A Bab-el-Oued, le 23 mars 1962
Le 16 février 2009, Didier C. nous a adressé le message suivant :
«Je suis né à Marseille, fils et petit-fils de pieds-noirs. Suite au décès de ma mère, j’ai trouvé un témoignage où mon grand-père relate les événements de fin mars 1962 à Bab El Oued. Il avait une entreprise de torréfaction
Si ce témoignage vous intéresse, faites-le moi savoir, c’est un document dactylographié de six pages.»
Ce témoignage, vous le trouverez ci-dessous. En le publiant, nous ne cherchons pas à revenir une fois de plus sur l’histoire d’une période – le printemps 1962 à Alger – qui reste l’objet de polémiques, mais nous souhaiterions transmettre le regard d’une personne qui a vécu ces événements toujours douloureux dans la mémoire de ceux qui les ont subis.
Le grand-père de Didier, Marcel Arich, est né le 13 août 1903 à Alger.
En 1931 il est à Bône, directeur des cafés Antinea.
De là il gagne Alger. Il dirige un atelier de torréfaction, «Les Cafés Le Phénix». C’est là, au 31 rue Léon Roches, qu’il vivra les événements tragiques de mars 1962.
A partir de 1962, il montera une nouvelle affaire de torréfaction à Marseille …