Elie Aboud, ou le déni du passé colonial de la France
Après avoir cautionné par sa présence une cérémonie d’hommage à l’OAS, le 26 mars dernier, au cimetière neuf de Béziers, le député Elie Aboud a participé le 12 décembre à l’inauguration d’un rond-point dédié au bachaga Boualam, à Béziers.
Il est vrai que Elie Aboud est député d’un département où les extrémistes de l’“Algérie française” continuent à se manifester bruyamment… Mais cet homme politique ambitieux semble ignorer que les Pieds-noirs et leurs descendants ne sont pas tous nostalgiques de la période coloniale, que les Harkis sont las d’être instrumentalisés1, et que les liens qui se sont tissés entre les deux rives de la Méditerranée sont profonds.
La guerre d’indépendance algérienne s’est terminée il y aura bientôt cinquante ans. Il serait temps que la France regarde son passé en face, qu’elle exprime enfin quelque “regret” pour les violences faites aux Algériens pendant la période coloniale, et qu’elle établisse avec son voisin des relations fondées sur le respect mutuel.