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Édition du 15 janvier au 1er février 2025

Depuis 2012

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Depuis 2012

Les pensions des anciens combattants algériens de l’armée française

Près de 30 000 citoyens et résidents algériens ont déjà demandé à la France leur « carte du combattant » qui ouvre droit à la « retraite du combattant ». Pour y avoir droit, la première condition est d’avoir pris part à une guerre – éventuellement la guerre d’Algérie – au sein de l’armée française… Voir ci-dessous des informations à ce sujet.

La France doit assumer son passé, tout son passé !

«Il est des dettes qui ne s’éteignent jamais» (Nicolas Sarkozy)

[Mis en ligne le 15 décembre 2012, mis jour le 21 ]

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François Hollande devant la plaque d'hommage à Maurice Audin, le 20 décembre 2012 à Alger.
Depuis 2012

Hollande reconnaît les souffrances infligées par la colonisation et dénonce le système colonial

Jeudi 20 décembre 2012, au deuxième jour de sa visite d’Etat en Algérie, François Hollande a déclaré devant les parlementaires algériens, reconnaître «les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien». Parmi ces souffrances, il a cité «les massacres de Sétif, de Guelma et de Kherrata» qui «demeurent ancrés dans la mémoire et dans la conscience des Algériens».
«Pendant 132 ans, l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste et brutal», a-t-il lancé, aux parlementaires algériens, qui l’ont applaudi. «Ce système a un nom : c’est la colonisation».

François Hollande avait affirmé la veille qu’il n’était pas venu en Algérie «faire repentance ou excuses», mais pour «dire ce qu’est la vérité, ce qu’est l’histoire». Il est revenu sur cette déclaration devant les parlementaires algériens : «Connaître, établir la vérité c’est une obligation, elle lie les Algériens et les Français. C’est pourquoi il est nécessaire que les historiens aient accès aux archives» : «La paix des mémoires à laquelle j’aspire repose sur la connaissance et la divulgation de l’histoire».

Après son discours devant le parlement algérien, François Hollande, accompagné par le premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’est rendu place Maurice-Audin à Alger pour se recueillir à la mémoire de ce jeune militant de l’indépendance de l’Algérie, arrêté par les parachutistes lors de la bataille d’Alger et mort sous la torture en juin 1957.

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D'après un dessin de Plantu, publié dans Le Monde du 2 mars 2003.
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Trois appels à l’occasion du voyage de François Hollande en Algérie

À la veille du voyage officiel de François Hollande en Algérie, plusieurs appels sont lancés pour que s’ouvre une ère nouvelle dans les relations entre la France et l’Algérie.

Des historiens et des intellectuels français qui avaient été à l’initiative il y a cinq ans d’un appel pour dépasser le contentieux historique entre les deux pays 1, le cercle Nedjma, ainsi que des responsables de différentes organisations des droits de l’homme, s’expriment dans le même sens. Ils saluent les condamnations par la France des massacres du 8 mai 1945 et du 17 octobre 1961, et ils attendent une reconnaissance publique de la responsabilité historique de l’État français dans les traumatismes engendrés par la colonisation.

Ils soutiennent également les aspirations à la justice et à la démocratie qui se manifestent dans l’Algérie d’aujourd’hui afin de favoriser son évolution vers un État de droit respectueux des libertés.

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La consulaire, à Brest.
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Des cadeaux diplomatiques qui font des vagues

Les conseillers de François Hollande sont en quête de cadeaux chargés d’une forte valeur symbolique que le président français pourrait offrir à l’Algérie lors de son prochain voyage officiel.

Le fameux canon, dénommé “Baba Merzoug” par les Algériens et “La Consulaire” par les Français, a été évoqué, mais la Marine française semble très attachée à ce trophée de guerre. Des clés, de la ville d’Alger ou de sa casbah, ont été envisagées, mais étant des “biens culturels publics” elles sont inaliénables – dans son édition du 30 novembre 2012, La Tribune de l’art rappelle l’épisode des manuscrits coréens et proteste d’avance contre un dessaisissement éventuel2.

[16 décembre 2012] – D’après l’édition du 14 décembre 2012 de La Tribune de l’Art, les clés d’Alger resteraient au musée de l’Armée, et Baba Merzoug ne bougerait pas de l’Arsenal de Brest.

D’après ce magazine, le choix de François Hollande se porterait sur un petit tableau de Gustave Courbet (une Vierge à l’enfant), dérobé en 1985 et qui a été retrouvé en France. La remise de ce tableau au Musée Zabana d’Oran n’aura évidemment pas la même charge symbolique…
Difficile pour une nation qui a été à la tête d’un “Empire” de se dépouiller des traces de son passé “glorieux”.

[Mis en ligne le 5 décembre 2012, mis à jour le 16]

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Pour Benjamin Stora, “la relation franco-algérienne reprend”

Le 19 mars dernier, jour anniversaire du cessez-le-feu qui a suivi les Accords d’Evian de 1962, François Hollande, alors candidat à l’élection présidentielle, écrivait dans une tribune publiée dans les quotidiens Le Monde et El Watan : «Nous avons tant de choses utiles et belles à faire dans une même perspective. Celle du respect mais aussi du dépassement.»

À la veille du voyage officiel en Algérie de François Hollande, président de la République, l’historien Benjamin Stora exprime l’attente qui se manifeste de part et d’autre de la Méditerranée

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Brahim Senouci : Algérie-France, quelle réconciliation ?

Il y a douze ans, Brahim Senouci, universitaire, écrivain et journaliste, appelait la France à reconnaître «cette zone d’ombre que constitue son passé colonial».

Aujourd’hui, déplorant que cette parole française ne soit pas encore venue, il appelle François Hollande à prononcer des mots, «pas ceux de repentance ni d’excuses, mais de reconnaissance et d’engagement à en finir avec la matrice culturelle qui a permis […] de commettre l’horreur» : une vision qui «cantonne les trois-quarts de l’humanité dans une altérité et une infériorité irréductibles».

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