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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

De 2007 à 2012

Nicolas Sarkozy à Alger, le 10 juillet 2007 (AFP/FAYEZ NURELDINE)
De 2007 à 2012

Après le passage-éclair de Nicolas Sarkozy à Alger : et maintenant, que vais-je faire ?

Nicolas Sarkozy reviendra en Algérie, début décembre, pour une visite d’Etat. C’est le principal résultat de sa visite éclair à Alger, mardi 10 juillet.

«Je n’ai pas fait la guerre d’Algérie. Je ne suis pas de cette génération sur laquelle pèse l’Histoire. Je viens ici ni pour blesser ni pour m’excuser [mais] en ami, avec la volonté de participer à une entente entre deux peuples souverains», a-t-il rappelé. Avant d’ajouter : «Nous voulons résolument nous tourner vers l’avenir.» Réalistes, les Algériens indiquent, en privé, avoir mis «entre parenthèses» la question du bilan de la colonisation et celui de la guerre d’Algérie. Mais certains n’hésitent pas à évoquer la réaction algérienne à la loi du 23 février 2005.

[Première mise en ligne le 19 juillet, complétée le 27 juillet 2007]
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Nicolas Sarkozy endosse la vision des pieds noirs extrémistes

La lettre de Nicolas Sarkozy adressée le 16 avril dernier au président du Comité de liaison des associations nationales de rapatriés (CLAN-R) provoque de vives réactions, notamment en Algérie. L’entourage du candidat à l’élection présidentielle tente d’apaiser la polémique, sans toutefois revenir sur le contenu de cette lettre.

Vous trouverez ci-dessous successivement un article du Monde daté du 21 avril, la réaction d’El Watan du 21 avril, l’article du Monde daté du 22 avril, et, pour terminer, un extrait de l’entretien avec le premier ministre algérien publié dans Le Monde du 4 mai 2007.

[Première publication le 20 avril, mise à jour le 3 mai 2007]

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De 2007 à 2012

Les propos inquiétants de Nicolas Sarkozy sur le passé colonial, par Gilles Manceron

Pour rallier, lors de sa campagne présidentielle, la partie de l’électorat la plus nostalgique de la colonisation, souvent proche de l’extrême droite, Nicolas Sarkozy a fait, dans ses discours et surtout dans ses déclarations et courriers à des associations de rapatriés d’Algérie, des références au passé colonial de la France en des termes souvent inquiétants. Il a laissé poindre une véritable relance de l’éloge de la « colonisation positive » que voulait imposer, avec les résultats que l’on connaît, la loi du 23 février 2005. En même temps, pour donner le change et éviter de provoquer les mêmes protestations que la loi en question, il s’est employé à démentir les interprétations que ses propos ont suscitées en France et en Algérie et a fait à des médias algériens des déclarations qui se veulent rassurantes.

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Peu soucieux de cohérence, son langage s’est dédoublé et multiplié. Il a un langage pour les meetings, un autre, plus nettement « nostalgérianiste », réservé aux missives destinées à gagner les faveurs des nostalgiques de la colonisation, et même un troisième, « réservé à l’exportation », dévolu à des médias algériens soigneusement choisis, destiné, sans rien démentir du reste, à atténuer l’effet des précédents. Il est intéressant de rassembler les fils, pour faire apparaître les contradictions entre ces langages multiples, parfois simplement ambigus, parfois franchement choquants, mais qui suscitent les pires inquiétudes.

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L’ambassadeur de France en Algérie : nous devons regarder notre histoire commune en face et l’assumer chacun de son côté

Le quotidien algérien de langue française L’Expression rapporte dans son édition du 1er avril 2007 d’importantes déclarations de l’ambassadeur de France en Algérie. Bernard Bajolet aborde les relations économiques1,
et les rapports «humains» entre les deux pays. Vous trouverez ci-dessous ce qui concerne ces derniers : les relations culturelles, les rapports au passé et le problème des visas.

Observant que les mémoires se délient, l’ambassadeur n’hésite pas à déclarer que «[la] mémoire doit être partagée. Le plus grand chemin à faire est celui des Français, mais cela ne veut pas dire que les Algériens n’ont aucun chemin à faire. On a tout de même progressé. On n’est pas au bout du chemin. Il faut regarder l’histoire en face pour être en paix avec son passé et construire le futur. C’est par toute chose concrète que ce travail de mémoire doit se faire. Il faut qu’il n’y ait aucun sujet tabou entre l’Algérie et la France»

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