Retour du grand chef Ataï parmi les siens
Après 136 ans passés en France, le crâne du grand chef kanak Ataï, décapité le 1er septembre 1878 en Nouvelle-Calédonie, a été officiellement restitué à ses descendants par Georges Pau-Langevin, ministre des Outre-mer, jeudi 28 août. Jean-Marc Ayrault en avait pris l’engagement il y a un an au nom de la France, tout en rendant hommage aux accords de Nouméa (1998).
L’histoire d’Ataï, figure du combat indépendantiste, débute en 1878, vingt-cinq ans après la prise de possession de l’archipel par la France. Le grand chef avait pris la tête d’une révolte dans la région de La Foa pour protester contre les spoliations foncières de l’administration coloniale. La répression a fait plus d’un millier de morts chez les Kanak.
La restitution qui vient de se dérouler est importante : les accords de Matignon signés le 26 juin 1988, qui organisaient la redistribution des pouvoirs entre caldoches et Kanak, stipulaient que la tête devait être rendue à son peuple.