4 000 articles et documents

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Mémoire et histoire en Algérie

Mémoire et histoire en Algérie

En Algérie, des révoltées de 1848
aux porteuses de valises,
par Michèle Riot-Sarcey

Lors d’un voyage universitaire en Algérie, l’historienne Michèle Riot-Sarcey a rencontré par hasard l’une des porteuses de valises du FLN, évadée de la prison de la Roquette en 1961. L’occasion de réfléchir aux difficultés des colonisés ou des femmes à laisser une trace dans l’histoire. En Algérie, les effets indélébiles de la colonisation sont toujours à vif et les années de silence ne peuvent être compensées par la reconnaissance tardive et sélective des morts sous la torture. Combien sont-ils encore à attendre ce dévoilement si parcimonieux ?

Lire la suite »
Mémoire et histoire en Algérie

En Algérie, le besoin de mémoire,
en dépit du trop-plein de célébrations officielles,
par Brahim Senouci

Pour Brahim Senouci, beaucoup de jeunes algériens disent leur ras-le-bol devant le trop-plein de commémorations officielles de la guerre d’indépendance. Mais le problème est que ces célébrations n’ont aucun caractère populaire et que la confiscation de la mémoire par le pouvoir provoque chez les jeunes algériens une ignorance abyssale de l’histoire de la colonisation et de la décolonisation. Face à ceux qui préconisent l’oubli, il défend une véritable transmission vers eux de la connaissance du passé.

Lire la suite »
Mémoire et histoire en Algérie

Algérie : un livre utile sur la mémoire de la guerre d’indépendance

Le livre qu’Emmanuel Alcaraz consacre aux lieux de mémoire de la guerre d’indépendance algérienne propose de visiter ces espaces commémoratifs tels qu’ils ont été aménagés en Algérie depuis l’indépendance. A partir d’enquêtes de terrain effectuées en Algérie entre 2006 et 2017 auprès des musées et lieux de commémoration, et de plongées dans les archives militaires et judiciaires de ce pays, il propose une analyse critique des usages algériens du passé. Il montre que la mémoire nationale participe à la fois à la légitimation et à la contestation du pouvoir dans une société façonnée par la guerre d’indépendance où l’armée est omniprésente.

Lire la suite »

Une pétition en mai 2017 pour que la clinique Larribère garde son nom

Il y a trois ans, Lucie Safia Hadj Ali, née Larribère, militante de l’indépendance de l’Algérie, engagée contre toutes les injustices et toutes les oppressions, nous quittait. Celle que tout le monde appelait Lucette, est décédée à l’âge de 94 ans, lundi matin 26 mai 2014 à La Seyne-sur-Mer, près de Toulon, entourée de ses enfants. Ses obsèques se sont déroulées quelques jour plus tard – une cérémonie de recueillement avant son incinération au crématorium de La Seyne. 1

Aujourd’hui, nous relayons l’appel à signer la pétition :

Lire la suite »

Un jeune auteur algérien fait l’objet d’une enquête pour blasphème

Le 28 février 2017, Anouar Rahmani, étudiant en droit de 25 ans, a été convoqué par les autorités de Tipaza, à 70 kilomètres d’Alger, pour une enquête sur le roman La ville des ombres blanches, qu’il avait publié sur internet en août 2016.

Dans un communiqué diffusé le 8 mars, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé la justice à abandonner l’enquête : « il n’appartient pas à la police d’interroger des écrivains au sujet de leurs croyances religieuses ». HRW demande aux autorités algériennes d’abolir les « lois qui pénalisent la “diffamation” de la religion », rappelant qu’elles vont à l’encontre des conventions internationales sur les droits de l’homme, signées par l’Algérie, et de sa propre Constitution qui garantit la liberté de pensée et de conscience. L’organisation rappelle qu’en septembre 2016 la cour d’appel de Sétif a condamné Slimane Bouhafs, un chrétien converti, à trois ans de prison pour des posts sur Facebook portant « atteinte à l’islam ».

Ci-dessous un article du site HRW 2 daté du 8 mars 2017. Il est suivi du communiqué commun de l’Observatoire de la liberté de création et de la Société des Gens de Lettres (SGDL) qui apportent leur soutien à Anouar Rahmani.

[Première mise en ligne le 11 mars 2017 — mise à jour le 20]

Lire la suite »

Mars 2017 : faire avancer la protection des défenseurs des droits de l’Homme en Algérie

Dans la perspective de la réunion du Conseil d’association UE-Algérie, le 13 mars, une demi-douzaine d’organisations ont invité instamment l’UE à aborder le sujet des graves violations des droits de l’Homme commises par les autorités algériennes, en particulier à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme (DDH) du pays.

Un an après l’adoption par le parlement algérien d’une réforme constitutionnelle, le nombre de ces violations graves n’a cessé de croître. Les organisations soussignées ont saisi l’occasion de la réunion du Conseil d’association pour mettre en lumière quelques-unes des violations relevées récemment et leur impact sur les DDH. 3

Lire la suite »

à Oran, Fernand Iveton retrouve sa rue

Fernand Iveton avait 30 ans lorsqu’il a été condamné à mort pour avoir posé une bombe dans son usine à Alger, en 1956, deux ans après le début de la guerre de libération. Français d’Algérie anticolonialiste, délégué CGT, membre du Parti communiste algérien rallié au FLN, il voulait alerter l’opinion sans intention de tuer. L’explosif a été désamorcé, ne faisant ni dégât ni victime. Fernand Iveton a été guillotiné le matin du 11 février 1957, avec deux de ses camarades algériens, après une journée de procès sommaire et une demande de grâce rejetée par le président René Coty et François Mitterrand, alors garde des Sceaux.

On ignore les raisons qui ont incité les autorités municipales d’Oran à débaptiser la rue portant son nom en la renommant “rue du Chahid Bouachir Bouamer”, mais la réaction de protestation de la population a été vive. Finalement, sous la pression de jeunes citoyens, les autorités municipales d’Oran ont remis à sa place la plaque portant le nom de celui qui déclarait : «?Je ne suis pas musulman […] mais je suis algérien d’origine européenne?».

Lire la suite »
ait_ahmed.jpg
Mémoire et histoire en Algérie

Hocine Aït Ahmed, “un géant s’en est allé”

C’est une marée humaine qui a assisté aux obsèques du leader historique Hocine Aït Ahmed. Les Algériens, de toutes les régions du pays, ont rendu un hommage exceptionnel, vendredi 1er janvier, au dernier chef historique de la Révolution dans son village natal, Ath Ahmed, sur les hauteurs d’Aïn El Hammam, dans la wilaya de Tizi Ouzou.

Aït Ahmed était le dernier survivant des neuf «chefs historiques» du FLN initiateurs du déclenchement de l’insurrection en Algérie le 1er novembre 1954.

Après avoir milité dans un groupuscule d’extrême gauche, Driss El Yazami, a évolué vers les droits de l’Homme. Après avoir été Secrétaire général de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, il a présidé le Conseil consultatif des Marocains de l’étranger. En 2011, il a pris la direction du Conseil national des droits de l’Homme. L’hommage qu’il rend ci-dessous à Hocine Aït Ahmed est repris de l’édition du 6 janvier 2016 du quotidien marocain L’économiste.

Lire la suite »

deux ex-miliciens algériens devaient être jugés en France pour des faits commis pendant les années noires …

Deux anciens miliciens algériens devaient être jugés par la justice française pour des crimes commis durant les années noires en Algérie. Hocine et Abdelkader Mohamed, deux frères algériens résidant en France, sont accusés de graves violations des droits de l’homme pendant la guerre civile des années 1990.

Les milices de la wilaya de Relizane se seraient en effet signalées par leur zèle à systématiquement torturer les personnes arrêtées, dans le but de leur extorquer des informations sur les groupes terroristes recherchés. Ils faisaient ensuite disparaître leurs victimes. Parmi les personnes désignées par les témoins et les familles de victimes : Hocine et Abdelkader Mohamed, deux frères originaires de Relizane, qui résident maintenant près de Nîmes, et qui nient les faits.

La première plainte avait été déposée en octobre 2003 par la FIDH, la LDH et le CFDA, auprès du parquet de Nîmes, au nom de sept victimes et familles de victimes.
Mais les crimes commis pendant la décennie noire – qui a fait entre 100 000 et 200 000 morts – sont couverts par la Charte pour la paix et la réconciliation adoptée en 2005. Cette amnistie, qui couvre les exactions provoquées par les combats entre islamistes et forces de sécurité, interdit également, sous peine de prison, toute évocation publique de la période de la guerre et des responsabilités.

Dernière minute » – Volte face du Parquet général qui s’oppose à la tenue rapide d’un procès.

[Première mise en ligne le 10 janvier 2015, mise à jour le 30 septembre 2015 puis le le 24 août 2016]

Lire la suite »

Mai 2015 : l’Algérie interpelée sur les droits de l’Homme

Le Parlement européen a adopté récemment une résolution sur le respect des libertés en Algérie. Ce texte appelle notamment les autorités algériennes à « révoquer le décret du 18 juin 2001 interdisant les manifestations pacifiques et toute forme de manifestation publique à Alger» et de le remplacer par «un simple système de notification en lieu et place d’une autorisation préalable pour les manifestations publiques ». Il demande également l’abrogation de « la loi 12-06 sur les associations» ; il faut «engager un véritable dialogue avec les organisations de la société civile afin de définir une nouvelle loi conforme aux normes internationales relatives aux droits de l’Homme et à la constitution algérienne ».

A quelques jours de la prochaine session du Conseil d’association UE-Algérie, les ONG de défense des droits de l’Homme font pression sur le gouvernement algérien.

Lire la suite »
militaires_algeriens.jpg
Algérie : les affrontements des années 1990

Algérie : appels à l’armée et transition démocratique

Dans une Algérie plongée dans une crise multiple et profonde, la scène politique se caractérise par une agitation tous azimuts. De nombreuses initiatives voient le jour, des regroupements politiques sont esquissés, des personnalités s’engagent, etc.
Le document que nous publions émane d’intellectuels engagés dans la défense des libertés démocratiques et des droits humains. Ils tiennent à rappeler qu’une sortie de crise en Algérie ne peut occulter la question de la place et du rôle de l’armée qui contrôle tous les rouages du pouvoir depuis l’indépendance en 1962. 5

Lire la suite »