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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Béziers

Pierre Daum : “Ménard essaie de réchauffer de vieilles braises de haine”

Entretien exclusif pour En vie à Béziers avec Pierre Daum, spécialiste de l’Algérie et auteur notamment de Ni valise, ni cercueil (éditions Actes Sud, avec une préface de Benjamin Stora), un livre consacré aux Pieds noirs restés en Algérie après l’indépendance 1.

Les propos de Pierre Daum sont rapportés par Robert Martin. À propos de l’article paru dans le Journal de Béziers de janvier 2015 concernant le 19 mars 1962, Pierre Daum déclare : « C’est un torchon ! » 2.

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Béziers : délibération n° 20 du conseil municipal du 11 décembre 2014
Béziers

Robert Ménard ranime la guerre des mémoires

La France compte un grand nombre de rues ou de places “du 19 mars 1962”, date du cessez-le-feu en Algérie, jour où beaucoup de Français ont été soulagés à l’annonce d’un événement qui laissait entrevoir la fin d’une guerre coloniale qui durait depuis plus de 7 ans. Le référendum du 8 avril 1962, approuvant à plus de 90% en métropole les accords d’Evian et l’autodétermination de l’Algérie, montrait qu’une très forte majorité de Français aspiraient à la paix. Certes les armes ne se sont pas tues à partir du cessez-le-feu et de nombreuses victimes se sont ajoutées de part et d’autre – l’OAS ayant joué la politique du pire.

Robert Ménard, maire de Béziers, écrit dans le numéro de janvier 2015 du Journal de Béziers qu’il «veut en finir avec [cette] date infamante». Il met en place pour le 14 mars prochain une double provocation : d’une part débaptiser la “Rue du 19 mars 1962” et d’autre part lui donner comme nouveau nom : “Rue du Commandant Denoix de Saint-Marc”.

Pourquoi Ménard a-t-il choisi ce nom ? Denoix de Saint-Marc a un passé de résistant et il a été déporté, mais c’est l’officier putschiste que Ménard a décidé d’honorer, le commandant du 1er Régiment étranger de parachutistes, fer de lance du putsch d’avril 1961 visant à renverser la République et son président le général de Gaulle.
L’historien Gilles Manceron a écrit une biographie de l’ancien officier de renseignement de la 10e division parachutiste dans un article intitulé 1977.

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Robert Ménard lance une guerilla dans les rues de Béziers

Robert Ménard décide de débaptiser la rue du 19-Mars-1962, date des accords d’Evian, et de la renommer rue du Commandant-Hélie-Denoix-de-Saint-Marc. La proposition devrait être présentée lors du prochain conseil municipal, le 11 décembre. Robert Ménard veut dédier cette rue à la mémoire du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc. Cet ancien résistant, opposé à la politique algérienne du Général de Gaulle, avait participé au putsch des généraux d’avril 1961.

[Mis en ligne le 5 décembre 2014, mis à jour le 8]

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Béziers

Petite chronique ménardienne …

« Le message principal du Front national, c’est le repli sur soi alors que l’avenir du monde est dans le “tous ensemble”. Mais le pire, pour moi, réside dans l’outrage que les gens de Béziers infligent à leur propre histoire. Plus de mille à applaudir Ménard et Zemmour pour qui Vichy a sauvé les juifs de France. Et personne pour faire résonner les noms de Maurice Grundmann, arrêté en 1943 au Café du Commerce à Béziers. Ceux d’Élie Robert Béhar, de Bruno Molinari, de Marius Abbal, victimes des nazis et de leurs complices locaux. Des dizaines d’autres encore, absents des mémoires. On a laissé ici, dans la ville natale de Jean Moulin, cracher sur la tombe des martyrs.»

Didier Daeninckx, Retour à Béziers, éd. Verdier


Une recension de faits, petits ou grands, dans l’ordre chronologique inverse… (à suivre)

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Meeting politique et non Conférence signature
Béziers

Ménard à Zemmour : “[À Béziers], tu es chez toi”

Invité à Béziers par Robert Ménard, maire élu au printemps grâce au vote lepéniste, Éric Zemmour a fait un tabac en rassemblant une foule de citoyens horrifiés par les temps qui courent. Un reportage d’Antoine Perraud sur l’art de sembler venger quarante ans d’humiliations fantasmagoriques.

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L’institut Boris Cyrulnik de Béziers ferme, mais ce n’est pas à cause de Robert Ménard

Le célèbre neuropsychiatre, Boris Cyrulnik, a décidé de fermer son Institut de la petite enfance, ouvert à Béziers en janvier. Son entourage a commencé par invoquer «une incompatibilité avec une mairie Front National».

Une prise de position que nous avions saluée — rappelant ses prises de position en 1995 quand le Front national s’était «emparé» de la municipalité de Toulon. Mais, au cours de l’après-midi du 1er octobre, Boris Cyrulnik devait revenir sur sa réaction initiale … 3

[Mis en ligne le 1er octobre 2014, mis à jour le 2]

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Robert Ménard a déposé une gerbe sur la stèle glorifiant des membres de l'OAS. (Sylvain Thomas/Pascal Guyot/AFP)
Béziers

Robert Ménard s’incline devant une stèle glorifiant l’OAS

À l’origine, la stèle de Béziers avait été érigée à la mémoire des morts civils et militaires laissés en Outre-Mer. Peu à peu, elle a été transformée en un hommage à l’action de l’OAS. Sur cette stèle figurent les photos des quatre membres de l’OAS qui ont été fusillés après avoir été condamnés à mort par les tribunaux français, suivies de la phrase « N’oubliez jamais leur sacrifice ». Il s’agit de Jean Bastien-Thiry qui organisa en 1962 l’attentat du Petit Clamart dans le but d’assassiner le général de Gaulle ; Roger Degueldre, créateur des commandos Delta de l’OAS, Albert Docevar et Claude Piegts qui avaient participé en mai 1961 à l’assassinat du commissaire central d’Alger Roger Gavoury.

C’est devant cette stèle que le maire de Béziers, Robert Ménard, et le député UMP, Elie Aboud, ceints de leurs écharpes tricolores, ont déposé ensemble une gerbe. C’est devant ce monument que Robert Ménard a prononcé un discours provocateur. Ce n’était pas la première cérémonie organisée devant ce monument mais c’était sans doute la plus choquante.

[Mis en ligne le 10 juillet 2014, mis à jour le 11]

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Nouvelle action de la LDH contre l’arrêté couvre-feu de Robert Ménard

Robert Ménard, maire de Béziers, soutenu par le FN, a pris en avril dernier un arrêté municipal interdisant aux enfants de moins de 13 ans de sortir de chez eux non accompagnés après 23 h durant les week-end et les jours fériés.
En juin, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) a introduit devant le tribunal administratif de Montpellier un référé suspension contre ce décret — il n’est en effet pas possible d’infliger une amende à un enfant. La décision du TA devait être connue le 8 juillet.

Mais Robert Ménard a modifié son arrêté, le 7 juillet, remplaçant l’amende pour les enfants contrevenant par d’éventuelles poursuites contre les parents, ce qui a amené le TA à prononcer un non-lieu. Me Sophie Mazas, pour la LDH, a introduit une nouvelle action contre le dernier arrêté, sur le fond cette fois et non plus en référé. Le tribunal devrait prendre plusieurs semaines avant de se prononcer. 4

[Mis en ligne le 7 juillet 2014, mis à jour le 11]

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Erostrate à Béziers

Tel Erostrate 5, Robert Ménard, maire d’extrême droite de Béziers, est à la recherche de mesures qui fassent parler de lui : après le couvre-feu entre 23h et 6h pour les mineurs de moins de 13 ans dans certains quartiers de Béziers, l’interdiction de battre des tapis après 10h du matin, d’étendre de jour du linge aux balcons et fenêtres dans le centre historique de la ville où vivent de nombreuses familles gitanes et maghrébines …

On en arrive à des mesures plus graves : le recrutement annoncé de policiers municipaux, leur armement … et une décision, à la légalité douteuse, qui vise à interdire l’étude surveillée du matin aux élèves du primaire dont les parents sont au chômage. Quant à la plaque d’hommage aux fusillés de l’OAS du cimetière neuf, le maire ne daigne pas répondre à la demande d’enlèvement.

Une situation où la Ligue des droits de l’Homme a toute sa place : sa fédération de l’Hérault annonce vouloir rester particulièrement vigilante.

[Mis en ligne le 12 juin 2014, mis à jour le 13]

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Béziers

Le parcours tortueux de Robert Ménard

On ne peut oublier les combats de Robert Ménard, fondateur de Reporters sans frontières, pour défendre la liberté de la presse. On ne peut également que déplorer sa défense de l’indéfendable au nom de la liberté d’expression.

Élu maire de Béziers en mars dernier avec le soutien du Front national, Robert Ménard ne fait plus mystère de ses affinités avec l’extrême droite, et les nominations à la tête de son cabinet de deux activistes d’extrême droite l’attestent.

Il faut lire les déclarations de Louis Aliot, vice-président du Front National, s’étonnant que Robert Ménard se démarque du FN tout en engageant à son cabinet des gens «qui sont beaucoup plus, beaucoup plus radicaux que ne le sera jamais le Front National». D’après le Midi Libre, Robert Ménard a recruté comme directeur de cabinet André-Yves Beck, ancien collaborateur de Jacques Bompard à la mairie d’Orange et ancien membre, selon Mediapart, des mouvements d’extrême droite Troisième voie et Nouvelle résistance. Robert Ménard s’est également attaché les services, comme chef de cabinet, de Christophe Pacotte, qui avait intégré en 2012 le bureau directeur du Bloc identitaire. Retour ci-dessous sur un parcours bien tortueux.

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Robert Ménard, l’extrême droite sans frontières

Robert Ménard est le candidat à la mairie de Béziers soutenu par l’extrême droite (FN-DLR-MPF-RPF) qui est arrivé en tête à l’issue du premier tour de l’élection municipale. Il se voit déjà maire …

Avant de conduire à la mairie cette personne au singulier parcours, les Biterrois feraient bien de réfléchir et notamment de lire attentivement les vingt mesures du programme ultra-sécuritaire qu’il leur propose – pour six ans ! 6

Dernière minute : Si Ménard passe, le RCT de Boudjellal ne viendra pas à Béziers.

[Mis en ligne le 26 mars 2014, mis à jour le 27]

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Le sac de Béziers (1205)
Béziers

Robert Ménard reconnaît les siens : l’extrême droite

Robert Ménard est né en 1953 à Oran dans une famille installée en Algérie depuis un siècle – on comprend le déchirement que représente toujours pour lui le départ brutal de son pays natal en 1962. Il est l’un des fondateurs en 1985 de l’organisation Reporters sans frontières dont il a été secrétaire général jusqu’en 2008.

Depuis lors, son parcours est particulièrement tortueux. Il s’affiche partisan de la peine de mort 7 et légitime l’usage de la torture 8. En avril 2011, il fait paraître un opuscule intitulé Vive Le Pen !, dont il a justifié la publication par la défense de «la liberté d’expression». L’année suivante, c’est Vive l’Algérie française !, écrit en collaboration avec le président du Cercle algérianiste, un pamphlet censé mettre un terme à la lecture de l’histoire de la guerre d’Algérie «avec des lunettes idéologiques»9.

Aujourd’hui Robert Ménard est candidat aux prochaines élections municipales à Béziers avec l’appui du FN, qui représente près de 20 % des voix dans cette commune de l’Hérault. Il a présenté sa liste le 4 mars 2014 : elle comporte notamment 6 FN, 1 Bleu marine, 3 DLR, 1 RPF, et 6 UMP ou ex-UMP… Par ailleurs, deux cadres du Bloc identitaire, Arnaud Naudin et Christophe Pacotte, seconderaient cette liste10. Ci-dessous quelques précisions sur l’itinéraire d’un individu en qui certains voient un poisson-pilote d’un projet de coalition FN-UMP11.

[Mis en ligne le 25 septembre 2013, mis à jour le 6 mars 2014]

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