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Accord de Nouméa

Kanaky/Nouvelle-Calédonie

Kanaky, vingt-deux ans après l’accord de Nouméa,
par Isabelle Leblic

Un référendum d’autodétermination se tiendra le 4 octobre 2020 en Kanaky Nouvelle-Calédonie dans le cadre de l’accord de Nouméa de mai 1998 qui avait engagé ce territoire dans un processus de « décolonisation dans la République ». Il fait suite à celui organisé en 2018 qui, à la question : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? », bien que le non l’ait emporté avec une majorité de 57 %, avait connu un nombre de oui qui dépassait déjà les attentes. Conformément à l’accord de Nouméa, un troisième et dernier référendum pourra avoir lieu dans les deux années à venir si le non l’emporte à nouveau en 2020. À la veille de ce deuxième référendum, la chercheuse au CNRS Isabelle Leblic fait le point sur cette consultation qui représente une étape importante dans l’histoire de la Kanaky Nouvelle-Calédonie.

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La LDH de Nouvelle-Calédonie dénonce l’inexistence du “tableau annexe”

La Ligue des droits de l’Homme s’invite dans le débat sur le corps électoral de Nouvelle-Calédonie, avec une question : où est le fameux “tableau annexe” qui devait servir de base officielle, dès 1998, à l’élaboration de la liste électorale spéciale pour le scrutin décisif du 11 mai prochain?

Dans un long communiqué la LDH de Nouvelle-Calédonie dénonce l’inexistence du « tableau annexe » du 8 novembre 1998 et demande une déclaration officielle sur ce sujet. Les autorités, et en particulier l’Etat, auraient totalement « oublié » cette liste officielle d’électeurs prévue par l’Accord de Nouméa et qui aurait du être tenue à jour depuis 1998.

Une situation incompréhensible pour la LDH, car toutes les personnes susceptibles de remplir les conditions pour voter aux élections provinciales de 2014 auraient du être inscrites sur cette liste officielle. Sans cet « oubli » l’affaire des recours du FLNKS et ses conséquences politiques, juridiques et humaines n’existeraient pas aujourd’hui…

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Kanaky/Nouvelle-Calédonie

Nouvelle Calédonie : «pas de paix civile sans justice sociale»

Après les violents incidents du début du mois, la situation est revenue progressivement au calme en Nouvelle Calédonie. Le 12 août une importante manifestation, constituée en majorité d’Européens, s’est déroulée à Nouméa pour exprimer le refus des violences.

De son côté, l’USTKE continue à réclamer la libération de son président et appelle à une journée de mobilisation le 22 août.

La Ligue des Droits de l’Homme et du citoyen de Nouvelle-Calédonie appelle les partis politiques, les syndicats, les associations et les citoyens à «tirer dans le même sens» dans le cadre de l’Accord de Nouméa afin de mener une véritable politique de réduction des inégalités sociales, de plus grand respect mutuel et de meilleur partage des richesses.

[Première mise en ligne le 10 août, mise à jour le 13 août 2009]

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vive tension en Nouvelle Calédonie

Des troubles se développent en Nouvelle-Calédonie depuis plus d’une semaine. Lundi 3 août, de violents affrontements ont fait une trentaine de blessés parmi les forces de l’ordre ; mercredi, six personnes, dont deux gendarmes, ont été blessées, l’un des deux gendarmes ayant été touché par une balle. Paris a décidé mercredi de dépêcher un escadron supplémentaire de gendarmes mobiles.

Le syndicat indépendantiste USTKE (l’Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités) multiplie les manifestations et les blocages d’entreprises pour protester contre l’incarcération fin juin de cinq de ses membres, dont le président, Gérard Jodar. L’USTKE bénéficie du soutien en France du syndicaliste et député européen José Bové et d’Olivier Besancenot du NPA. Reprochant au gouvernement d’avoir ignoré des « signaux d’alerte » visibles selon lui depuis des mois en Nouvelle-Calédonie, Olivier Besancenot a estimé qu’il était « grand temps que l’État français lâche la grappe […] au peuple kanak, qui a arraché de haute lutte le droit à l’autodétermination. »

Le statut de large autonomie de la Nouvelle-Calédonie avait été accordé à la fin des années 1980 après des affrontements sanglants entre indépendantistes et forces de l’ordre, qui ont fait 21 morts en 1998. Selon les accords conclus entre la France et les différentes forces politiques, l’archipel doit se prononcer entre 2014 et 2018 sur son indépendance, à l’occasion d’un référendum d’autodétermination. La situation sociale est marquée par de fortes inégalités sociales.

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