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Édition du 1er au 15 octobre 2024

Bernard Bajolet

La polémique autour de “Hors-la-loi” tente de prolonger «le temps de la dénégation»

La France a décidément bien du mal avec certains épisodes de son histoire. Après les heures sombres du régime de Vichy, c’est le passé colonial français en Algérie qui se trouve aujourd’hui au centre d’une polémique à l’occasion de la prochaine présentation au Festival de Cannes du film Hors la loi de Rachid Bouchareb. Deux ans après que Bernard Bajolet, ambassadeur de France en Algérie, ait déclaré lors de son passage à l’Université du 8 mai 1945 de Guelma, le 27 avril 2008 : « aussi durs que soient les faits […] la France n’entend pas, n’entend plus, les occulter. Le temps de la dénégation est terminé »1, quelques élus de la droite extrême du midi méditerranéen lancent une polémique quelque peu artificielle. Derrière le dénigrement du film, qui « s’appuie sur de mauvaises raisons », comme le montre ci-dessous l’historien Gilles Manceron dans un entretien au quotidien El Watan, il faut voir une nouvelle tentative pour refuser de regarder en face les réalités de l’Histoire.

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Mai 1945, dans le Constantinois.
De 2007 à 2012

L’ambassadeur de France en Algérie : « le temps de la dénégation » des crimes de la colonisation « est terminé »

En 2005, l’ambassadeur Hubert Colin de Verdière avait qualifié la répression des manifestations du 8 mai 1945 de « tragédie inexcusable ». Puis, en décembre 2017, à l’Université de Constantine, Nicolas Sarkozy avait qualifié d’« impardonnables » « les fautes et les crimes du passé » colonial français en Algérie. Dans un discours prononcé à Sétif, le 27 avril 2008, Bernard Bajolet, ambassadeur de France en Algérie, reconnaît la « très lourde responsabilité des autorités françaises de l’époque » dans les massacres du 8 mai 1945. Nous reprenons ci-dessous l’essentiel de l’intervention de l’ambassadeur.

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L’ambassadeur de France en Algérie : nous devons regarder notre histoire commune en face et l’assumer chacun de son côté

Le quotidien algérien de langue française L’Expression rapporte dans son édition du 1er avril 2007 d’importantes déclarations de l’ambassadeur de France en Algérie. Bernard Bajolet aborde les relations économiques2,
et les rapports «humains» entre les deux pays. Vous trouverez ci-dessous ce qui concerne ces derniers : les relations culturelles, les rapports au passé et le problème des visas.

Observant que les mémoires se délient, l’ambassadeur n’hésite pas à déclarer que «[la] mémoire doit être partagée. Le plus grand chemin à faire est celui des Français, mais cela ne veut pas dire que les Algériens n’ont aucun chemin à faire. On a tout de même progressé. On n’est pas au bout du chemin. Il faut regarder l’histoire en face pour être en paix avec son passé et construire le futur. C’est par toute chose concrète que ce travail de mémoire doit se faire. Il faut qu’il n’y ait aucun sujet tabou entre l’Algérie et la France»

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