La question : Jean-Marie Le Pen et la torture
Dans une interview publiée par le quotidien Combat le 9 novembre 1962, Jean-Marie Le Pen avait reconnu : «Je le sais, je n’ai rien à cacher. J’ai torturé parce qu’il fallait le faire». Mais, dès le lendemain, il avait tenu à préciser que le terme de « torture » ne pouvait s’appliquer aux « méthodes de contraintes » qu’il avait utilisées en Algérie quand il servait comme sous-lieutenant 1.
Quelques décennies plus tard, la Cour de cassation, en les relaxant de poursuites en diffamation, a donné raison à Michel Rocard et Pierre Vidal-Naquet qui avaient dénoncé les actes de torture commis par Jean-Marie Le Pen.
Nous versons au dossier une vidéo, réalisée en 2007, comportant de nombreux témoignages, ainsi que le compte-rendu paru dans Le Canard enchaîné du 5 décembre 2012 du livre Le Pen, une histoire française (Robert Laffont) de Philippe Cohen et Pierre Péan – un ouvrage qui a pu être qualifié de «réhabilitation» du leader d’extrême-droite2.