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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Adimad

Maison Maréchal Juin, à Aix-en-Provence.
Aix-en-Provence

Aix-en-Provence subventionne l’Algérie française

La Maison du Maréchal Alphonse Juin ou Maison des Rapatriés d’Aix-en-Provence1 mérite d’être visitée. A condition de pouvoir y pénétrer, car son accès semble réservé à une certaine catégorie de rapatriés, comme l’expose le Ravi dans l’article repris de son dossier de décembre 2010 consacré à l’extrême droite.

Un article qui illustre à nouveau les penchants nostalgériques de Maryse Joissains-Masini, si l’on en juge par les grasses subventions que la municipalité d’Aix-en-Provence verse à cette maison – il est vrai que «quand on aime …»

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Réhabilitations

«Le Parlement et la mémoire de l’OAS», par Romain Bertrand

Dans son livre Mémoires d’empire. La controverse autour du « fait colonial » (2006), Romain Bertrand revenait sur les polémiques qui se sont développées à l’occasion de l’adoption de la loi du 23 février 2005. Nous en reprenons le chapitre intitulé «Le Parlement et la mémoire de l’OAS» où il évoque la «guerre de tranchées idéologique» à laquelle se sont livrés les milieux nostalgiques de l’Algérie française, en vue de célébrer l’œuvre française outre-mer, prélude aux tentatives de réhabilitation du colonialisme auxquelles nous assistons maintenant.


Romain Bertrand, chargé de recherches au Centre d’études et de recherches internationales (CERI) où il anime le groupe de recherche « Trajectoires historiques du politique », est l’auteur de Indonésie, la démocratie invisible. Violence, magie et politique à Java (Karthala, 2002), et de État colonial, noblesse et nationalisme à Java : la Tradition parfaite (XVIIe-XXe siècles) (Karthala, 2005).

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La loi du 23 février 2005 et l’indemnisation d’anciens activistes de l’OAS

L’article le plus connu de la loi 2005-158 du 23 février 2005 est sans conteste le quatrième, du fait de l’abrogation décrétée le 15 février 2006 de son second alinéa : «Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord […]».

Mais cette loi comporte d’autres mesures qui sont passées en douceur. Notamment son article 13 visant à indemniser «les personnes de nationalité française […] ayant fait l’objet, en relation directe avec les événements d’Algérie pendant la période du 31 octobre 1954 au 3 juillet 1962, de condamnations ou de sanctions amnistiées, de mesures administratives d’expulsion, d’internement ou d’assignation à résidence, ayant de ce fait dû cesser leur activité professionnelle […]». En clair, il s’agissait d’indemniser certains anciens activistes de l’OAS qui avaient interrompu leur activité professionnelle pour se réfugier à l’étranger avant de bénéficier de l’amnistie de 1969, et qui ont de ce fait perdu des annuités de retraite.

Le point sur l’application de cet article 13 de la loi du 23 février 2005.

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La stèle de Perpignan.
Aix-en-Provence

Une seule plaque vous manque… à Aix en Provence ?

Selon des sources dignes de foi, Maryse Joissains-Masini, député-maire (UMP) d’Aix-en-Provence aurait donné au printemps 2008 un accord de principe à la pose d’une plaque « en mémoire des morts de l’Algérie française ». La demande lui aurait été adressée par le président du Collectif aixois des rapatriés, Robert Saucourt2.

Des Aixois ont réagi, vous trouverez ci-dessous leur communiqué, suivi de réactions publiées dans la presse.

Une question écrite posée par Maryse Joissains en mai 2009 – en prévision de l’annulation par le Conseil d’Etat de l’élection municipale d’Aix en Provence ?3 – montre qu’elle n’a pas renoncé à « occuper le terrain de l’extrême droite ».

[Première mise en ligne le 13 juin 2008, mise à jour le 1er juillet 2009]
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Non à la réhabilitation de l’OAS !

De 1961 à 1962, l’Organisation Armée Secrète (OAS) a tenté, les armes à la main, de s’opposer à la politique algérienne du général de Gaulle. Au nom de l’“Algérie française”, elle assassina plus de 2 200 personnes — Français et Algériens, civils et militaires.

Nous sommes aujourd’hui soumis à une pression politique en vue de réhabiliter cette organisation criminelle : plaques, stèles et monuments
commémorant les tueurs de l’OAS en martyrs de l’Algérie française,
fleurissent un peu partout en France.

Cette tentative de légitimation ne doit pas parvenir à ses fins. Il faut rappeler que les crimes de l’OAS ont contribué à ensanglanter un peu plus la fin de la guerre d’Algérie et à rendre inéluctable le départ de nombreux Européens d’Algérie.

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Médaille diffusée par l'ADIMAD.
Jean-François Collin

L’Adimad se bat pour “rétablir la vérité sur le juste combat de l’Algérie française”

Pour l’Association amicale pour la Défense des Intérêts Moraux et matériels des Anciens Détenus politiques et exilés de l’Algérie française (Adimad),

  • les tentatives de réhabilitation de l’OAS ressortissent à la défense des «intérêts moraux»,
  • le vote de l’article 13 de la loi du 23 février 2005 est du domaine de la défense des «intérêts matériels».

Ci-dessous une présentation de cette association [sauf précision contraire, les informations proviennent du site internet de l’Adimad].

[Page mise en ligne le 11 juillet 2005, revue et mise à jour le 5 décembre 2007]
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Nouvelle interdiction d’une manifestation d’apologistes de l’OAS

Comme l’année dernière, l’association ALLO (Anciens du Lycée Lamoricière d’Oran), présidée par Jean-Pierre Rondeau, avait obtenu du Comité de la Flamme de pouvoir raviver la Flamme au Tombeau du Soldat Inconnu, sous l’Arc de Triomphe, à l’occasion de l’anniversaire des massacres du 5 juillet 1962 à Oran.

Comme l’année dernière, la participation annoncée à cette manifestation d’anciens de l’OAS et de leurs apologistes a provoqué l’indignation d’associations (LDH, MRAP, ARAC, Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons, Anpromevo) qui en ont demandé l’interdiction.

Comme l’année dernière, la manifestation a été interdite par le préfet de police.

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Réhabilitations

Le 26 mars 2007, l’OAS est toujours là

Cette année, l’anniversaire de la Fusillade de la rue d’Isly à Alger le 26 mars 1962 est l’occasion d’une manifestation – plus ou moins camouflée – d’hommage à l’OAS.

Déjà l’année dernière, la commémoration des massacres de 1962 à Oran, avait donné lieu, le 5 juillet 2006, à une tentative dont on pouvait raisonnablement se demander s’il s’agissait d’un hommage aux victimes ou d’une réhabilitation de l’OAS.

[Première mise en ligne, le 24 mars,

mise à jour le 25 mars 2007.]
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Les nostalgiques de la colonisation

Commémoration des massacres de 1962 à Oran : hommage aux victimes ou réhabilitation de l’OAS ?

La préfecture de police de Paris a fait annuler in extremis la cérémonie prévue à l’occasion du ravivage de la Flamme sur la tombe du Soldat inconnu, sous l’Arc de Triomphe, le 5 juillet 2006. La participation annoncée à cette manifestation d’anciens de l’OAS et de leurs apologistes avait soulevé l’indignation.

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Jean-François Collin

L’OAS au coeur de la République

Quelques événements récents témoignent de la considération croissante accordée par nos gouvernants à certains des plus violents anciens terroristes de l’OAS.

Jusqu’où ? Jusqu’à quand ?

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