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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Affaire Ben Barka

Affaire Ben Barka

Après le pas franchi dans l’affaire Audin, avançons vers la vérité dans l’affaire Ben Barka

Le 29 octobre 2019, cinquante-quatre ans après l’enlèvement et la disparition de Mehdi Ben Barka, des rassemblements ont eu lieu à Paris et à Rabat pour demander que les circonstances de sa mort soient enfin élucidées. Au Maroc comme en France, la raison d’Etat continue à faire obstacle à la vérité. Dans un appel publié notamment par Mediapart, des personnalités des deux pays ont demandé aux États d’assumer leurs responsabilités. Sur le lieu de son enlèvement par des policiers français, boulevard Saint-Germain, a eu lieu un rassemblement auquel a participé Ghita Ben Barka, la veuve de Mehdi Ben Barka, au cours duquel Bachir Ben Barka est intervenu au nom de l’Institut Mehdi Ben Barka-Mémoire vivante.

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Affaire Ben Barka

Un appel à la vérité et la justice sur l’enlèvement et la disparition de Mehdi Ben Barka

54 ans après, les circonstances de la mort de Mehdi Ben Barka ne sont toujours pas élucidées. Aussi bien du côté marocain que du côté français, l’obstacle principal à l’établissement de toute la lumière reste dans les deux pays la raison d’Etat érigée en principe intangible. En France et au Maroc, des personnalités demandent aux États d’assumer leurs responsabilités afin que la vérité soit enfin établie et appellent à un rassemblement le 29 octobre 2019, sur le lieu de son enlèvement par des policiers français.

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Affaire Ben Barka

« Face au silence »
Ben Barka : disparition,
raison d’Etats,
le mur du silence à briser

Le 29 Octobre 1965, Mehdi Ben Barka a été attiré dans un piège à Paris alors qu’il y était venu pour préparer un film sur la conférence tricontinentale de La Havane et qu’il devait y rencontrer le général de Gaulle, président de la République. Un complot préparé au sommet de l’Etat marocain, avec de hautes complicités au ministère de l’Intérieur français et à la préfecture de police de Paris, a conduit à son enlèvement par des policiers français, puis à son assassinat. Les raisons d’Etats continueront-elles encore longtemps à entraver l’action de la justice ?

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Affaire Ben Barka :
la vérité s’impose

Pour le 53ème anniversaire de l’enlèvement et la disparition de Mehdi Ben Barka, un rassemblement a eu lieu le 29 octobre 2018 devant la brasserie Lipp, boulevard Saint-Germain, à Paris. Cet assassinat politique organisé en 1965 par les plus hautes autorités du royaume du Maroc a été rendu possible par d’importantes complicités françaises au sein du ministère de l’Intérieur et de la Préfecture de police de Paris. La vérité doit être dite sur les responsabilités dans ce crime. Nous publions l’intervention de Bachir Ben Barka et l’appel à ce rassemblement.

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Affaire Ben Barka : dénoncer la complicité des Etats marocain et français

Lors du rassemblement du 29 octobre 2017 à Paris pour la mémoire, la vérité et la justice dans l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka il y a soixante-deux ans, son fils Bachir Ben Barka est intervenu au nom de sa famille. Il a remercié les nombreuses personnes présentes, en particulier les membres du Comité pour la vérité et les représentants des organisations qui ont appelé à ce rassemblement. Après avoir excusé l’absence de Louis Joinet, président du Comité pour la vérité, et de Maurice Buttin, l’avocat de la famille, il a prononcé l’allocution qu’avec son accord nous publions ci-dessous.

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Affaire Ben Barka

Pourquoi tant d’obstacles à la justice dans l’affaire Ben Barka ?

Depuis plus d’un demi-siècle, en France comme au Maroc, la « raison d’Etat » empêche que la vérité soit dite sur l’enlèvement par des policiers français en plein Paris, puis l’assassinat, de Mehdi Ben Barka. Depuis 1965, dix juges d’instruction se sont heurtés au refus des deux Etats de les laisser procéder aux auditions et accéder aux documents. En France, le « secret Défense » n’est pas levé sur les pièces essentielles. Serait-ce parce que ceux qui ont permis cet enlèvement et cet assassinat n’étaient pas « subalternes » ? Seule une interpellation forte des deux côtés de la Méditerranée peut permettre de connaître enfin la vérité.

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Pourquoi tant d’obstacles à la justice dans l’affaire Ben Barka ?

Depuis plus d’un demi-siècle, en France comme au Maroc, la « raison d’Etat » empêche que la vérité soit dite sur l’enlèvement par des policiers français en plein Paris, puis l’assassinat, de Mehdi Ben Barka. Depuis 1965, dix juges d’instruction se sont heurtés au refus des deux Etats de les laisser procéder aux auditions et accéder aux documents. En France, le « secret Défense » n’est pas levé sur les pièces essentielles. Serait-ce parce que ceux qui ont permis cet enlèvement et cet assassinat n’étaient pas « subalternes » ? Seule une interpellation forte des deux côtés de la Méditerranée peut permettre de connaître enfin la vérité.

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Il y a 50 ans : l’affaire Ben Barka

Il y a exactement 50 ans, le 29 octobre 1965, l’homme politique marocain et leader tiers-mondiste Mehdi Ben Barka disparaissait en plein jour à Paris. Il n’est jamais réapparu depuis.

Mehdi Ben Barka avait été condamné à mort par contumace dans son pays pour s’être opposé au roi Hassan 2. Tout laisse à penser qu’il a été assassiné après son enlèvement. Mais des obstacles mis en place des deux côtés de la Méditerranée ont jusqu’à présent empêché la justice française de faire la lumière sur cette disparition.

Dans un texte paru initialement sur Mediapart et repris ci-dessous, l’historien Gilles Manceron fait le point sur cette affaire.

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Affaire Ben Barka

Le Maroc a besoin de vérité et de libertés

Depuis le 29 septembre 2009, le journal marocain Akhbar Al Youm ne paraît plus. Ses locaux de Casablanca sont sous scellés. Le directeur de la publication, Taoufiq Bouâchrine, et le dessinateur Khalid Gueddar, comparaîtront le 23 octobre devant le tribunal de Casablanca, poursuivis pour outrage au drapeau national et participation à l’outrage.

En rétorsion aux protestations et soutiens qui se multiplient1, les autorités marocaines ont bloqué jeudi la distribution du quotidien français Le Monde qui a publié, dans son édition datée du jeudi 22 octobre, une caricature jugée irrespectueuse de la famille royale. Le Monde daté du vendredi 23 octobre sera également interdit à la vente au Maroc.

[Mise en ligne le 21 octobre 2009, mise à jour le 23]

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