Mémorial du Quai Branly
Mémorial du Quai Branly, l’esprit colonial est toujours vivace au cœur de l’Etat
Réagissant à la présence sur la colonne centrale du mémorial du quai Branly des noms des morts lors de la fusillade du 26 mars 1962 rue d’Isly, Anne Guérin-Castell a publié une série en trois volets sur le journal en ligne Médiapart. Elle précise qu’il ne s’agit pas de nier la réalité de ce qui s’est passé rue d’Isly ce jour-là1. Ce qu’elle dénonce dans cette série, ce sont «trois points très précis qui concernent directement Hubert Falco, secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens Combattants :
- le fait que les noms des morts de la rue d’Isly soient inscrits sur la colonne centrale du mémorial du quai Branly : premier volet ;
- le fait que si des noms de victimes civiles de l’OAS étaient inscrits sur cette même colonne, rien ne viendrait renseigner sur les circonstances de leur mort, ces noms se retrouvant rangés par ordre alphabétique avec ceux des morts de la rue d’Isly : troisième volet;
- le fait que s’il était demandé que les noms des six inspecteurs dont l’assassinat est relaté dans le deuxième volet figurent sur cette colonne, seuls trois d’entre eux y auraient droit, avec éventuellement un quatrième, le secrétariat d’État à la Défense et aux Anciens Combattants excipant pour cela, sans aucune vergogne, d’un code de la nationalité d’essence raciste. »