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Édition du 1er au 15 octobre 2024

Colonisation

Séquelles politiques postcoloniales

Réflexions sur la « blanchitude »,
par Alain Ruscio

De quelle couleur sont les Blancs ?, c’est la question que pose le titre d’un livre dirigé par Sylvie Laurent et Thierry Leclère paru en 2013 aux éditions La Découverte, sous-titré Des « petits Blancs » des colonies au « racisme anti-Blancs ». Il s’interroge sur la mentalité née parmi les Européens des colonies, faite d’un sentiment de supériorité, mais aussi d’inquiétude et même de peur, qui a produit l’idée, durable et bien ancrée, que la blancheur de l’épiderme représenterait une « normalité » et serait le signe d’une prévalence hiérarchique au sein de l’espèce humaine. On trouvera ci-dessous le texte qu’Alain Ruscio a publié dans ce livre, sous le titre « Blanc, couleur de l’Empire », qui est une réflexion plus que jamais d’actualité sur cette réalité habituellement jamais nommée, la « blanchitude ».

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La reconnaissance du passé colonial

Albert Memmi, écrivain et penseur de la société coloniale et du racisme

Albert Memmi est mort le 22 mai 2020 dans sa centième année. Né à Tunis le 15 décembre 1920 dans une famille juive arabophone, formé d’abord à l’école rabbinique puis à l’école de l’Alliance israélite universelle, il a poursuivi sa scolarité, grâce à une bourse, au lycée Carnot de Tunis, puis à l’université d’Alger, où il mena des études de philosophie qu’il poursuivra à la Sorbonne. Installé en France en 1956, il a conduit une carrière universitaire à l’Ecole pratique des hautes études (EPHE) puis à Nanterre. Ses œuvres de fiction comme ses essais sociologiques portent en particulier sur les rapports de domination, sur les conséquences complexes de la société coloniale et sur les différentes formes de racisme. L’universitaire Hervé Sanson, qui a publié avec lui Penser à vif. De la colonisation à la laïcité, l’évoque pour notre site.

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Histoire et mémoire des anticolonialismes

« Décolonisations » sur Arte propose à chacun de s’approprier cette histoire

Arte diffuse le 7 janvier 2020 le documentaire Décolonisations. Le bouleversement mondial, réalisé par Karim Miské et Marc Ball, accompagnés dans l’écriture par l’historien Pierre Singaravélou. Il comprend trois volets : 1. L’apprentissage ; 2. La Libération ; 3. Le monde est à nous ; qui sont visibles en avant-première sur le site d’Arte et y resteront jusqu’au 5 mai 2020. Miské, Ball et Singaravélou ont expliqué au Point Afrique que leur film inverse le regard en choisissant de raconter, du point de vue des colonisés et à contre-courant de l’histoire officielle des colonisateurs, cent cinquante ans de combats contre la domination coloniale. Leurs propos ont été recueillis par Hassina Mechaï.

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Marc Ferro : «pour les populations colonisées, la présence coloniale a été négative»

Marc Ferro est historien. Né en 1924 à Paris, il fait sa scolarité au lycée Carnot à Paris puis se tourne vers l’histoire qu’il étudie à l’université de Grenoble. Il participe à la Résistance dans le maquis du Vercors. Directeur de recherche à l’École des hautes études en sciences sociales, Marc Ferro s’est spécialisé dans l’étude de la révolution russe et de l’URSS.

On sait moins qu’il a enseigné l’histoire à Oran de 1948 à 1956. Nous reprenons ci-dessous la première partie d’un long entretien exclusif réalisé par Omar Merzoug et publié dans La Quinzaine littéraire où il évoque son parcours dans l’Algérie des années 1948-58. L’entretien intitulé « La colonisation au crible de l’Histoire » est accessible dans son intégralité sur Le blog de la Quinzaine Littéraire.2

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Ferhat Abbas
1881-1944

La colonisation française en Algérie vue par les colonisés à travers une lecture du Manifeste de mars 1943

Le Manifeste du Peuple algérien de 1943 constitue un témoignage particulièrement révélateur de la perception par les Algériens de leur situation de colonisés.
Ce texte montre à quel point la référence dans la loi du 23 février 2005 à des aspects « positifs » de la colonisation a pu être ressentie en Algérie comme particulièrement inappropriée voire provocatrice. On comprendra donc pourquoi l’opinion algérienne a pu être choquée par cette loi.

Cette communication a été présentée par Hassan Remaoun3 au colloque organisé du 8 au 10 novembre 2006 par le Cefress de l’Université de Picardie Jules Verne à Amiens, sur le thème « Le Fait colonial au Maghreb, ruptures et continuités ».

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Jules Roy
1881-1944

Jules Roy : je suis né le 22 octobre 1907, à 30 kilomètres au sud d’Alger

Jules Roy (Rovigo 1907 – Vézelay 2000) fut officier dans l’infanterie puis dans l’aviation. Il participa au sein des Forces françaises libres à la Seconde Guerre mondiale. En juin 1953, il rompt avec l’armée, dont il désapprouve les méthodes.

Il se tourne alors vers la littérature. Dans ses oeuvres, il dénonce la brutalité de la colonisation de l’Algérie, et les atrocités de la guerre d’indépendance.

Il écrivit, le 25 janvier 1962: «La cause que je sers? Celle d’une humanité qui ne veut pas enlever le soleil, la patrie et le pain à ceux qui y ont droit. Petit-fils de colons, j’ai entendu, pendant la dernière guerre mondiale, sonner le glas du colonialisme et je dis que cela est juste. Fils d’une paysanne et d’un gendarme, je veux que mon armée soit le sel de la nation.»

En septembre 1960, après un séjour d’un mois dans son pays natal, il publie «La guerre d’Algérie» (éd. Julliard). Ci-dessous les larges extraits repris dans L’Express du 29 septembre 1960.

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Modèle républicain de la citoyenneté et exception coloniale, par Laure Blévis

Laure Blévis4 a publié dans le n° 48/2001 de la revue Droit et Société un article intitulé Les avatars de la citoyenneté en Algérie coloniale ou les paradoxes d’une catégorisation.

Résumé de l’article – L’Algérie coloniale a constitué une situation singulière au regard de la tradition juridique française puisque la citoyenneté et la nationalité s’y trouvaient distinguées en droit, aux dépens des Algériens « indigènes » qui, reconnus français, se voyaient refuser le titre de citoyen. Cet article se propose de retracer le processus de production et de catégorisation de la citoyenneté dans le droit colonial algérien, en soulignant la négation continue de l’exception coloniale qui est à l’œuvre dans cette recherche de la cohérence juridique. L’étude conclut à l’incomplétude et à l’inachèvement de cette formalisation juridique, qui, bien loin d’être une donnée, se révèle être une contrainte et parfois une ressource argumentative pour les acteurs de la colonie.

Vous pourrez lire ci-dessous l’introduction de cet article ainsi que sa première partie intitulée Modèle républicain de la citoyenneté et exception coloniale5.

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Congo

Brazza dérangerait-il encore ?

Il y a cent ans mourait ce libérateur des esclaves en Afrique. Commémoration bien discrète en France…

Un article de Christian Campiche publié sous le titre Brazza dérange encore dans La Liberté du 4 décembre 2005
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Cet article complète la page 976 du site de la LDH de Toulon, qu’il cite à plusieurs reprises.

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Hispaniola
Antilles

la bataille de Vertières (18 novembre 1803), vous connaissez ?

La bataille de Vertières est pour Haïti la fin d’une longue et sanglante guerre de libération.

Le 1er janvier 1804, après avoir écrasé l’armée française que Bonaparte avait envoyée rétablir l’esclavage, Haïti devenait le premier État noir des temps modernes.

[Première publication le 15 novembre 2005,

mise à jour le 17 novembre 2005 7 ]

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