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Édition du 1er au 15 décembre 2024

Alain Juppé

Rwanda

Rwanda juillet 1994 :
un document confirme l’ordre de la France
de laisser s’enfuir les génocidaires

En juillet 1994, les principaux membres du gouvernement rwandais responsable du génocide des Tutsis sont entrés dans la Zone Turquoise contrôlée par l’armée française. Leur arrestation est possible et même réclamée par le commandement militaire de cette Zone, qui a connaissance des fortes présomptions qui pèsent contre eux. Grâce à la décision du Conseil d’Etat d’autoriser le chercheur François Graner à accéder aux archives de François Mitterrand, il a pu consulter un document inédit, émanant alors du cabinet du ministre des Affaires étrangères de l’époque, Alain Juppé, qui montre que la France a préféré les laisser partir. Il est signé de l’actuel patron de la DGSE. Ci-dessous l’article de Mediapart qui explique son contenu et l’émission de RFI qui a réuni François Graner et le colonel Jacques Hogard, chargé en 1994 d’organiser l’exfiltration de ces présumés organisateurs du génocide.

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Ces ossements humains gisent sous terre depuis exactement 166 ans (© Aziz)
De 2007 à 2012

Alain Juppé et les grottes du Dahra

«Il faut regarder notre passé commun en face» a déclaré Alain Juppé lors de sa visite à Oran le 17 juin dernier. Et notre ministre des Affaires étrangères, citant le discours de Nicolas Sarkozy à Alger le 3 décembre 2007, a poursuivi en évoquant «le caractère injuste de la colonisation et les maux qu’il a engendrés1». Comme on aimerait que de telles déclarations ne soient pas réservées à un public algérien …

Il s’en est fallu de peu que cette déclaration soit faite le jour même de l’annonce de la découverte de restes humains des victimes des enfumades des grottes du Dahra organisées par le colonel Pélissier les 18 et 19 juin 1845.

Il est peu probable qu’Alain Juppé ait eu présent à l’esprit ce sinistre épisode du temps de la conquête, quand il a déclaré à Oran « nous ne sommes pas près d’aller à la repentance2». Effectivement, le mot “repentance” a une connotation religieuse qui le rend impropre. Mais un geste, une déclaration forte s’imposeraient pour mettre enfin à distance cet héritage colonial qui empoisonne encore, cinquante ans après, les relations entre la France et l’Algérie. Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour que les plus hautes autorités de la République française reconnaissent publiquement l’implication première et essentielle de la France dans les traumatismes engendrés par la colonisation en Algérie ? Et pour mettre un terme au contentieux historique qui continue à opposer les deux pays ?

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