennes, Lyon, Marseille et ailleurs, les annonces de quelques unes de ces multiples initiatives, y compris en ligne sur l’internet.

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Mémoire et histoire en Algérie

Pierre Audin, citoyen algérien

Dans l’entretien ci-dessous accordé le 4 septembre 2020 au site TSA, Pierre Audin a annoncé qu’un décret du président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, disait qu’il lui accordait la nationalité algérienne. L’info est passée en bandeau le 2 septembre au soir sur la télévision algérienne. En réalité, sa mère étant algérienne par décret du 4 juillet 1963, il était Algérien depuis cette date, le code algérien de la nationalité stipulant que les enfants d’une Algérienne ou d’un Algérien sont Algériens. Or, depuis presque deux ans, il demandait ses papiers algériens sans avoir de réponse. Par ailleurs, beaucoup d’Algériens, sachant qu’il y aura bientôt une inauguration, place Maurice Audin, à Alger, d’un monument pour lequel le wali a commandé le 20 août à un sculpteur de fabriquer en trois mois un buste du chahid assassiné par l’armée française, craignent que ce nouvel aménagement vise en réalité à y gêner la tenue de futures manifestations.

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Histoire et mémoire des anticolonialismes

La station de métro Gallieni, à Bagnolet,
rebaptisée « Josette et Maurice Audin »

Le 17 juin, à la station de métro Gallieni, à Bagnolet, le terminus de la ligne 3 du métro parisien, une opération symbolique a été organisée pour l’appeler « Josette et Maurice Audin », conjointement à une demande officielle à la RATP pour qu’elle soit ainsi rebaptisée. Ci-dessous l’article de Rosa Moussaoui que le quotidien l’Humanité a publié le 19 juin 2020, et les échos de ce rassemblement sur LCI et la radio France bleu, Paris. Nous reprenons également le dossier réalisé par les Archives nationales sur la carrière militaire et coloniale du général Joseph Gallieni et son gouvernorat sanglant de Madagascar (de 1896 à 1905).

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Commémorations

Les paroles et les images de la cérémonie d’hommage à Josette et Maurice Audin au cimetière du Père Lachaise

Pour le 63ème anniversaire de l’enlèvement à Alger, le 11 juin 1957, de Maurice Audin par des parachutistes français qui l’ont assassiné quelques jours plus tard, un rassemblement d’hommage à Josette et Maurice Audin a eu lieu au cimetière du Père-Lachaise, à Paris, devant le cénotaphe à Mautice Audin inauguré en 2019. Nous en publions les images ainsi que les interventions, dont celle de Pierre Mansat, président de l’Association Josette et Maurice Audin. Etaient présents notamment Cédric Villani, Pierre Laurent, Bertrand Delanoë — qui, comme maire de Paris, avait pris la décision de nommer une place Maurice Audin dans la capitale —, et Marie-Christine Lemardeley, adjointe à la maire de Paris, qui représentait Anne Hidalgo.

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Les massacres du Nord-Constantinois en 1945

La mémoire du 8 mai 1945,
enjeu d’instrumentalisation par le pouvoir
en Algérie

Le 8 mai 1945 est un enjeu politique en Algérie. Le président Tebboune a annoncé la création d’une « Journée nationale de la Mémoire » et d’une chaîne thématique sur l’histoire. Le pouvoir, fortement contesté par le hirak, tente maintenant de faire de cet événement majeur, longtemps écarté de l’histoire officielle, un outil pour se légitimer et mettre au pas le travail historique. Le conseiller du président chargé de la mémoire nationale, directeur des Archives nationales, Abdelmadjid Chikhi, a pris à partie les historiens algériens, demandé « la création d’une approche algérienne de l’histoire de l’Algérie » et stigmatisé globalement « la France ». En revanche, dans un entretien à l’APS, l’historien Hassan Remaoun a souligné qu’un grand travail a été mené depuis 1962 par de nombreux historiens algériens et aussi qu’« il existe en France des citoyens, des historiens, associations et autres institutions qui mènent un combat permanent pour que la vérité soit reconnue et justice rendue aux victimes de la colonisation ». Notre site a consacré depuis vingt ans plusieurs centaines d’articles au 8 mai 1945.

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Mémoire et histoire en Algérie

Algérie : un livre utile sur la mémoire de la guerre d’indépendance

Le livre qu’Emmanuel Alcaraz consacre aux lieux de mémoire de la guerre d’indépendance algérienne propose de visiter ces espaces commémoratifs tels qu’ils ont été aménagés en Algérie depuis l’indépendance. A partir d’enquêtes de terrain effectuées en Algérie entre 2006 et 2017 auprès des musées et lieux de commémoration, et de plongées dans les archives militaires et judiciaires de ce pays, il propose une analyse critique des usages algériens du passé. Il montre que la mémoire nationale participe à la fois à la légitimation et à la contestation du pouvoir dans une société façonnée par la guerre d’indépendance où l’armée est omniprésente.

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ils témoignent pour une mémoire apaisée

En choisissant d’assister aux commémorations du 19-Mars, date du cessez-le-feu en Algérie scellé par les accords d’Évian en 1962, et de rendre hommage aux victimes de cette guerre, le président François Hollande s’est attiré les foudres de la droite.

Cette date, devenue Journée nationale de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, est l’occasion de donner la parole à ceux qui tentent de lancer des passerelles au-dessus de la Méditerranée.

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commémoration de la fin de la guerre d’Algérie

Le 19 mars 1962, l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en Algérie, est une date importante : la veille, le 18 mars, les accords d’Evian étaient signés entre la France et le FLN. Ce jour n’a pas marqué la fin des combats et des massacres de populations civiles, dont beaucoup étaient dûs à la folie meurtrière de l’OAS, mais dans la mémoire collective française, le 19 mars est l’anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie. D’où la décision du président de la République François Hollande de rendre hommage le 19 mars aux victimes de cette guerre.

Le 18 mars 2016, l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a publié une tribune dans Le Figaro pour contester cette décision : l’ancien chef de l’Etat critique la date choisie par François Hollande pour commémorer la fin de la guerre d’Algérie, au prétexte que cette date ne marquerait pas la fin des combats – voyez la prise de position électoraliste de Christian Estrosi. En réalité on peut voir dans cette prise de position du leader des Républicains une manifestation de la “guerre des mémoires” dont l’objectif premier est de s’approprier le soi-disant vote pieds-noir.

Ci-dessous deux liens pour prendre connaissance du discours de François Hollande, suivis d’un communiqué de la FNACA réagissant, le 18 mars, à l’article de Nicolas Sarkozy.

Mis en ligne le 18 mars 2016, mis à jour le 21

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Christian Estrosi refuse de participer aux commémorations des accords d’Evian

Président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et maire Les Républicains de Nice, Christian Estrosi refuse de participer aux cérémonies organisées le 19 mars, en commémoration des accords de 1962. Il refuse même d’y être représenté.

Le 19 mars est officiellement « journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ». Mais cette date est contestée par des politiques et des associations, notamment de harkis et de pieds-noirs. Pour la première fois, cette année, le président de la République, François Hollande, participera aux célébrations.

Ci-dessous le communiqué de protestation publié par le comité régional PACA de la LDH.

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