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Édition du 15 décembre 2024 au 1er janvier 2025

Alain Ruscio

La question algérienne dans l’inconscient collectif français, par Alain Ruscio

Pour Alain Ruscio, historien spécialiste de l’histoire coloniale, l’hostilité vis-à-vis des musulmans est profonde et très largement antérieure à la colonisation. Mais, dans Nostalgérie, l’interminable histoire de l’OAS 1, il analyse l’impact que la guerre d’Algérie a encore dans l’inconscient collectif. La faute en revient à « une seule famille politique française, écrit Alain Ruscio, celle des anciens de l’Organisation armée secrète et de leurs héritiers, [qui] l’a malhonnêtement et durablement instrumentalisée », explique-t-il dans un entretien publié dans l’Humanité le 15 mai 2015.

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La stèle toulonnaise des «Martyrs de l'Algérie française», le 25 mars 2006 (© JSR ).
Les nostalgiques de la colonisation

Colloque à Paris : résurgence de l’Algérie française

Ce 16 mai 2015, le quotidien algérien El Watan a proposé à ses lecteurs un compte-rendu du colloque organisé mardi 12 mai à l’Hôtel de Ville de Paris sur le thème de la « nostalgie de l’Algérie française et de l’OAS ». Une évolution dénoncée par les associations anticolonialistes et les familles des victimes de l’OAS.

Une initiative analogue est organisée, jeudi 21 mai, à Béziers, autour de la parution des livres d’Alain Ruscio, Nostalgérie, et Pierre Daum, Le dernier tabou. Les harkis restés en l’Algérie après l’indépendance.

Attention : cette soirée se déroulera finalement, non au théâtre Le Minotaure, mais dans les locaux de la Cimade 14 rue de La Rotonde où le rendez-vous reste fixé à 19 h 00.

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Michèle Tabarot et Jean-François Copé, au siège de l'UMP, le soir du 19 novembre 2012 (LP/CAROL AMAR.)
Les pieds-noirs « nostalgériques »

Michèle Tabarot ou la revanche de l’Algérie française, par Alain Ruscio

Le bras droit de Jean-François Copé dans son combat électoral pour la présidence de l’UMP a été Michèle Tabarot : pour elle «Jean-François [était] l’homme de la situation».

Michèle Tabarot n’est pas – pas encore – célèbre, mais l’apparition au premier rang de la scène politique de celle qui continue à tourner la tête quand son regard croise un portrait du général de Gaulle2, est un signe. Dans l’article ci-dessous, basé sur son ouvrage, Y’a bon les colonies ? La France sarkozyste face à l’histoire coloniale, à l’identité nationale et à l’immigration3, l’historien Alain Ruscio voit dans cet événement le retour du “vieux parti de la réaction colonialiste”.

On peut craindre en effet que la “droite décomplexée” poursuive le lent travail de réhabilitation de l’“Algérie française” bien amorcé sous la présidence sarkozyste.

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Aix-en-Provence

Maryse Joissains : “Les valeurs qu’a Marine Le Pen, je les ai toujours défendues”

Mais la maire d’Aix-en-Provence ajoute qu’elle est « imperméable à toute négociation» précisant immédiatement « au moins jusqu’au second tour4».
Sa collègue, Valérie Boyer, députée UMP de Marseille et également membre de la “Droite populaire”, justifie le réalisme qui prévaut dans les Bouches-du-Rhône : « La présidentielle est la défaite d’un homme, mais il y a un projet politique à défendre. Il n’y a aucune raison de se boucher le nez.5 »

Le texte ci-dessous que l’historien Alain Ruscio a publié en 2011, permet d’ailleurs d’apprécier la proximité entre les convictions de Maryse Joissains et le programme du Front National.

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Marcel Bigeard, symbole des “violences de détail”,
du Tonkin à Alger,
par Alain Ruscio

Au moment où le projet de transférer les cendres du général Bigeard aux Invalides est à l’origine d’un texte de protestation qui a déjà été signé par 1 700 citoyennes et citoyens, il est bon de rappeler que les tortures et exactions, qui connurent un apogée lors de la guerre d’Algérie, furent hélas très anciennes et très fréquentes sous les tropiques, à l’ombre du drapeau tricolore. Nous reprenons l’article initialement publié dans Le Monde diplomatique en juin 2001 de l’historien Alain Ruscio, par ailleurs l’un des initiateurs de l’appel Non aux cendres de Bigeard aux Invalides.

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Livres, films, spectacles pour la reconnaissance

“Y’a bon les colonies ?” par Alain Ruscio

Ce livre d’Alain Ruscio paru en 2011 se présente comme une galerie de portraits au vitriol. C’est un dictionnaire de personnalités ayant une certaine importance sur la scène politique française et qui se distinguent par un discours empreint d’un néo-colonialisme latent ou d’une nostalgie du temps des colonies, teintés d’un racisme sous-jacent. L’auteur montre que ces personnes, de François Copé à Éric Zemmour en passant par Brigitte Bardot, au delà de leurs sympathies politiques et de leur rôle dans la société française, tiennent un discours aberrant mais décomplexé et en apparence socialement admis. Ce livre vient de se voir décerner, ex æquo avec Kamerun, la guerre cachée de la France en Afrique Noire (1968-1971) de Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsita (éd. La Découverte, octobre 2010), le Prix du Livre Anticolonial 2011.

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Identité nationale

Ras la casquette du “grand débat”

Comme il était aisément prévisible, le “grand débat” sur la soi-disant “identité française” a dérapé : la secrétaire d’Etat à la famille a tenu des propos où suintent de vieux préjugés xénophobes – les musulmans français seraient de jeunes voyous qui ne parlent pas vraiment français, qui ne veulent pas travailler et qui mettent leur casquette à l’envers.

Il serait temps que cesse ce déballage qui stigmatise, par amalgame, tous les Français de confession musulmane.

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Livres, films, spectacles pour la reconnaissance

“Les enjeux politiques de l’histoire coloniale”, par Catherine Coquery-Vidrovitch

Dans son livre Les enjeux politiques de l’histoire coloniale, l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch, professeure émérite d’histoire contemporaine de l’Afrique à l’université Paris-Diderot, fait le point du sursaut à la fois savant et politique qui a suscité l’émergence d’une vision de l’histoire, non pas refermée sur elle-même, mais replaçant l’histoire de la France dans l’histoire de l’ensemble du monde. A la suite du sommaire, nous en publions le début de l’introduction, puis sa présentation par Alain Ruscio.

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 64 ans après les massacres de mai 1945 en Algérie, la reconnaissance des crimes coloniaux reste un préalable

La nécessité d’«une véritable reconnaissance des crimes coloniaux» a été à nouveau mise en évidence en mai 2009, à l’occasion de deux colloques consacrés aux massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, qui se sont déroulés à Paris puis à Guelma. «On ne peut pas évoquer les droits de l’Homme au sujet du massacre des Arméniens en Turquie, et en même temps refuser de reconnaître les crimes dont on assume soi-même la responsabilité», a notamment déclaré l’historien Gilles Manceron.

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Ils ont sifflé la Marseillaise !

Disons-le clairement : on a le droit de siffler l’hymne national tout comme on a le droit de l’applaudir. Il est, par contre, inacceptable que l’on siffle un joueur en raison de la couleur de sa peau. Or sur ce terrain, on n’entend pas les hommes politiques.

Et demandons-nous s’il est bien justifié de jouer des hymnes nationaux lors de rencontres sportives.

Ceci étant dit, on ne peut ignorer ce qu’exprimaient les sifflets qui ont accompagné La Marseillaise mardi 14 octobre, lors du match amical France-Tunisie. Derrière l’outrage à l’hymne national : le sentiment de rejet et le désarroi des jeunes issus de l’immigration, l’échec lancinant et corrosif de leur intégration à la communauté républicaine.6

L’historien Alain Ruscio et le journaliste Thierry Leclère réagissent.

[Le chapeau a été revu en mai 2009]

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Lettre ouverte d’Alain Ruscio aux “pieds-noirs”, victimes du colonialisme

L’historien Alain Ruscio est un spécialiste de la colonisation française et notamment de l’histoire de l’Indochine coloniale. On trouvera sur ce site, sous l’intitulé Pour en finir avec le chantage à la repentance, un extrait de l’introduction de l’ouvrage Histoire de la colonisation : réhabilitations, falsifications et instrumentalisations qu’il a codirigé en compagnie de Sébastien Jahan.

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